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Gestation pour autruie

Par   •  27 Décembre 2017  •  10 172 Mots (41 Pages)  •  480 Vues

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[pic 3]Notre seconde étude se porte sur l’art de la corrida avec Les Bestiaires de Henry de Montherlant. Né le 21 avril 1896 à Paris. Dès sa plus jeune adolescence, Montherlant montre son enthousiasme pour les courses de taureaux qu’il a découvertes au cours de vacances en Espagne. Il est par ailleurs lui-même un adepte de l'art tauromachique et reçoit en 1925 un assez grave coup de corne. Il rédige Les Bestiaires qui est inspirée de son expérience des taureaux et de sa connaissance de l’Espagne. Etant un simple soldat grièvement blessé sur le front en 1918, Henry de Montherlant voit sa jeunesse marquée par la guerre et par sa passion pour le sport et la corrida. Après quoi, il entreprend de nombreux voyages notamment en Italie, Espagne, Afrique du Nord durant lesquels il prend le temps de la méditation. Il exprime à la fois un goût pour l'action et pour le plaisir des sens d'une part, mais aussi un besoin de spiritualité de l'autre. Il rejoint les rangs de la Croix-Rouge pendant la Seconde Guerre mondiale pour soigner les enfants et se consacre par la suite à l'écriture. En 1962, l'Académie française lui ouvre ses portes, honorant par la même occasion un écrivain soucieux d'examiner nos ressorts psychologiques, et de rendre compte de «la bête » et de « l’ange » qui se partagent également notre conscience.[pic 4]

Ce récit suit l’adolescence d’Alban de Bricoule, originaire de France, il décide de partir pour l’Andalousie afin de vivre pleinement de sa passion pour la corrida. Il fait notamment la rencontre du Duc de la Cuesta, qui l’introduit dans le monde tauromachique et celle de sa fille Soledad, dont il tombe amoureux. Cette dernière lui impose un jour un défi qui touche Alban au plus haut point. Il décide alors de tirer un trait sur Soledad, constatant sa vilénie et se promet de relever ce défi. Alban retourne alors vers son premier amour, le taureau. Il se prépare alors au combat final en effectuant une sorte de quête religieuse.

[pic 5]

Haruki Murakami est un écrivain japonais né le 12 janvier 1949 à Kyoto. Jeune, il s'intéresse au théâtre et se fait admettre à l'université Waseda en 1968 à Tokyo. Il passe plus de temps à lire des scénarios qu’à être un élève assidu. En 1974, il ouvre un club de jazz avec son épouse Takahashi Yoko (avec qui il s’est marié trois ans plus tôt) à Tokyo, le Peter Cat, durant huit ans. C'est finalement en 1981 qu'il décide de devenir un écrivain professionnel. Son premier roman « Kaze no uta o kike », jamais traduit en français remporte le prix Gunzo. En 1973, il publie « 1973-nen no pinboru » et reçoit le Prix Bunkaku. Après la publication de plusieurs romans à succès, il part vivre à l’étranger : en Italie, en Grèce, puis aux États-Unis où il enseigne la littérature japonaise à l’université de Princeton. En 1995 il revient vivre au Japon, sensible au tremblement de terre de Kobe et à l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo. Ces deux tragédies lui inspirent les nouvelles publiées dans le recueil Après le tremblement de terre. Murakami est aussi le traducteur en japonais de plusieurs écrivains américains : Scott Fitzgerald, John Irving et Raymond Carver notamment. Son roman initiatique "Kafka sur le rivage", publié en 2006, l'inscrit parmi les grands de la littérature internationale. Murakami possède un style d'écriture original et reconnaissable immédiatement. Il se compose d’humour, de légèreté, de simplicité, de clarté, mais aussi de surréalisme.

Bien que l'ouvrage soit intitulé Autoportrait de l'auteur en coureur de fond Murakami le désigne plutôt comme un "mémoire". En effet, l’auteur revient sur son parcours, depuis la fin de son adolescence jusqu’au mois d’août 2007. Chaque chapitre correspond à une date, du 5 août 2005 au 1er octobre 2006. Les premières pages de l'œuvre s'ouvrent sur un avant-propos où l'auteur explique son choix d’écrire sur la course à pied. Il révèle qu’il a mis une dizaine d’années avant d’écrire ce livre, ne sachant pas comment appréhender le thème de la course à pied. C’est finalement en 2005 qu’il se met à écrire fragments par fragments ce qu’il ressent, sincèrement; pour lui « écrire franchement sur le fait de courir, c’est je crois également écrire franchement sur moi-même en tant qu’homme ». Dans cette œuvre, l’auteur se livre à travers le sport qu’il exerce sur sa vie privée, sa manière de penser, de vivre et s'interroge sur ce que lui apporte ce sport au niveau physique et psychique ainsi que sur son métier d’écrivain. Pour Murakami, la course à pied et l’écriture « sont deux activités qui se ressemblent ». Il trouve un certain équilibre dans la pratique de ces deux activités. L’écriture n’a rien de facile pour lui (aussi éprouvante que le sport qu'il pratique quotidiennement), lui demande beaucoup de travail et de concentration qu’il entretient en courant car cette discipline sportive lui procure de la ténacité et de la patience. La course à pied apparaît comme un élément important dans le travail d’écrivain dans le sens où elle lui est nécessaire pour écrire. [pic 6]

(Ces oeuvres ont des visées différentes du sport (éloge, expérience et critique), cependant chaque auteur en tant que sportif donne sa vision du monde, enfin l’écriture de l’auteur est influencée par la discipline qu’il pratique. L’objectif de ce travail est de montrer que ces trois oeuvres malgré leurs différences sont liées par l’écriture littéraire.) A reprendre.[pic 7]

I- Un éloge, une expérience et une critique du sport

a) Discipline et exigence de perfection

Le succès dans une discipline dépend de la capacité du sportif à exécuter un geste précis, ce qui le mène à une exigence de perfection. Dans les scènes de combat, London utilise un vocabulaire très technique des mouvements à effectuer par le boxeur. Le lecteur peut ainsi visualiser la scène dans les moindres détails ; on pourrait presque dire qu’il s’agit d’un travail de mise en scène. Les gestes sont calculés, précis. Par exemple, les coups donnés par le boxeur à son adversaire sont plus ou moins puissants et ont une situation corporelle différente selon qu’il arrive à une certaine distance, ou d’une certaine manière. Les scènes de combat sont détaillées techniquement visuellement et de manière auditive : «Geneviève observait (...) Parfois, elle ne pouvait même pas voir son visage, masqué qu’il était par les gants volant en tous

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