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L'homme, philosophie

Par   •  3 Juillet 2018  •  992 Mots (4 Pages)  •  432 Vues

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nature animale - les besoins, les instincts, les tendances - et montrer que l’homme, en tant qu’être culturel, nie toujours cette animalité brute - pour en affirmer son émancipation et donc son dépassement.

Bataille dit que ce processus de négation de l’animalité a lieu dans l’éducation (l.4). Eduquer, étymologiquement, c’est conduire hors de. Hors de quoi? De notre animalité. Et en effet, que se passe-t-il dans le processus d’éducation de l’enfant. Peu à peu, à son rythme, on lui apprend, en filant notre exemple, à adapter son appétit à la temporalité sociale des repas, à leurs contenus gustatifs etc. Il en est de même quant à ses autres besoins. Bref, l’éducation comme processus de socialisation est certes une procédure d’intégration dans une société donnée et en même temps une négation de l’animalité de l’homme.

Ce monde auquel on accède par la négation, ce monde des valeurs culturelles, des interdits, Bataille le nomme monde de la moralité (l.10). Pourquoi le nomme-t-il ainsi? Qu’est-ce que la moralité?

(...)

Enjeux généraux possibles du texte, à développer au cours de son explication ou dans une seconde partie de commentaire.

1. Si par le travail et la technique, la culture aménage les conditions d’existence, donc rend la satisfaction des besoins vitaux plus assurés, n’y a-t-il pas paradoxe avec l’idée de la frustration de la satisfaction de ces mêmes besoins qu’exigera cette même culture ? Pour le dire autrement, plus la satisfaction est en fait facilitée, plus difficile donc frustrant sera d’en différer la satisfaction. Plus la société est d’abondance, moins elle satisfait.

2. Peut-on se satisfaire d’une simple concomitance des deux négations, comme si elles étaient étrangères entre elles bien que de la même source (comme des cousins qui s’ignorent)? Ne doit-on pas plutôt penser une autre relation que celle de la cause à l’effet, une interaction dialectique entre ces deux instances ; pas de travail sans valeurs, valeurs elles-mêmes affectées par le travail et les formes qu’il peut prendre. Le travail présuppose des valeurs et agit sur les valeurs. Marx.

3. Les qualités "morales" exigées par le travail ne sont elles-pas immorales? Le refus du plaisir, l’obéissance aveugle à la hiérarchie, la recherche de l’efficience sans s’interroger sur la fin, la nécessité de maltraiter le corps, etc. ne sont-elles pas les valeurs d’une "morale d’esclave" comme va le soupçonner Nietzsche? Mieux, ne peut-on pas penser que le travail et sa valorisation seraient avant tout un processus disciplinaire imposé aux individus ainsi réduits à une masse? Cf. texte Nietzsche manuel travail)

4. L’éducation consiste-t-elle à nier notre nature ou à la cultiver au sens des grecs? Les interdits sont-ils bons en eux-mêmes ou à condition qu’ils s’insèrent dans une finalité, par exemple la moralité universelle proposée par la raison (Kant)? Faut-il interdire pour interdire ou interdire en vue du respect d’autrui? Nos sociétés ne véhiculent-elles pas des valeurs qui servent la puissance et non le Bien?

5. La liberté véritable ne commence-t-elle pas au-delà de la sphère du travail même si elle est générée par le travail?

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