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L’art de persuader consiste autant en celui d’agréé qu’en celui de convaincre tant les hommes se gouvernent plus par caprice que par raison

Par   •  5 Mai 2018  •  3 016 Mots (13 Pages)  •  602 Vues

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5- presence d’un vocabulaire péjoratif ( voir texte)

-Désignation des indiens : analogie à des punaises / « créatures » , périphrase « ces f créatures a l’apparence humaine » , « indigenes » , « sauvages » , « idolâtre » : f l’orateur fais le blame des indiens

6 - Figure de style : oxymor l.28 , proximité immediate de deux thermes opposés : preuve f pour l’orateur de la volonté divine qui leur interdis de vivre./ présence d’une f antithese « ténèbres vs lumiere » (l.51-53) / hyperbole (l.6) au service du f f mépris des indiens /

Lecture analytique du texte 5

Comment l’orateur défend-il sa vision de l’Autre dans cet extrait de la Controverse ?

Introduction

Voir fiche de présentation sur la Controverse pour présenter l’œuvre et son auteur.Cet extrait relève de l’argumentation dans la mesure où Sépulvéda, l’un des deux orateurs expose sa vision méprisante des indiens et discrédite la thèse adverse qui consiste à fustiger les Espagnols. ; afin de plaider pour l’esclavage, nous verrons que l’orateur use habilement de l’art de convaincre et de persuader ; pour preuve, dans ce passage, l’adversaire n’a pas l’occasion de lui reprendre la parole.

Développement : L’art de convaincre est mis en évidence dans cet extrait :

L’orateur énonce tout d’abord sa thèse ( l 1 ) et invoque le nom de Dieu, argument d’autorité incontestable face à un auditoire religieux. Il déresponsabilise aussi les Espagnols puisque c’est la volonté divine et non celle des hommes ; ceux-ci ne sont que des instruments.

Le discours se veut clair et organisé : verbe « prouver » ( l 3 ) annonce un raisonnement s’appuyant sur la logique ; présence aussi de connecteurs logiques pour suivre le circuit argumentatif de l’orateur « d’abord » , « même », « de même »

Les arguments reposent sur la déduction : « ils meurent sous les pierres, donc les espagnols ne sont pas responsables ; par conséquent , il s’agit bien d’une volonté divine » ; même stratégie quand il évoque la maladie( l 9 ) , preuve d’un châtiment divin.

Habileté de l’orateur qui use aussi du raisonnement concessif en reconnaissant la cruauté de certains agissements ( l 18 ) : il se montre plus humain ; ce qui donne du crédit à son discours.

Concession qui lui permet de réaffirmer l’inhumanité des indiens incapables de réagir face à leur extermination ( l 21 ) : ils obéissent facilement, se suicident même , preuve qu’ils ne veulent eux-mêmes pas vivre.

Recours également à l’attaque ad hominem à partir de la l 27 : accumulation du pronom « vous » accusant son adversaire et l’insultant ( l 43 ) ; Sepulvéda ne combat plus les idées mais l’homme lui-même . Ce qui déstabilise l’adversaire .

Enfin , recours une fois de plus au raisonnement déductif et , cette fois ci à un syllogisme parfait ( l 55 ) pour souligner une nouvelle fois la véracité de sa thèse : « Dieu mène les hommes ; or les indiens sont exclus par Dieu ; donc ce ne sont pas des hommes ; ce qui justifie l’esclavage.

Transition

Ainsi par une maîtrise du circuit argumentatif et des différents types de raisonnement, l’orateur défend sa thèse avec efficacité ; II/ d’autant qu’il vise aussi à toucher l’auditoire par les stratégies de la persuasion :

Expression du mépris à l’égard des indiens dont il fait le blâme : vocabulaire péjoratif, comparaison péjorative ( l 11 ), désignation « créatures », « sauvages ».

Le champ lexical du châtiment divin et de la mort visent à effrayer l’auditoire

Véhémence de l’orateur , comme le précise la narration « il s’est animé ; de plus, la modalité exclamative traduit sa colère, son indignation ( l 2, 15 …) et avec la modalité interrogative : les questions oratoires visent à associer l’auditoire à sa thèse en l’interpelant ( l 16,21,22 ) tout en la réaffirmant

La métaphore de la Lumière qu’il oppose à l’aveuglement de son adversaire est également une tournure rhétorique habile pour toucher l’auditoire : Dieu est la lumière, la vérité ; Las Casas, aveugle et dans le mensonge.

Conclusion

On peut dire que l’orateur développe ici la thèse esclavagiste avec une grande efficacité : il recourt à la raison pour justifier de la soumission des indiens qu’il méprise ; il fustige son adversaire, défenseur des indiens, le laissant sans voix. Il maîtrise aussi l’art de la persuasion : son agressivité est croissante à l’égard de son adversaire et des indiens qu’il déteste. Ainsi, l’auteur Jean Claude Carrière montre ici qu’on peut, grâce à l’art oratoire manipuler le public et le séduire pour une cause même si elle s’avère scandaleuse et fanatique.

4 - Une forme argumentative directe : l’essai

Textes supports :

Las Casas , extrait de Tres breve relation de la destruction des indes (1540) - Texte complementaire

Montaigne , extrait de Essais (1570) - texte obligatoire n’1

a) Définition

l’essai est un genre littéraire argumentait qui se caractérise par l’engagement de son auteur ; en effet celui ci expose son opinion sans recours a la fiction et s’exprime en son propre nom

C’est Montaigne le précurseur de ce genre littéraire dont le projet est de mener une expérience d’observation de lui meme pour mieux comprendre la complexité de la nature humaine

Montaigne precise qu’il s’agit d’une experience toute personnel

b) Un exemple , le discours de las Casas

Thèse défendue : la découverte du nouveau Monde est un dont de la Providence pour le genre humain.

«Les indiens sont un don de la providence pour l’humanité »

Présence "on" : je + mes contemporains ,implication de l’auteur

Strategies employées pour convaincre l’Espagne et l’Eglise qu’il faut traiter les indiens avec humanité

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