Tabac et responsabilité juridique
Par Orhan • 26 Novembre 2018 • 1 269 Mots (6 Pages) • 437 Vues
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On voit donc bien que dans le cadre politique de la notion, l’égalité rend les hommes plus heureux que s’ils n’avaient pas les mêmes droits et devoirs. Or, si l’on poursuit le raisonnement, on peut se poser la question si l’égalité est à elle seule suffisante pour garantir le bonheur ou si sa seule application ne rendrait pas forcément les hommes plus heureux.
Du fait de la définition de l’égalité, l’absence de différences qualitatives ou quantitatives pour les personnes, ce qui en découle va, dans un certain contexte être un obstacle au plus grand bonheur possible de tous les hommes.
Du simple fait de ne pas prendre en conte quelconque différence, cela peut rendre moins heureux au niveau personnel. Lorsque l’on traite de la même façon son ami et son ennemi, le premier ne va pas ressentir de sentiment de valorisation comme il le ressentirait normalement et sera de fait moins heureux.
Le fait de prendre en compte les inégalités de départ pour la manière dont laquelle on va agir, peut s’avérer juste et donc rendre les hommes plus heureux. Dans des cadres où pour le bonheur, collectif et individuel, les inégalités de départ doivent être neutralisées, l’égalité ne va pas le permettre. Il faut dans ces cas se tourner d’avantage vers la notion d’équité. Si l’on donne la même somme d’argent à une famille modeste qu’à une famille millionnaire, la première va demeurer dans son état de malheur. Il conviendrait donc de traiter les hommes différemment pour compenser les inégalités initiales. Cependant dans cette réflexion il faut tout de même prendre en compte plusieurs facteurs : le plus méritant devrait recevoir plus que celui qui a moins de mérite, sans oublier que celui qui est le plus défavorisé du fait des inégalités devrait recevoir plus. On en revient à la justice sociale, qui semble être un modèle favorisant le bonheur. Pour illustrer cela il suffit de se référer aux politiques sociales actuelles, qui ne se basent pas sur l’égalité, mais aspirent surtout à l’équité.
Dans l’absolu, l’égalité rend donc les hommes moins heureux que l’équité. On part du principe de l’égalité, que toute personne doit être traitée de la même manière, mais on y ajoute le fait de la prise en conte d’inégalités de départ. Toute personne reçoit la même chose dans la même situation. Il faut donc dans ce cas de figure différencier inégalité « naturelle », sur laquelle les hommes ne peuvent pas agir réellement, et différence due à l’action de l’individu. C’est donc dans ce cas là que tous les hommes vont voir leur bonheur collectif au maximum et leur bonheur individuel de telle manière qu’il ne réduisent pas celui d’un autre. C’est donc un consensus commun sur l’équité qu’il faut trouver dans une société pour pouvoir maximiser le bonheur. Ainsi nous voyons que l’égalité définie telle qu’elle est n’est pas suffisante selon le contexte dans lequel elle est appliquée.
Ainsi, l’égalité peut être utile à l’équité qui elle garantirait le plus grand bonheur possible pour l’ensemble des hommes. Du fait du contexte, les deux notions peuvent clairement se recouper et plus généralement, l’égalité est le premier pas vers la situation idéale. Elle ne nous rend pas forcément plus heureux, mais moins heureux que la situation d’équité, du fait des inégalités de traitement. Dans ce cas on augmente le bonheur global de telle manière à ce qu’aucun bonheur individuel ne soit enfreint. Cependant nous pouvons maintenant nous poser la question si une telle équité, rendant les hommes heureux est compatible avec le système politique actuel ?
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