Macbeth - Scene 5, Acte 1 Analyse Dramaturgique

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L’impossibilité de changer le passé l'effraie et confond son esprit. C’est comme si deux personnalités différentes vivent dans le caractère de cette héroïne. Les contradictions de ses propos et de ses gestes, son incapacité de se résigner à l’acte commis, d’abandonner ses plans futurs de dominer, mènent à la folie de l'héroïne. La dualité du personnage porte les traits de la folie et renforce l’image de la maladie de l’héroïne.

Lady Macbeth continue son monologue se souvenant de tout le mal qu’elle a fait ensemble avec Macbeth. L’héroïne pense à Duncan, Macduff et Bancuo. D’ailleurs Lady Macbeth est comme un prophète de son propre destin. Elle pense que «tous parfums de l’Arabie ne pourront purifier cette petite main.» Quelque part au fond de son esprit malade, on devine la vérité que rien ne peut effacer l’acte commis, ce qui la marquera à jamais. Ces pensées évoquent ca conscience paranoïaque. Elle sait que personne ne peut l’aider, une fois qu`elle a commencé à marcher sur le chemin du mal. Involontairement, elle prononce à haute voix tous les secrets de la famille. Sa conscience la supplicie d`une telle force, qu’elle finit par tout avouer. Comme si la réalisation du désir d’avouer la libèrera de ses péchés et purifiera son esprit. Son discours n’est pas linéaire et il est fortement influencé par la maladie. Lady Macbeth s’adresse imaginairement à Macbeth. La phrase «assez: vous allez tout gâter avec ces tressaillements» illustre sa crainte, notamment, que la lutte pour le pouvoir sinistre échouera si les gens comprennent les sombres secrets et les plans des deux conjoints. Ce n’est pas accidentellement, que le ton de Lady Macbeth devient impératif, elle revient à sa position initiale. A ce moment-là, le lecteur comprend que malgré sa maladie, dans son esprit, Lady Macbeth reste fidèle à ses actes précédents: elle n’arrête pas à pousser son mari vers le mal, elle fait toujours une imploration des esprits maléfiques, oubliant le peu de conscience qui lui reste. Dans son imagination elle invite Macbeth à venir se coucher dans la chambre, car elle cherche sa proximité, désirant continuer ensemble et partager l’avenir. C`est un prolongement naturel des crimes communs de Macbeth et Lady Macbeth qui les rendent de plus en plus attachés l’un à l’autre. En sortant de la scène elle finit son discours en disant «Ce qui est fait ne peut être défait». Cette phrase dévoile une résignation: ce qui est fait ne peut être changé, elle ne peut pas modifier soi-même. On peut apercevoir que Lady Macbeth comprend son destin damné. Elle sait que personne ne peut clarifier le mal qui règne déjà dans sa vie.

L’héroïne de Lady Macbeth joue un rôle primordial dans toute la pièce. Une femme pleine d`ambition, guidée par sa soif de pouvoir, elle mène le plan cruel de sa famille et elle n’hésite pas à prendre des décisions du mauvais augure. En revanche elle tombe dans la culpabilité, elle commence à souffrir par la douleur de ces actes et plonge à la fin dans une folie lucide qui la mène logiquement au moment de son suicide.

A la fin de la scène le personnage du médecin renforce l’idée de la punition de Lady Macbeth. Le docteur constate: «Plus que d’un médecin, elle a besoin d’un prêtre». Sa conclusion est le moyen d`introduire l`idée qu`il n`existe aucun être humain qui peut aider l’héroïne. Elle a besoin d`une puissance supérieure, d`une purification divine. Le symbole religieux approuve l`impasse de Lady Macbeth. Elle est obsédée de ses crimes – du sang, du mort, du mal. Somnambule, hantée par des remords de ses actes terribles, seule dans sa folie, elle souffre énormément. C’est l`accent principal de la scène: on paye les décisions de sa vie. Pour chaque action existe une réaction égale et opposée. Le point final dans la punition de Lady Macbeth arrive à la scène 5 d’acte 5 où l’héroïne se suicide.

Asen Nedyalkov

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