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L'assommoir - commentaire de l'incipit

Par   •  12 Avril 2018  •  1 180 Mots (5 Pages)  •  758 Vues

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Après avoir décrit ce début d’histoire, nous allons maintenant montrer le réalisme de cet incipit.

Axe 2

Nous allons donc voir la manière dont l’auteur donne au récit cette illusion de réel.

On remarquera qu’il se réfère à des lieux qui existent vraiment tel que le « Mont-de-Piété » (l.20), le « boulevard de Rochechouart » (l.35) ou encore « l’hôpital Lariboisière » (l.38). Tous ces endroits se trouvent à Paris ; cela donne au récit une véritable illusion du réel. Ensuite, Zola fait référence à une réalité sociale ; il évoque la forte densité de la population parisienne en décrivant les ouvriers partant au travail tel un « piétinement de troupeau » (l.46), « un défilé d’ouvriers sans fin » (l.47). Enfin, les différents verbes de perceptions comme « croyait » (l.5) ou « avait aperçu » (l.7) et les indications spatiales « à droite » (l.35), « à gauche » (l.37), nous indique que la scène est perçue à travers le regard de Gervaise. Nous découvrons l’histoire en même temps qu’elle grâce à cette focalisation interne ; cela renforce encore davantage le réalisme du récit.

Axe 3

Enfin, nous allons aborder le sujet d’espace symbolique.

Les thèmes de la misère et de la violence sont très présents dans cet incipit. Les personnages vivent dans la pauvreté ; ils habitent une « misérable chambre » (l.13) d’hôtel et portent des vêtements vieux et sales tels qu’un « pantalon mangé par la boue » (l.18/19) ou encore « un châle troué » (l.18). De plus, les lieux ne sont pas sûrs comme le prouvent les « cris assassinés » (l.40) que perçoit Gervaise. Cette dernière est également horrifiée à l’idée de pouvoir retrouver son mari le « ventre troué de coups de couteau » (l.41). Le thème de l’enfermement est aussi abordé dans ce début de roman ; l’auteur fait référence à une « muraille grise et interminable » (l.40), il s’agit d’une barrière encerclant l’espace, formant un horizon fermé et rendant l’environnement de Gervaise pesant telle une condamnation. Enfin, nous finirons par évoquer le thème de la mort. Cette dernière est présente partout autour de cette triste femme : « des abattoirs » (l.36) sont visibles depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel, et elle doit aussi supporter la « puanteur » (l.37) des « bêtes massacrées » (l.37). En face du bâtiment se trouve également un « hôpital » (l.38). Cette blanchisseuse perçoit parfois « des cris assassinés » (l.40) et a très peur que Lantier se fasse tuer. L’environnement de Gervaise est donc sordide, l’atmosphère est funèbre. Tout laisse à croire qu’en ces lieux, la suite des événements ne peut être que macabre.

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