Dc2 deaes, foyer d'accueil médicalisé
Par Christopher • 11 Octobre 2018 • 4 414 Mots (18 Pages) • 566 Vues
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Les activités:
Mr M. va aux activités si et seulement si il est inscrit , cela lui évite de s'éparpiller: lundi, mardi et vendredi: Ballade de 11h à 12h et le Mardi: Percussions.
Quand il est décidé à aider, Mr M. peut suivre l'accompagnant pour aller chercher quelque chose en réserve alimentaire, en lingerie…
Il peut également vouloir aider, mais une fois sur les lieux il peut repartir ou refuser de porter quelque chose.
Le coucher:
Afin qu'il ne se couche pas trop tôt, le soir nous l'incitons à rester un peu en salle à manger et lui donnons ses cachets et gouttes quand il demande.
Une fois qu'il a débarrassé ses affaires de table, Mr M. peut ou non mettre son pyjama, et va mettre son linge à laver. A certains moments, il peut venir nous chercher jusque dans la chambre d'un autre résident si besoin. Il vient en règle générale, nous serrer la main plusieurs fois pour nous dire bonsoir.
La communication:
Il communique verbalement, mais peu. Son état d'angoisse se répercute sur sa manière de s'exprimer. Lorsqu'il va bien son discours est fluide. A l'inverse, lorsqu'il est angoissé, envahi, il bégaye et se retrouve dans l'incapacité de pouvoir sortir un mot sans devoir le répéter plusieurs fois ou sans rester accrocher à certaines syllabes.
Il est beaucoup dans la répétition et le questionnement, par exemple, après la douche, pendant l'habillage, il nous pose souvent la question: "est-ce-que je suis beau?" en boucle. On peut reformuler en lui posant la question "es-ce-que tu es beau". il connait la réponse et cela lui évite l'envahissement, on répond aussi sous différentes formes "oui tu as un beau tee-shirt", "magnifique".
De même Mr M. entend une voix en permanence (voix masculine qui prend le visage de n'importe qui, veilleur, accompagnant …) cette voix lui donne des ordres, le gronde, le persécute (propos violents, faire la bagarre, tuer …)
Aussi lorsque nous nous adressons à lui, il est important de faire des phrases courtes, simples, directes et ne pas imposer mais proposer.
Précautions:
Il faut savoir trouver la bonne distance dans notre relation avec Mr M., car il peut vite devenir envahissant pour nous et nous pour lui. Il peut lui arriver de rentrer dans la chambre des autres résidents pour vérifier notre présence. Un rappel des règles institutionnelles est nécessaire à ce moment là, on peut aussi lui demander d'attendre derrière la porte, sur une chaise par exemple. Il est important d'avoir face à lui une équipe cohérente et qui va dans le même sens.
Aussi, nous devons être vigilants quand nous nous adressons aux autres résidents, car Mr M prend beaucoup pour lui ce qui est dit aux autres. Ne pas focaliser sur le corps, le médical, et le transit (ex: si quelqu'un a mal aux bras, il aura aussi mal aux bras) .
Quand il monte en pression, il utilise souvent la phrase "c'est moi le chef" . IL faut donc lui retourner la question "c'est qui le chef?" et la réponse sera " c'est Julien (le directeur)" , cela évitera le clash.
Mr M. peut très vite être débordé par le côté festif. ( Noël, anniversaire …) S'il ne participe pas ou qu'il est dans son coin, il faut éviter d'aller le solliciter car c'est ça façon de s'isoler pour ne pas déborder. Idem si il participe, il peut lui arriver de s'isoler si cela devient trop long pour lui.
Lorsqu'il se met à souffler ou à dire "aie aie" , faire des allers-retours incessants, et dans le questionnement de façon incessantes, que des plaques rouges apparaissent sur son visage et le cou, cela signifie qu'il n'est pas bien et qu'il monte en pression.
Dans cette situation il ne faut surtout pas prendre la fuite, il faut l'embrasser, mettre la main sur son épaule en se tenant par l'arrière si ses bras partent en avant. Il a besoin que quelqu'un le contienne, sinon il est dans le laisser tomber et cela aggrave son angoisse. Il faut également lui rappeler les règles en étant ferme, et lui dire que nous sommes là s'il en éprouve le besoin. Notre intervention permet en règle générale à Mr M. de redescendre en pression. Il est en capacité de s'auto gérer.
Quand il se sent à nouveau apaisé il sait nous le signaler en disant "c'est passé, c'est passé". A ce moment, lui faire comprendre que nous avons entendu et changer de sujet.
Pour conclure:
Mr M est quelqu'un qui à besoin de repère et de cohérence d'où l'importance de maintenir une cohésion d'équipe autour et avec lui afin de lui apporter des repères solides et un apaisement dans la vie quotidienne.
III. Acte essentiel: La toilette
J'ai la chance d'avoir effectué mon stage, dans un établissement où le temps de la toilette n'est pas réglementé et où l'on peut prendre le temps. De ce fait, comme je ne suis pas pressé par le temps, j'ai tout loisir d'observer, voir comment-il va, de décrypter certains comportements. (crie-t'il plus que d'habitude? remarquer quelques "bobos") Tout autant d'informations que je peux transmettre à mon équipe.
Comme je l'ai dit plus haut, Mr M. est atteint de psychose infantile et schizophrénie, qui sont des troubles psychiques majeurs et qui altèrent de manière profonde la perception de la réalité qu'ont les personnes atteintes par ces troubles. Il est également sujet à l'énurésie et de l'encoprésie.
Mr M. se réveille seul et rejoint la salle à manger pour déjeuner, mais si je vois qu'il est souillé, je me dirige vers lui, lui dit bonjour et je lui explique qu'avant de pouvoir déjeuner, il faut qu'auparavant il soit propre, ce qu'il accepte facilement, car il ne manifeste aucun refus. De plus, faisant cela, nous appliquons ensemble les règles d'usage de la vie en collectivités car il serait gênant pour certains autres résidents d'avoir à supporter les mauvaises odeurs.
Je raccompagne donc Mr M. dans sa chambre et une fois seulement la porte fermé ( pour des raisons
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