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Thomas S. Kuhn : Les révolutions scientifiques

Par   •  18 Novembre 2018  •  2 908 Mots (12 Pages)  •  431 Vues

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Le nouveau paradigme

Lorsque le nouveau paradigme est établi, il permet de trouver des solutions à plusieurs problèmes ainsi que des clarifications à plusieurs incompréhensibilités. Il permet aussi de guider les gens dans la bonne voie grâce à l’élargissement d’une théorie. Mêmes si, parfois, ce processus prend beaucoup de temps, les chercheurs n‘abandonnent pas leurs recherches et y tiennent dans le seul but de progresser la science. Quelquefois, une nouvelle théorie peut manquer de vérifications et ses preuves peuvent ne pas être considérées convaincantes. Cela retarde l’agrément du nouveau paradigme, mais sans le rejeter puisque Kuhn est confiant que le rejet d’un paradigme signifie le rejet de la science au complet. Dans ce cas, d’autres recherches sont effectuées pour l’établissement de nouveaux choix de paradigmes, avec lesquelles les chercheurs feront une comparaison.

Ce sera grâce à ces comparaisons qu’il y aura reconnaissance d’un nouveau paradigme, parmi ceux étudiés, qui, par la suite, permettra la continuation des travaux. D’après Kuhn, le progrès qui apparait lors du remplacement de paradigme ne signifie pas un progrès vers une théorie plus vraie, mais plutôt un outillement meilleur pour pouvoir résoudre les énigmes. De plus, de nouvelles branches, comme la chimie, la physique ou la biologie, s’ajoutent au domaine de la connaissance scientifique.

Le passage à un nouveau paradigme

Suite au changement d’un paradigme, de nouvelles recherches sont à nouveau débutées et les découvertes sont à leurs tours approfondies. Ceci résultera d’un passage à un nouveau paradigme qui sera peut-être, lui aussi, substitué par un autre. Par conséquent, Kuhn a été influencé par la théorie de l’évolution darwinienne, processus qui, « s’il ne dérive pas d’une origine unique et ne tend pas vers une fin déjà assignée par cette origine, n’est certainement pas sans raisons et sans causes, et se propulse nécessairement vers l’avant sans suivre une ligne continue déjà toute tracée ». Pour Kuhn, le progrès scientifique, tout comme l’évolution darwinienne, ne donne pas un but précis à une recherche, mais est marqué par « la multiplication des spécialités qui développent des instruments de recherches très efficaces, mais adaptés à de champs de plus en plus restreints ».

Beaucoup de supporteurs d’un ancien paradigme n’acceptent pas de reconnaitre le nouveau et se mettent à l’attaquer par des oppositions. Ils résistent quand à ce qui concerne le nouveau paradigme; cette résistance est la cause des facteurs intellectuels et sociaux et devient presque difficile à endurer lorsque le nouveau paradigme devient perturbant. « Comme l'écrit Kuhn, le changement de paradigme est tout autant destructif que constructif »; il y a les moyens et les forces de trouver des solutions aux interrogations difficiles, définis comme les « gains », puis il y a les questions d’un ancien paradigme qui n’existent plus une fois un deuxième paradigme est établi, définis comme les « pertes ». Mais les chercheurs étaient enclins à ne pas porter attention aux pertes.

À la fin du processus, les chercheurs se voient dans l’obligation de renforcer leur nouveau paradigme choisit, pour le supérioriser, et pour qu’il ne soit pas inférieur au statut des autres paradigmes normaux. « Pour cela, on distingue 3 étapes. Dans un premier temps, il y a une détermination des faits significatifs du paradigme, puis on établit un lien entre les différents faits pour établir une concordance, jusqu’à l’élaboration finale de la théorie ».

Comment les chercheurs choisissent-t-ils les théories ?

Tout d’abord, les théories doivent être précises, avec l’aide des études qui permettent de le prévoir. Ensuite, elles ne doivent pas s’écarter des thèses fondées des domaines adjacents. Par la suite, elles doivent avoir la possibilité d’amener à l’unité divers complications en les rassemblant. De plus, ces mêmes théories doivent aider à la progression de la science en trouvant de nouvelles découvertes et notions. Mais pour Kuhn, ces normes prêtes à plusieurs interprétations et sont loin d’être précises pour pouvoir aider les chercheurs à choisir une théorie. « Si deux scientifiques ne sont pas d’accord, par exemple, sur la fécondité relative de leurs théories … aucun d’entre eux ne peut être convaincu d’erreur. Aucun d’entre eux ne sort non plus des limites de la science. Il n’y a pas d’algorithme neutre pour le choix d’une théorie, pas de procédure systématique de décision, qui appliquée à bon escient, doive conduire chaque individu du groupe à la même décision ». Cela est causé par les différentes applications des normes par les scientifiques et par leurs différents termes et arguments. De plus, pour Kuhn, leurs choix et leurs points de vue dépendent de leurs essais ainsi que de leurs croyances. Alors, pour pouvoir aboutir à une décision, « un ensemble particulier de valeurs communes entre en interaction avec les expériences particulières communes au groupe de spécialistes de telle sorte que la plupart des membres du groupe trouvent finalement qu’un ensemble d’arguments est plus décisif qu’un autre ».

L’incommensurabilité

Pour Kuhn, il est impossible de comparer un ancien paradigme à son succédant, puisque ce nouveau paradigme change complétement sa façon de concevoir les choses. Ces deux paradigmes sont donc incommensurables. « La conséquence de l'incommensurabilité est que la révolution n'est pas elle-même un processus rationnel ». Ainsi, le nouveau paradigme, au regard de l’ancien, n'apparaît pas en vertu de sa prépondérance exclusive. Si l’accord d’un nouveau paradigme est appuyé par des éléments particuliers, aucun raisonnement ne pourra décider de cet accord pour cette règle : « la concurrence entre paradigmes n'est pas le genre de bataille qui puisse se gagner avec des preuves ».

Dans « The road since strucure », un livre également publié par Thomas Kuhn, l’auteur affirme que « que l’incommensurabilité ne constitue pas un danger pour l’évaluation rationnelle des théories, mais plutôt un élément permettant de défendre celle-ci contre les excès des mouvements postmodernistes (programme fort) ».

L’incommensurabilité de taxonomies des théories, qui est une position concernant la signification des langages, est que chacune de leurs propres espèces ne peuvent s’insérer les unes dans les autres puisque les

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