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Enquête sur l'entendement humain John Locke

Par   •  15 Novembre 2018  •  1 581 Mots (7 Pages)  •  486 Vues

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un avis extérieur et de se placer en tant que sujet. À la différence des animaux, qui eux, ne s’en rendent pas compte et suivent simplement leur instinct de survie. L’homme possède le savoir.

John Locke par la suite élargit son propos. Il montre qu’il est universel et le place comme une vérité fondamentale « Il en va toujours ainsi ». Par l’emploi de l’adverbe « toujours », l’auteur montre la véracité de sa théorie. Tous les êtres humains connaissent leur perception et leur sensation et savent qu’ils les connaissent. L’auteur accentue le caractère universel, tous les êtres humains possèdent cette caractéristique. Cependant, même si l’on possède tous cette même chose, nous sommes tous différents. L’auteur énonce ici un nouveau principe, « ce par quoi chacun est pour lui même précisément ce qu’il appelle soi ». Le lecteur comprend par le mot « chacun », une distinction entre les individus.

Après une coupure, John Locke reprend ses propos, « la conscience accompagne toujours la pensée » et « elle est ce qui fait que chacun est ce qu’il appelle soi ». Nous pouvons déduire de cette reprise que l’auteur essaye d’être le plus clair et le plus précis possible. Par cette répétition, l’auteur accentue l’exactitude de ce qu’il dit. Il ne laisse aucune place aux possibles doutes de ces lecteurs.

Il énonce clairement sa théorie juste après, « et qu’il le distingue de toutes les autres choses pensantes ». La conscience est donc commune à tous les êtres humains mais, c’est elle, qui les distingue. Elle permet donc de les différencier les uns des autres, et notamment par la pensée, « de toutes les autres choses pensantes ». Chaque individu a ses propres pensées, perceptions, sentiments. Ce sont ces caractéristiques qui fondent l’identité de chacun.

John Locke arrive ainsi à ce qu’il veut démontrer.

Il l’introduit par l’adverbe «mais », ce qui permet de ce fait de le mettre en évidence. Il répète l’objet principale du texte « l’identité personnelle », et l’explique. Il en donne une définition « autrement dit ». Il explique le fondement de sa thèse : «la mêmeté ». Ce mot explique bien, par sa construction « même », le fait qu’un individu, même si il est en constante évolution, reste le même. Il approfondit encore son explication en ajoutant une proposition « ou le fait pour un être rationnel d’être le même ». Ainsi, John Locke explique qu’une personne doit rester la même car elle doit être responsable de ses actes passés. « un être rationnel », en effet, l’identité est fondamentale pour penser le droit, la dignité de la personne. Ce n’est pas parce que un individu change qu’il n’est plus responsable, que ce n’est pas lui qui est l’auteur des actes qu’il a commis dans le passé. Pour l’auteur, il existe donc un lien qui permet de relier les différents moments du passé en une seule et même chose. C’est donc ce lien qui permet à une personne d’être et de rester la même. Par cette partie de phrase « ne consiste en rien d’autre que cela », l’autre montre que ce lien est la conscience. C’est elle, commune à tous les individus, mais qui pourtant nous caractérise chacun, nous permet de rester le même et nous différencie de chaque individu.

Ainsi, pour Locke, l’identité personnelle correspond à tous les évènements dont la conscience est capable de se souvenir, « l’identité de telle personne s’étend aussi loin que cette conscience peut atteindre rétrospectivement toute action ou pensée passée ». Donc tant que l’individu a vécu un moment, c’est-à-dire tant que cet individu était présent, a vu, a été témoin ou sujet du moment, et bien, même vingt ans plus tard, même si il a totalement changé de vie, ce sera la même personne qui a vécu ce même moment, « c’est le même soi qu’alors ». Si l’individu repense à ce moment, c’est lui et pas une autre personne qui aura vécut ce moment, « et le soi qui a exécuté cette action est le même que celui qui, à présent, réfléchit sur elle ». En effet, imaginons qu’un criminel commet un crime, vingt ans plus tard, ce sera toujours cette même personne qui aura commis ce crime, même si elle a totalement changé, et qu’elle est devenue une personnalité généreuse et charitable. La conscience de chaque individu doit de ce fait se comprendre comme une partie, un élément de l’être humain qui ne change pas et permet à celui-ci de rester le même malgré l’évolution du temps.

John Locke, tout au long de cet extrait, nous a expliqué ce qu’était l’identité personnelle. Nous en retenons ainsi que l’identité est, dans un sens ce qui nous caractérise et nous différencie de chaque individu. Et dans un autre sens, l’identité doit être comprise au premier sens de ce mot, c’est-à-dire dans le sens de la « mêmeté », de l’identique. L’identité est ce qui permet à l’homme d’être toujours le même malgré son évolution constante.

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