Compte rendu de lecture : Incendies, Wajdi Mouawad

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C’est cette symétrie inversée, cette ressemblance entre les quêtes que donne Nawal à ses enfants et celle qu’elle a réalisé durant toute sa vie pour retrouver son fils et s’instruire qui traduit le mieux le sentiment que j’ai ressenti à la lecture de la pièce. Le fait que la boucle se doit d’être bouclé pour être en paix. Que si tout parait n’avoir ni queue ni tête c’est parce qu’on regarde la chose du mauvais côté. On cherche des explications alors qu’il faut, à ce moment-là, trouver des solutions. C’est l’ultime révélation du récit qui m’a fait penser à cela. Le moment où l’on apprend que le père des jumeaux et en fait également leurs frères m’a directement rappelé le moment où le médecin cherche à expliquer aux deux filles « l’origine de la guerre » et finit sa tirade par : « je ne peux pas monter plus haut, mais l’histoire peut se poursuivre encore longtemps, de fil en aiguille, de colère en colère, de peine en tristesse, de viol en meurtre, jusqu’au début du monde ». Les deux filles, Nawal et Sawda cherche une origine à cet guerre, un commencement qu’il leur est impossible de trouver. Le nombre de mort à fait disparaitre toute logique à ces batailles, tout comme l’horreur du fils de Nawal a fait perdre aux deux jumeaux la possibilité de comprendre qui est leur père. Le silence est la seule réponse que trouve Nawal lorsqu’elle comprend et c’est la même chose pour Simon quand ça lui arrive. Y a-t-il une façon possible de réagir à ces horreurs autres que celle de se taire et de laisser les autres en découvrir l’origine et la comprendre par eux-mêmes ?

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