Bachelard, Le Nouvel Esprit Scientifique

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par un fait scientifique.

Passons maintenant a notre dernière partie qui porte sur le sujet de l’expérimentation.

L’auteur commence par « Naturellement » qui va signifier une évidence (que nous n’avons pas besoin de le démontrer) car l’expérimentation est le fruit d’une réflexion antérieure (on ne peut pas faire une expérience si nous en avons pas réfléchie auparavant). Donc il est d’autant plus facile de montrer une contradiction entre ce que nous avions prévu et ce qui c’est par la suite déroulé. En proposant une démarche on conduit l’expérimentation qui va suivre. On remarque également que l’auteur précise le caractère polémique de l’expérimentation, le caractère polémique est évident car elle oppose deux visions : celle créée par l’esprit et celle de l’observation purement physique que l’on peut voire après l’expérience. On peut donc dire que c’est un affrontement avec nous même (un conflit intérieure). Donc la science ne fait que de se remettre en question pour pouvoir avancer et donc être plus proche de la vérité. Dans son énumération Bachelard nous présente toutes les étapes pour pouvoir percevoir les différents phénomènes que nous avions établie, dans cette énumération l’auteur nous présente des nouveaux éléments qui sont les instruments. Les « instruments » sont littéralement des « matérialisations de la théorie » et c’est évident car les instruments utilisés sont prévisualisé par notre esprit. Donc l’expérimentation est imaginé par la théorie mais de plus le matériel qui sera utilisé servira à la réalisation de la théorie.

Pour conclure, d’après ce court extrait du « Le nouvel esprit scientifique » de Bachelard, on peut déduire qu’une démarche scientifique ne peut être scientifique si et seulement si il y a présence dès le départ d’une théorie qui sera par la suite confirmer ou infirmer. Donc la théorie est primordiale. On perçoit ici une révolution dans la pensé et dans la démarche scientifique, car on n’essaye pas de percevoir un phénomène pour ensuite tenter de l’expliquer mais plutôt de partir d’une théorie qui sera soutenu par des faits concrets.

Déjà l’observation a besoin d’un corps de précautions qui conduisent à réfléchir avant de regarder, qui réforment du moins la première vision, de sorte que ce n’est jamais la première observation qui est la bonne. L’observation scientifique est toujours une observation polémique, elle confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma préalable, un plan d’observation ; elle montre en démontrant; elle hiérarchise les apparences; elle transcende l’immédiat; elle reconstruit le réel après avoir reconstruit ses schémas.

Naturellement, dès qu’on passe de l’observation à l’expérimentation’`, le caractère polémique de la connaissance devient plus net encore. Alors il faut que le phénomène soit trié, filtré, épuré, coulé dans le moule des instruments, produit sur le plan des instruments. Or les instruments ne sont que des théories matérialisées. Il en sort des phénomènes qui portent de toutes parts la marque théorique.

Bachelard, Le Nouvel Esprit