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OFFICIER ET LE MANAGEMENT

Par   •  1 Mai 2018  •  10 659 Mots (43 Pages)  •  434 Vues

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La guerre extrêmement meurtrière se fige autour du 38e parallèle. L’idée d’une négociation finit par s’imposer. Dès le 10 juillet 1951, des rencontres entre les deux camps ont lieu, mais il a fallu attendre le 27 juillet 1953 (après la mort de Staline) pour que les négociations aboutissent à Panmunjon, mettent fin à un conflit qui aura duré trois ans et causé au moins un million de morts, selon la plupart des historiens occidentaux.

En 1953, la guerre se termine sur un simple armistice[2]. Depuis la fin du conflit, le chaud et le froid souffle entre les deux pays. Tout à sa propagande, le Nord a souvent fait état de sa volonté de voir les deux territoires réunis.

La fin de la Guerre froide, l’ouverture de la Chine et l’éclatement de l’URSS ont modifié la donne internationale. Contrairement à la plupart des régimes de l'Est, le pouvoir nord-coréen n'a pas été affecté par ces changements, préservant son régime dynastique et dictatorial, même s'il s’est retrouvé isolé sur la scène diplomatique.

L’acquisition du Nord de l’arme nucléaire et ses provocations continues envers le Sud, d’une part, et la volonté de Washington de déployer en Corée du Sud un système anti-missile THAAD (Terminal Hight Altitude Area Defense) pour faire face à la menace nucléaire de Pyongyang d’autre part, et ce en plus de ses forces déjà en place, a suscité des remous et inquiétudes de la part des Russes et Chinois.

Cet état de fait, nous amène à s’interroger si cette reprise de la course aux armements pourrait devenir une source de déclenchement d’une nouvelle guerre dans la péninsule coréenne.

Bien que les tensions persistent entres les deux Corées du fait d’un environnement propice à la course aux armements, un conflit ne peut avoir lieu vu les enjeux encourus de chacune des parties en conflit, ainsi que les entraves diplomatiques qui en découleraient.

Pour donner de la lumière à nos affirmations nous essayerons de démontrer comment le milieu au niveau de la péninsule coréenne est il propice au déclenchement d’une nouvelle guerre et ce avant de mettre en exergue les enjeux encours dans ce conflit ainsi que les entraves diplomatiques

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I – Environnement propice au déclenchement d’une nouvelle guerre

La nouvelle course aux armements dans la péninsule coréenne et les provocations continues de la Corée du Nord dans la région d’une part, ajoutées aux exercices militaires annuels entre les forces sud-coréennes et américaines d’autre part aggravent systématiquement la situation entre le nord et le sud.

I-1 - Prémisses de la course aux armements

La guerre de Corée, qui commence le 25 juin 1950, vient sanctionner la «guerre froide» que se livrent Américains et Soviétiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Les causes de la guerre remontent aux conditions dans lesquelles ont été établis les deux gouvernements coréens en 1948 : – Celui du Nord a refusé de reconnaitre la légitimité des élections menées dans le Sud, sous la Commission des Nations Unies. – Celui du Sud se vante de la tutelle de l’ONU pour dire qu’il est le seul gouvernement légitime de Corée. Dès lors, chacune des parties se croit légitimée à reconquérir l’autre. En 1950 lorsque les divisions nord-coréennes, et devant l'insistance de Kim Il-sung, franchisèrent le 38éme parallèle, action considérée par les historiens occidentaux et russes comme le début de la guerre de Corée. La Chine intervint alors de manière non officielle en déployant une armée de volontaires du peuple chinois[3], pour s’opposer aux forces onusiennes sous le commandement des Etats-Unis d’Amérique et avec la participation de seize autres pays, qui décidèrent de venir en aide au débris de l’armée sud-coréenne.

Le 31 octobre de la même année, les effectifs terrestres des Nations-Unis étaient montés à 205 000, forces sud-coréennes non comprises, mais 54 divisions chinoises comptant 270 000 hommes franchirent le Yalu, où elles entrèrent en contact avec des unités américaines. Il s'agissait de la IVe armée populaire, commandée par les généraux Lin Biao et Peng Dehuai.

Après des combats acharnés contre les forces chinoises, les Américains et les Sud-Coréens furent repoussés. Les Chinois se retirèrent et les Américains purent ainsi reprendre leur offensive jusqu'à ce que, à partir du 26 novembre 1950, plus d'un demi-million de soldats chinois de l'armée populaire de libération appuyant l'armée nord-coréenne repassent à l'attaque avec une couverture aérienne de l'aviation soviétique. Les forces des Nations unies, éparpillées et mal équipées contre le froid, furent rejetées au-delà du 38e parallèle entrainant dans leur retraite plus d'un million de civils nord-coréens fuyant le régime communiste; Séoul fut reprise par les Nord-Coréens et leurs alliés chinois. On assista en outre à l'évacuation par mer à Hungnam et à Chimnampo du Xe corps d'armée américain et du Ier corps d'armée sud-coréen encerclé par l'ennemi.

Le 4 janvier 1951, les chinois reprennent à nouveau Séoul. Au total, 70 % des membres de l'armée populaire de libération servirent en Corée, soit 2,97 millions de militaires en 3 ans de conflit auquel il faut rajouter 600 000 travailleurs civils.

Offensives et contre-offensives se multiplient. Du 23 mai au 25 juin 1951 : Bataille du Soyang également appelée le Massacre de Mai. Succède alors une guerre de position. Ainsi du 5 au 10 octobre 1952, la bataille d’Arrow Head stoppe les attaques chinoises pour que le 27 juillet 1953, l’armistice soit signé à Panmunjom.

Ces 3 années d’hostilités ne passeront donc pas sans conséquences, mais augmenteront plutôt l’envie de la Corée du Nord de se procurer un moyen de dissuasion faisant d’elle une puissance à prendre en considération dans la région.

Dès le début de l’ère nucléaire, les Coréens, et surtout les Nord-Coréens, furent violemment initiés à la puissance et à la dévastation de la bombe atomique. Ainsi, plus de 70 000 Coréens vivant comme esclaves à Hiroshima lorsque les États-Unis larguèrent la première bombe en 1945 se retrouvèrent coincés dans un camp de travail et ne purent s’évader. Plus de 50 000 d’entre eux périrent tandis que 20 000 survivants repartirent vivre en Corée du Sud et du Nord[4]. Quelques années plus tard, et durant la guerre

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