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Acteurs, flux et débats de la mondialisation

Par   •  9 Octobre 2018  •  1 959 Mots (8 Pages)  •  546 Vues

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Les flux d’informations explosent aussi depuis les années 1990 en raison de l’essor d’Internet et de la téléphonie mobile. Il est vrai que la croissance des télécommunications est devenu un facteur majeur de la mondialisation car en 10 ans, le nombre de téléphones portables est passé de 740 millions à 5,3 milliard. On constate aussi qu’en 5 ans, le nombre d’internautes à doublé. Cependant, le fracture numérique reste d’actualité …

Des flux financiers sont aussi présents et sont souvent instables. Il est vrai que les marchés financiers sont devenus planétaires puisque 5 bourses concentrent 52% de la capitalisation boursière et la logique est spéculative car on recherche un profit rapide qui ne correspond pas à la production de biens et de services.

Ce système est donc très instable et a d’ailleurs entraîné 24 crises entre 1971 et 2008 où le système bancaire et financier mondial s’est effondré, surtout dans les pays les plus développés. Cette crise financière est devenue ensuite économique et sociale, ce qui a obligé les Etats et les organisations internationales (FMI) à intervenir et souvent au prix d’une explosion à l’endettement. Les grands pays du Nord ont alors été fragilisés durablement.

Enfin, on peut voir des flux humains.

En effet, malgré les politiques restrictives (quotas, fermeture des frontières), les migrations internationales augmentent rapidement : nous sommes passés de 77 millions de migrants internationaux en 1975 à 220 millions en 2012. Il s’agit surtout de migrants économiques parmi lesquels se distinguent les travailleurs qualifiés (brain drain). Mais, ces migrations sont le reflet des inégalités socio-économiques et démographiques. Même si ces flux sont multidirectionnels, ils restent polarisés par l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale puisqu’ils accueillent 60% des migrants qui représentent 10% à 12% de leur population malgré le développement de migrations sud-sud (Afrique du Sud, Brésil, pays pétroliers du Golfe). Ces flux permettent un transfert d’argent des migrants qui peuvent être pour les économies les plus fragiles, la première source de revenus ( 50% du PIB du Tadjikistan et 25% du PIB du Népal).

De plus, les flux touristiques connaissent une véritable explosion (de 25 millions de touristes en 1950 à 1 milliard en 2010). On peut donc dire que le tourisme s’est démocratisé et notamment dans les pays émergents (Chinois, Brésiliens …) et qu’il concerne tout la planète. La Chine est en effet devenue en 2012 le premier émetteur devant les Etats-Unis. La baisse des coûts de transport et la hausse du niveau de vie en sont les principaux facteurs. Quinze Etats accueillent aujourd’hui deux tiers des flux même si les destinations sont lié au contexte géopolitiques et au crises économiques et sanitaires.

On remarque donc que les flux sont eux aussi très nombreux et ne cessent d’augmenter dans tous les domaines. Mais, la mondialisation est un phénomène complexe qui suscite de nombreux débats dans le monde entier.

Aujourd’hui, la mondialisation ne fait pas l’unanimité et paraît contestée.

En effet, depuis plus de 20 ans, la mondialisation libérale n’est pas acceptée par tout le monde et surtout par les antimondialistes qui se sont opposés au capitalisme mondial et à la mondialisation de l’économie. Les altermondialistes eux, contestent l’orientaiton trop libérale de la mondialisation et la prééminence des logiques financières sur les préoccupations sociales et environnementales. Ces derniers, sont relayés par certains partis politiques qui dénoncent les excès de la mondialisation et l’accuse de creuser les inégalités sociales ainsi que de faire pression sur l’environnement … Ces mouvements, sont composés d’organisations très diverses (ONG par exemple), et qui manque d’unité pour se faire entre. Cependant, en parallèle, de nouveaux comportements émergent à l’échelle de chacun puisqu’on constate le développement de commerce de proximité ainsi que de transports dit « doux » et de covoiturage. Un autre monde s’organise alors à travers une économie sociale et solidaire (coopératives, mutuel …) qui représente en France 10% des salariés. De plus, les microcrédits permettent à 195 000 de pauvres dans le monde de monter une petite entreprise et le commerce équitable accroît les revenus de 2 millions de paysans du sud. Mais à cela, se pose la problème des frontières culturelles et certains dénoncent une uniformisation culturelle voir une occidentalisation ou une américanisation culturelle au travers des grandes FTN.

Quant à la gouvernance mondiale, elle renvoi à l’idée d’un mode de régulation supranational qui édicterait des règles d’organisation planétaires issues de la coopération internationale. Face au péril de la mondialisation (crise climatique, alimentaire, pandémie), une nouvelle gouvernance mondiale semble nécessaire car les Etats seuls sont parfois incapables de faire face à ces dangers. L’ONU compte 193 membres et une cinquantaine de programme (UNICEF, UNESCO …) et est une forme de gouvernance mondiale. Cependant, c’est une lourde machine bureaucratique qui a connu de nombreux échecs (guerre en ex-Yougoslavie et les évènements actuels en Syrie). D’autre part, son conseil de sécurité est souvent critiqué car ses cinq membres permanents bénéficient d’un droit de véto.

Les organismes de régulation économique (FMI), et commerciaux (OMC), sont souvent impuissants. La Cour Pénale Internationale (CPI), peinent à rendre une justice universelle. De plus, la préservation de l’environnement se heurte aux intérêts nationaux même si la COP21 semblait être une avancée. Quant au G8, devenu depuis 2008, le G20, rassemble les chefs d’Etats des principales puissances, il s’efforce de coordonner des politiques nationales et à fait progresser quelques dossiers sensibles comme « les paradis fiscaux ». Mais le chemin vers un gouvernement mondial est encore long.

Pour conclure, le fonctionnement de la mondialisation repose sur multiples acteurs institutionnels ou non. De plus, c’est un processus qui se traduit par la multiplication de flux de toutes sortes. Mais, ses effets socio-économiques, politiques et culturels suscitent de nombreux débats opposant libéraux et altermondialistes.

La mondialisation est donc un phénomène qui continue de se renforcer puisqu’aucun secteur de l’économie n’échappe à sa logique. Elle joue ainsi un rôle majeur dans notre consommation et notre économie.

Cependant, la gravité de la crise actuelle

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