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La recherche du bonheur nous éloigne-t-elle du bonheur ?

Par   •  1 Décembre 2018  •  3 184 Mots (13 Pages)  •  577 Vues

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Mais si le bonheur n'est qu'une affaire de volonté et une recherche de profit à tirer en usant à la fois de ses talents et de son entourage, être heureux n'est-il pas un acte égoïste et peu vertueux ?

Dans un second temps, nous verrons que trouver son bonheur n'est pas un acte égoïste, mais plutôt une entrée dans un cercle vertueux. Autrement dit, nous nous demanderons en quoi la recherche du bonheur est à la fois bénéfique pour nous et pour les gens autour de nous.

Voir le bonheur chez les autres nous inciterai à trouver le notre plus facilement, et avec plus de motivation. En effet, on peut facilement imaginer le bonheur comme un objectif ultime que se fixe tout Homme en ce monde. Pourtant c'est un objectif compliqué à atteindre, et beaucoup peuvent être découragés face aux chemins si divers et incertains dans lesquels ils peuvent s'engager. Mais voir un autre être heureux n'est-il pas la garantie que le bonheur n'est pas une chimère, mais au contraire un objectif atteignable ? Après tout, si certains peuvent trouver le bonheur, alors c'est à la porter des Hommes et il faut juste persévérer, se diront certains. Le philosophe ALAIN l'illustre, une nouvelle fois, très bien dans ses « Propos sur le bonheur » :« ...Nous devons reconnaissance et couronne d'athlète à ceux qui digèrent les miasmes, et purifient en quelque sorte la vie commune par leur énergique exemple. » Mais alors en quoi notre bonheur serait bénéfique pour les autres ?

Nous sommes une source de satisfaction de certains désir pour nous même, mais aussi pour les autres. En effet, si nous réussissons par notre effort et notre travail à satisfaire et inspirer les gens autour de soit, nous ne satisfaisons pas seulement nos désirs mais aussi ceux des autres, ce qui nous montre bien que l'action que nous mettons en place pour trouver notre bonheur est bénéfique pour notre entourage. Par exemple, si l'on décide que son désir est de voir de beaux tableaux, mais que rien de ce qui existe déjà ne convient, on apprend à peindre et on peint les tableaux que nous souhaitons voir, et qui représente que que nous trouvons beau. Si d'autres partagent cette vision de la beauté et apprécient l'oeuvre, non seulement l'on a comblé un de nos désirs, mais on a aussi en partie rempli et peut-être même inspirer d'autres que nous.

De plus, notre bonheur pousse notre entourage à trouver le sien, créant un cercle vertueux. Car si notre entourage, nos proches souvent voient que l'on est heureux, il serait logique de croire que cela les satisfaits, car montrer à ceux que l'on aime que l'on va bien est non seulement une bonne nouvelle pour eux, donc un souci de moins pour eux, mais cela peux également les inspirer à trouver leur bonheur, comme nous avons pu l'expliquer dans le premier argument. ALAIN explique dans ses « Propos sur le bonheur » : « Tout hommes et toutes femmes devraient penser continuellement à ceci que le bonheur […] est l'offrande la plus belle et la plus généreuse. »

Nous avons donc plusieurs arguments en faveur de la recherche du bonheur pour trouver celui-ci. Mais qu'en est-il de la thèse inverse ?

Suite à cette réflexion, nous pouvons nous demander si au contraire, la recherche du bonheur ne nous éloignerait-elle pas plus de celui-ci. Nous verrons tout d'abord que le bonheur est inatteignable si nous nous cramponnons à nos désirs, puis que nous sommes, dans ce contexte, souvent plus heureux dans le souvenir ou dans l'appréhension d'un moment de bonheur.

Dans un premier temps, chercher le bonheur, c'est chercher à satisfaire absolument tous ces désirs de manière durable et intense, ce qui est impossible dans notre réalité. Donc chercher à combler ses désirs ne serait-il pas moins un moyen de parvenir au bonheur qu'une perte de temps ?

Tout d'abord, le caractère illimité de nos désirs les rendrait inachevables, donc ce n'est pas un moyen fiable de trouver le bonheur. En effet, une des caractéristiques les plus indéniables de nos désirs est que ceux-ci sont plus ou moins accessibles. Nous savons que nous avons à la fois des désirs moindres et des désirs dépassant complètement l'entendement. De plus, nos désirs sont pour le moins très nombreux, sinon illimités. Si à mesure que l'on satisfait nos désirs, ceux-ci s'accroient, tandis que d'autre restent inachevables, il ne sert à rien de les combler.

Quand bien même on réussirait à satisfaire nos désirs, la satisfaction de ceux-ci n'est pas une garantie certaine de bonheur car nous ne sommes pas omniscients. Le bonheur est un concept assez flou, nous l'avons déjà dit. Mais qui sait si nos désirs correspondent forcément à ce qui nous rendrais heureux. Il y a une chance que même si tous nos désirs étaient comblés, notre bonheur n'aboutirait pas, car l'image que nous avons du bonheur ne correspond pas toujours à la réalité. La finalité des désirs est donc incertaine.

Au final, le désir est un frein au bonheur car tous nos désir ne sont entièrement comblés que dans notre imagination et non dans la réalité. En effet, si l'on reste sur cette définition du bonheur comme la satisfaction intense et durable de nos désirs, mais que l'on prend en considération les deux arguments précédents, on réalise que le bonheur n'est accessible que dans un monde imaginaire qui ne correspond pas à la réalité.

Dans un second temps, nous ne somme heureux que dans le souvenir ou l'espérance d'un moment de bonheur que l'on ne constatera qu'avec du recul. Nous ne pouvons donc pas trouver le bonheur, seulement le contempler dans des moments que nous ne vivons pas.

Premièrement, nous nous enfermons dans des souvenirs que nous trouvons heureux, et ne définissons donc le bonheur qu'avec des éléments appartenant au passé. En effet, ce qui nous permet d'avoir une idée approximative de ce que nous définirions comme le bonheur, c'est nos expériences passées. Nous avons tous vécues des expériences plus ou moins agréables, chacun de son point de vue. C'est ainsi que nous évaluons les bonnes et les mauvaises expériences, et que nous définissons comme « moments de bonheur » les moments les plus agréables de notre vie. Cependant, ces moments n'appartiennent pas au présent mais bien au passé, et ce que nous contemplons comme une définition du bonheur n'est en réalité qu'un souvenir. Mais qu'en est-il du futur ?

Nous contemplons le futur dans

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