Harangue de Thomas Mocenigo en 1423 à la Seigneurie de Venise.
Par Matt • 11 Février 2018 • 2 998 Mots (12 Pages) • 736 Vues
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époque (11e – 14e siècles), les banquiers vénitiens financent aussi des croisades et prêtent de l’argent aux puissants d’Europe, mais ils manœuvrent beaucoup plus habilement que l’Ordre des Templiers. A Venise, ils prennent la tête de l’État en lui donnant la forme d’une république. Ils financent la transformation de Venise, cité-État, en un véritable empire comprenant Chypre, l’Eubée (Négrepont) et la Crète. Ils adoptent une stratégie imparable pour s’enrichir durablement et garantir le remboursement de leurs créances : ils décident eux-mêmes d’endetter l’État vénitien auprès des banques qu’ils possèdent. Les termes des contrats de prêts sont définis par eux puisqu’ils sont à la fois propriétaires des banques et dirigeants de l’État
Le lien entre les puissances politique et économiques est donc très étroit, les puissants de l’état endettent ce dernier dans leurs propres banques. Mocenigo estime la dette à 6 millions et explique que cette dernière a été en grande parti contracté par la guerre et que la paix a permis de réduire considérablement cette dernière. Ensuite il nous explique le système de remboursement de cette dette. Concrètement le gain
Alors que Philippe le Bel avait intérêt à se débarrasser physiquement de ses créanciers pour se libérer du poids de la dette, l’État vénitien remboursait rubis sur l’ongle la dette aux banquiers, qui eurent d’ailleurs l’idée de créer des titres de la dette publique qui pouvaient circuler d’une banque à l’autre. Les marchés financiers commençaient alors à se mettre en place2. Ce type d’emprunt est le précurseur de la forme principale d’endettement des Etats tel qu’on le connaît au 21e siècle.
Ainsi dans le document Mocenigo fait référence aux imprestidi – accordant à chacun la participation aux remboursements de cette dette d’état. Il admet
C) Le poids du commerce, le fondamental de la République de Vénise
La 4e croisade et la prise de Constantinople constitue le véritable tournant de la république de Venise en matière de commerce et le point de départ de son empire colonial. En effet en 1204 chute constantinople et l’empire Byzantin ; fort de ces richesses ce dernier fut découpé par les croisés et chacun en reçu sa part, Venise faisant partie des croisés y récuperent une partie et une partie intérésssantes qui plus est, il s’agit d’une large part de Constantinople, des côtes de la mer Ionienne et des îles. Ainsi Venise s’étend et au bon endroit, voilà la possibilité pour la république de faire importer les richesses du monde d’orient de faire de Venise une véritable plaque tournante de l’import export, l’empire s’étend par la suite avec d’habiles coup de maîtres comme le rachat de la Crète. Globalement les croisades sous prétexte religieux donc ont très très bien servis les intêrets des grandes cités et surtout Venise qui y voyaient un moyen d’implantation et de colonisations, une véritable porte entre occident et Orient, notamment par la Syrie. Venise compris très vite donc l’importance du commerce et dès 1100 on sait qu’elle exigea dans ces villes : une église (souvent dédié à saint Marc, une rue spécialement pour un marchand vénitien, parfois même une place et surtout l’exemption de taxes.
Venise par sa situation géographique bénéficie d’un avantage colossal en matière d’emplacement stratégique. Point de passage obligé pour les navires et galères revenant d’Orient et voulant rejoindre l’Europe Centrale au plus rapidement sans passer par la méditerranée. Alors très vite Venise s’est vu confronté à des flottes de tous horizons, Français, Anglais, Germanique également et surtout Italien. Le droit de passage nécessitait le paiement d’une taxe douanières qui s’effectuait a la « fondaco dei teschedi » entrepôt et lieu de résidence obligatoire pour les marchands allemands : contraction des hommes et des biens favorisant contrôle et taxation, parfois ce fut que le premier point de passages des diverses marchandises mais très rapidement le dernière également. Pourquoi ? Au Rialto (ile centrale de Venise) se développa une bourse, la bourse du Rialto, lieu d’échange mais également emplacement des grandes banques Vénitiennes, une combinaison redoutables pour les étrangers venus acheter des marchandises, le financement était possible de suite,. De plus la monnaie Vénitienne le Ducat s’imposait peu à peu sur les divers marché Européen mais aussi d’Orient, facilitant donc les échanges commerciaux. A noter également les diverses avantages dont disposaient les créanciers des banques du Rialto comme la possibilité du découvert ou bien encore la possibilité du paiement de compte à compte. Les convois des navires vénitiens au fil des siècles voguaient de plus en plus loin en ramenant de plus en plus de marchandises diverses et variés, la cité investissait elle-même dans le commerce, preuve une fois de plus de la relation étroite entre l’élite politique et économique. Ces convois étaient de l’ordre d’un ou deux par an et totalement organisé par l’état, les marchands étaient dotés d’une protection très efficace. Les navires vénitiens étaient présentés dans de nombreux ports, comme l’explique le doge, grâce a de multiples lignes de navigation qui au fur et à mesure des années s’étendaient de plus en plus, ex en 1277 grâce a la liaison génoises qui permet aux galères vénitiennes d’atteindre Les ports anglais en espagnols. Au XVe siècle la moyenne était d’environ 45 galères de de 250 à 300 tonnes par an soit entre 10000 et 12000 tonnes de marchandises (milieu page 1). Pour comprendre l’expansion de Venise il est intéressant d’observer la croissance du tonnage des galères et au nombre décroissant de ces galères, en effet au XIIIe siècle l’état vénitien mettait dans le commerce près de 30 galères de 95 tonnes, on observe donc une réelle réflexion des autorités afin de mettre au point de véritable monstre de mer pour faire circuler un maximum de marchandises. Les galères armées mais Mocenigo parle également de Naves en nombre plus importante car logiquement moins couteuses, au nombre de 300 a des capacités plus ou moins diverses, elles n’étaient pas armées et transportés des marchandises de moindre conséquence, la réflexion est encore présente afin d’aboutir a un bénéfice optimale pour la cité. Les bénéfices sont colossaux : 4 millions de ducats par an
La bourse Du rialto sublime et devient un des plus grands lieux d’échanges au 14/15e siècle, de plus on assiste à une sédentarisation des marchands qui ne prennent plus la peine de mener leur expédition,
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