Fiche de lecture Gaudé
Par Stella0400 • 20 Octobre 2018 • 1 842 Mots (8 Pages) • 516 Vues
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- « Giuseppe avait décidé de faire faire à Donato son premier voyage de contrebandiers. Ils firent route, au rythme lent des rames, vers la crique de zaiana. Là, un petit bateau à moteur les attendait… » (page 147)
Ce passage montre bien combien l’héritage et le savoir-faire des Scorta est important pour cette famille de bandit et c’est pour cela qu’ils veulent à tout prix transmettre tous ces savoir aux nouvelles générations.
- « Nous l’aimons trop cette terre. Elle n’offre rien, elle est plus pauvre que nous, mais lorsque le soleil la chauffe, aucun de nous ne peut la quitter » (page 150)
Grace à ce passage, nous pouvons voir que les Scorta sont très attachés à leur terre natale et qu’il leur est très difficile de trouver le courage de la quitter.
- « Don Salvatore l’avait emmenée au vieux confessionnal. Il lui avait parlé pendant plusieurs heures et lui avait tout raconté. Et c’est comme si la vieille voix cassée de Carmela s’était mise à caresser les herbes des collines. L’image qu’Anna avait conservée de sa grand-mère- une vieille femme sénile au corps fatigué et laid- venait d’être balayée. Carmela avait parlée à travers la bouche du curé. » (page 245)
L’extrait montre à la fois à quel point les Scorta cherchaient à faire perdurer leur histoire à travers les siècles à venir pour ne pas qu’ils finissent oubliés mais aussi, à quel point la religion a de la place dans leur vie. Les Scorta au fil du roman n’ont jamais cessé de se confier ou de demander conseil à l’église et plus particulièrement Carmela qui le faisait régulièrement.
Information sur l’auteur : Né en 1972, Laurent Gaudé a fait des études de Lettres Modernes et d’Etudes Théâtrales à Paris. C’est à l’âge de vingt-cinq ans, en 1997, qu’il publie sa première pièce, Onysos le furieux, à Théâtre Ouvert. Ce premier texte sera monté en 2000 au Théâtre national de Strasbourg dans une mise en scène de Yannis Kokkos. Suivront alors des années consacrées à l’écriture théâtrale, avec notamment Pluie de cendres jouée au Studio de la Comédie Française, Combat de Possédés, traduite et joué en Allemagne, puis mise en lecture en anglais au Royal National Théâtre de Londres, Médée Kali joué au Théâtre du Rond point et Les Sacrifiées
Parallèlement à ce travail, Laurent Gaudé se lance dans l’écriture romanesque. En 2001, âgé de vingt-neuf ans, il publie son premier roman, Cris. L’année suivante, en 2002, il obtient le Prix Goncourt des Lycéens et le prix des Libraires avec La mort du roi Tsongor. En 2004, il est lauréat du Prix Goncourt pour Le soleil des Scorta, roman traduit dans 34 pays.
Romancier et dramaturge, Laurent Gaudé est aussi auteur de nouvelles, d’un beau livre avec le photographe Oan Kim, d’un album pour enfants, de scénario. Il s’essaie à toutes ces formes pour le plaisir d’explorer sans cesse le vaste territoire de l’imaginaire et de l’écriture.
http://www.laurent-gaude.com/
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