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Plan détaillé, chapitre 3, Candide de Voltaire

Par   •  20 Avril 2018  •  1 626 Mots (7 Pages)  •  1 254 Vues

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TRANSITION

De cette vision pathétique et cruelle de la guerre, justifiée par diverses institutions politiques, religieuses et philosophiques, émerge une critique totale :

III. Un texte de denonciation

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La dénonciation de la barbarie politique et religieuse

- critique des rois qui sacrifient des hommes pour régler les conflits.

- critique de la récupération de la religion : légitimation de la barbarie par la religion car les 2 camps chantent le « Te Deum » l.15 = absurde

- Critique politique car le « droit public » l.20 autorise pillages et massacres

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Le non-sens de la philo optimiste

- Par le biais du narrateur omniscient, Voltaire fait semblant de faire l’éloge de la guerre en adoptant la logique guerrière de celle-ci : « coquins » et « infectaient » l.7-8 = les soldats adverses sont des parasites nuisibles qu’il faut éliminer.

- Cette ironie exagérée marque avec force et implicitement la critique de la philosophie optimiste (Panglôss) : « ôta du meilleur des mondes » l.6, or comment ce monde pourrait-il être le meilleur quand on observe cette boucherie répugnante ?

- Voltaire se moque directement des philosophes qui n’ont pas de courage pour agir : « tremblait comme un philosophe » l. 11

- La philosophie optimiste ne voit pas et ne veut pas voir la réalité en face : Candide, après être passé par toutes ces horreurs, ne pense qu’à « raisonner ailleurs des effets et des causes » l. 16 = folie irrationnelle ?

- Finalement, il ne pense qu’à « mademoiselle Cunégonde » l. 33. = échec.

CONCLUSION

Cette étude nous a donc permis de voir quels procédés utilise Voltaire pour élaborer sa critique. De fait, à travers un registre ironique, Voltaire parodie la guerre (I) tout en en montrant réellement l’absurdité barbare et cruelle (II). Cette critique qui vise la guerre, ses dirigeant politiques mais aussi le fanatisme religieux et la philosophie optimiste du « déni » (III), apparaît comme un plaidoyer en faveur des droits de l’Homme, en faveur de la justice et de la sagesse (= dépassement de la problématique). Il préfigure alors, tant il sollicite l’esprit critique du lecteur, le changement de philosophie de Candide, ce héros étrange qui parviendra à « cultiver », à la fin de l’œuvre, une certaine maturité et une certaine sagesse.

Ajout dans le PLAN

Transition : IV - Les études du point de vue et de la notion d’héroïsme de Candide nous permettront alors de mesurer toute la complexité de la critique philosophique de Voltaire.

IV. Candide, un héros inclassable ?

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Un véritable protagoniste au centre du récit

En premier lieu, nous pouvons affirmer que Candide est bien un héros. En effet, malgré ce qui se passe autour de lui, il est spectateur du désastre, franchit tous les obstacles et en sort indemne. Les mouvements du texte sont liés à ses mouvements, et, si le point de vue est omniscient, il n’en reste pas moins que Candide est au centre du récit. Il est d’abord, dans le premier paragraphe, question du spectacle horrible de la guerre qui se déroule sous ses yeux. Puis, lorsqu’il décide « d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes », il est question d’un village ravagé, toujours sous ses yeux. Enfin, lorsqu’il s’enfuit au plus vite dans un autre village », Voltaire décrit ce nouveau lieu puis ne parle plus que de son héros pour narrer la suite des aventures, laissant derrière lui deux populations mourir chacune des mains de l’autre.

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Un antihéros

Toutefois, si Candide est au centre des descriptions et sort vivant « du théâtre de la guerre », il est également un véritable antihéros. De fait, il est mort de peur, « tremble comme un philosophe » (autodérision de Voltaire), « se cache du mieux qu’il peut »…, et, pour lui, Cunégonde est plus importante que la « boucherie héroïque » à laquelle il assiste. Tellement convaincu par le raisonnement optimiste de Pangloss, Candide ne veut visiblement pas s’attarder sur une vision négative du monde et il poursuit son voyage comme si ce qu’il venait de traverser n’était ni plus ni moins qu’un chemin banal pour parvenir à son but.

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Un héros étrange

De ce fait, Candide est un héros étrange, puisque ni vraiment héroïque ni au second plan. De plus, si son voyage a tout d’une quête, nous pouvons remarquer qu’il n’a pas de but précis, qu’il erre sans savoir où il va et ce qu’il veut atteindre. Son voyage initiatique le pousse à découvrir le monde, à voir des horreurs, à réaliser que Pangloss ne détenait pas forcément toute la vérité, mais il reste incorrigiblement optimiste, cependant, cette fois, avec davantage de sagesse, ce qui le poussera à « cultiver son jardin », c’est-à-dire à contribuer au progrès et au bonheur de l’humanité.

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