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Dissertation Analyse de Musique de film

Par   •  25 Novembre 2018  •  4 016 Mots (17 Pages)  •  1 038 Vues

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Les années se suivent, et les expériences de productions avec. En effet, en 1927, le fameux dessin animé de Félix le chat est accompagné d’une machine de synchronisation qui permettait au chef d’orchestre de voir défiler sur son pupitre, la partition à jouer à un moment exact du film. C’est une technique similaire, quoique bien plus moderne et avancée, qui est encore utilisé aujourd’hui pour le doublage des films étrangers avec la Bande Rythmo.

Le cinéma parlant

La possibilité d’inscrire de la musique et les paroles des comédiens sur une bande son, révolutionne le monde du cinéma. Les réalisateurs peuvent enfin exprimer en détails les émotions et les bruitages nécessaires à la production du film, que les images seules, ne pouvait décrire.

Ainsi, l’évolution du cinéma devient une forme de divertissement suivie de près par le public. Les nouvelles avancées sont sentimentalement jugées tels des mouvements d’arts qui naissent les uns après les autres avec soif d’idéal.

Le premier film parlant apparaît en 1927 avec Le chanteur de jazz. Ce film fait preuve d’une nouvelle génération, doté d’une technologie de déclenchement automatique du lecteur électrique du phonographe. Les encoches de la bobine étaient connectées au pick-up qui démarrait à un temps synchrone voulu. Le chanteur Al Johnson est le premier sélectionné à faire partie de cette innovation dans Le chanteur de jazz. Le piano et l’orchestre ont ainsi disparu, cependant les 78 tours de l’époque posaient néanmoins le problème du « 4 minutes par face ». Pour améliorer le système. L’année 1930 marque toutefois la première pellicule avec piste sonore intégrée.

Grâce à toutes ces évolutions, le spectateur de l’époque constate de multiples transformations dans ses salles de cinéma. Petit à petit, la musique perd de son importance de premier plan, du fait du progrès dans le cinéma parlant.

Les bruitages sonores et autres éléments d’ambiances font leur apparition, et la musique devient elle aussi un outil en plus.

Le dialogue entre réalisateur et le musicien devient une affaire obligatoire d’accordance.

Grâce à toutes ces avancées, les films deviennent de plus en plus divers et complexes. Les possibilités techniques étant multiples, les réalisateurs et producteurs se concentrent davantage sur la création du sujet et sur l’élaboration du thème du film.

Les compositions sortent du registre du répertoire et deviennent de plus en plus originales. Les metteurs en scènes peuvent alors s’accorder plus de liberté, et la concordance de la musique et du film, devient, petit à petit, unique à l’œuvre. La musique sort de son registre académique, pour entrer dans une nouvelle ère, notamment avec Abel Gance, l’un des premiers metteurs en scène à créer un univers musicale symphonique et temporel pour le cinéma uniquement.

Les premiers compositeurs comme Maurice Jaubert, Prokofiev ou encore Britten ont la renommé d’être les grands précurseurs de la musique de films.

À cette époque, Hollywood constitue déjà une bonne équipe de production alors qu’en France, le rendez-vous est plutôt à l’individualisation.

Aujourd’hui le rôle de la musique de film est d’appuyer les émotions et les sentiments qu’apportent les images. C’est un moyen d’accentuer l’univers imagé cinématographique.

Deuxième Partie : Eléments de récit

La musique est également l’ami de l’image, puisque souvent, dans les films les plus réussis, l’image à besoin de la musique et vice-versa. Si on étudie l’exemple d’une scène du film Carnets de voyage de Walter Salles, on comprend mieux le mariage des deux éléments de réalisation : la scène dans laquelle marchent Ernesto Guevara et Cicina fait comprendre, à la combinaison de la musique et au léger ralentit de l’image, que cet instant est symboliquement intemporel. Et c’est le cas, puisque Alberto fait remarquer à son ami que cela fait déjà 6 jours qu’ils sont restés à Miramar, alors qu’ils ne devaient se poser que 2 jours. La douleur se fait ressentir alors que les deux se quittent et la musique spirituelle revient petit à petit sur le départ de la Poderosa, joué avec la composition de vers concernant le cœur qu’Ernesto porte envers Cicina.

Stravinsky ne prend dans cet exemple aucun sens. Cette scène illustre parfaitement la combinaison de l’image et du son. La musique est un élément de récit complémentaire, qui nourrit l’image cinématographique. Il semble dans cet exemple que l’image a certainement été réalisée d’après la musique.

Des personnalités comme Eisenstein, ont l’idée de composer la musique avant de découper les images de films. Pour lui, les images devaient s’accorder avec le rythme de la musique. Ainsi, d’Alexandre Nevsky réalisa son montage d’images qu’une fois la composition de Prokofiev terminé. Ce dernier dit que « […] de même que l’image est une perception objective d’évènements, la musique exprime l’appréciation subjective de cette objectivité […] ».

C’est le compositeur qui nourrit le montage de l’image en apportant du sens et du caractère à nos yeux, à travers nos oreilles.

Pour Strobel, la musique est un moyen de raconter le film, comme pour Jean-Francois Zygel.

Les films comme Le seigneur des anneaux de Peter Jackson, ou Indiana Jones et E.T de Steven Spielberg utilisent la musique pour combler les images de paysages et de mystère afin de raconter l’aventure qui s’y cachent, ainsi que la magie de l’action à venir.

Ici, le compositeur n’est nullement nourri par l’image, puisque la musique joue un rôle d’anticipation et d’histoire.

Troisième partie : Moyen de mise en scène

La technologie grandissante, permet aux metteurs en scène d’ajouter des bruitages et autres éléments sonores pour venir complémenter l’image. Les effets spéciaux et design sonores apparaissent comme objets indispensable à la mise en perspective des images. C’est grâce à ces éléments sonores que la musique prend également tout son sens.

Dans La passion du christ réalisé par Mel Gibson et Jim Caviezel, le début du film est composé de bruits macabres et ralentis qui viennent combler une musique d’ambiance esthétiquement

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