Si l'homme est un être de désir, peut-on encore penser qu'il est libre ?
Par Raze • 10 Novembre 2017 • 1 050 Mots (5 Pages) • 801 Vues
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Ensuite, le désir peut apparaître comme une contrainte, en effet, l'homme n'a pas toujours le pouvoir de satisfaire un désir, ainsi il peut vite se retrouver esclave de son désir si celui-ci n'est pas accompli. Un désir peut vite devenir quelque chose d'aliénant qui obsède la conscience de l'homme, il devient alors dépendant de ses désirs. Étant en quelque sorte devenu esclave, on peut dire que l'homme n'est plus libre,il s'enferme dans une quête passionnée d'un désir qui devient un cercle vicieux à mesure qu'un désir est réalisé. Selon Schopenhauer, le désir est uniquement une source de malheurs et de souffrances, à cause du perpétuel recommencement des désirs. Lorsqu'un homme désire quelque chose, c'est que à la base il a en lui un sentiment de manque ou de douleur . Comme nous l'avons vu dans la première partie, le moment de satisfaction est un instant très court, dès fois, la satisfaction peut être complètement inexistante, ainsi elle procure à l'homme l'ennui. Dans Le Monde comme volonté et comme représentation, Schopenhauer écrit '' le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir'', et donc l'homme est embarqué dans un cercle infernal tragique qui ne cesse de recommencer. Même si l'homme a un libre arbitre qui lui permet de décider de son destin, l'homme se trouve piégé et condamné de ses désirs intérieurs qui le poussent à continuellement désirer.
Nous pourrions même dire que les religieux qui disent renoncer à l'ensemble des désirs qu'un homme peut avoir au cours de sa vie, n'est pas quelque chose de valable, en effet ces hommes ou femmes qui se retirent de la civilisation pour se consacrer à un Dieu, ont toujours des désirs, en outre les désirs naturels ( manger, boire, dormir .. ), ils désirent également, prier ou bien ils désirent l'éternité. Donc tout homme, quelque soit son éducation, sa religion etc … n'est pas libre puisqu'il est prisonnier de ses désirs.
Pour conclure, l'homme est un être de désir qui ne cesse de désirer, d'un côté on peut encore le penser libre puisque c'est lui seul qui choisi de désirer, il n'y a aucune contraintes extérieures qui l'oblige, du moment qu'il a conscience de lui, il est maître de lui même, donc libre de désirer. Mais d'un côté, l'homme une fois prit dans ses désirs, devient prisonnier et ne peut plus se libérer de l'espérance d'une satisfaction que peut lui apporter un désir, il est embarqué dans un cycle infernal, il devient esclave de lui-même, il n'est donc plus réellement libre.
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