Alberto Giacometti et l'homme qui marche
Par Ramy • 21 Novembre 2018 • 956 Mots (4 Pages) • 675 Vues
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Malgré les distances prises avec le surréalisme, Giacometti est resté ami avec un bon nombre d’artistes de ce mouvement et décide donc, en 1952, de dessiner une série de portraits et de bouquets « En pensant à Eluard » dont les obsèques viennent d’avoir lieu.
Entre les années 1950 et 1960, Giacometti peint une série de « Peintures noires » dont les couleurs sont principalement le noir et le gris. Il représente des visages fantomatiques et énigmatiques qui entre dans la peinture de l’après guerre. [pic 9][pic 10]
Aussi, Giacometti conçoit des compositions originales où il réunit sur un même plateau plusieurs sculptures formant un paysage : « Une femme comme un arbre, une tête comme un rocher ». Il s’inspire des représentations égyptiennes et a pour objectif de représenter la figure en mouvement. [pic 11][pic 12][pic 13][pic 14]
De retour à Paris, Giacometti fait venir à son atelier de Montparnasse Rita Gueyfier qui est un modèle professionnel ainsi que son frère Diego qui pose pour lui chaque jour. Il sculpte, il peint mais « ne représente pas quelqu’un comme on le connaît mais comme on le voit ». Il ne cherche donc pas à reproduire les traits du visage mais les sensations. Il n’est cependant jamais satisfait de son travail.
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II : Une œuvre : Homme qui marche I
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A : Histoire et techniques
L’Homme qui marche I est une sculpture de Giacometti conçu en 1960. Pour ses sculptures il réalise tout d’abord un moule en plâtre et coule ensuite le bronze qui donne la sculpture finale. C’est ce que Giacometti a fait pour son œuvre L’Homme qui marche I. Avant d’aboutir à l’œuvre finale, il modélise des hommes en mouvement qui l’aideront à sculpter. C’est aujourd’hui la sculpture la plus chère au monde : c’est ironique car Giacometti l’a créée pour dénoncer la société de consommation.
B : Analyse
L’Homme qui marche I représente un personnage fragile, très fin et sans particularité physique qui symbolise l’Homme en général, qui marche vers un monde meilleur. Peut-être deviendra-t-il plus fort ? En effet la marche semble assurée de part son buste incliné et ses bras ballants qui accentue la détermination de sa marche. Cette marche peut être ralentie par ses grands pieds entravés qui représente une fois de plus la société de consommation qui empêche donc, d’après Giacometti, la progression et l’évolution de l’Homme.
Homme qui marche I, moulage en bronze, 1967, 180x97
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