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SOC 2005 travail noté 3

Par   •  19 Juin 2018  •  1 776 Mots (8 Pages)  •  415 Vues

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J’ai choisi de résumer le chapitre 14 écrit par Helena Hirata qui porte sur les nouvelles technologies, la qualification du travail et la division sexuelle du travail.

Tout d’abord, la majorité des recherches faites sur les nouvelles technologies et la division sexuelle du travail ne prennent pas en considération le fait qu’il s’agit d’une population masculine ou féminine. Ainsi, ces recherches dites universelles ont été fondées presque exclusivement sur des études de branches masculines. De la même manière, les recherches portant sur la formation liée aux nouvelles technologies ne se réfèrent pratiquement jamais au sexe des travailleurs concernés par la formation.

Ensuite, les nouvelles technologies introduites dans les entreprises ont des conséquences différentes selon qu’il s’agit des hommes ou des femmes, que ce soit dans des pays sous-développés ou dans des pays capitalistes hautement industrialisés. Des comparaisons ont été faites entre l’Amérique latine et l’Europe et plusieurs différences ont été remarquées dues à l’énorme écart dans la diffusion des technologies de base informatiques, d’introduction limitée dans les entreprises de ces pays comme par exemple au Brésil. Elles peuvent être dues aussi en raison des politiques favorisant l’insertion des femmes ou leur formation dans les « métiers masculins » dans les pays européens.

Par la suite, les conséquences des innovations technologiques et organisationnelles sur l’emploi, sur les conditions de travail ou sur la qualification ne sont pas les mêmes selon la catégorie socio-professionnelle touchée, selon le niveau de qualification et la place dans la division du travail.[1] Des recherches empiriques réalisées dans des pays industrialisés et dans des pays semi-industrialisés ont démontré que ces innovations tendent à supprimer la main-d’œuvre non qualifiée, qu’elle soit féminine ou masculine. Plusieurs questions ont été posées à savoir pourquoi les femmes ne pouvaient pas accéder aux nouveaux postes qualifiés créés par l’introduction de la technologie micro-électronique et de multiples raisons ont été repérées. Les femmes sont considérées comme étant incompétentes techniquement, il n’y a pas de filière de formation pour elles dans les branches employant traditionnellement des hommes, elles n’ont pas l’expérience de travail et d’intégration dans ces collectifs très fort dans ces branches industrielles, etc.

En ce qui a trait à la dimension historique de la technologie du travail et la division sexuelle du travail, les mouvements de féminisation ou de masculinisation des tâches, survenant avec les changements technologiques, varient dans l’espace et dans le temps. Les frontières se déplacent mais la division du travail se maintient

Quant à la flexibilité et la division sexuelle du travail, celle-ci a été construite ignorant toute approche en termes de rapports de sexe. « Cette construction théorique de la spécialisation flexible part du travailleur homme comme incarnant l’universel, et montre que les nouvelles tendances dans la division du travail vont dans le sens de l’émergence d’une usine flexible, dont la figure emblématique serait l’ouvrier très qualifié et polyvalent. Or, la polyvalence et la qualification ne sont pas des attributs généralement reconnus à la main-d’œuvre féminine.[2]»

En conclusion, on peut faire constat que le taylorisme n’est pas mort, surtout si l’on considère la main-d’œuvre féminine ou les industries des pays sous-développés. On remarque aussi sur la division sexuelle du travail que les nouvelles technologies tendent à renforcer la marginalité des femmes et qu’elles sont un danger pour les femmes non qualifiées. Ce sont les postes non qualifiés qui disparaissent et ce sont des postes comportant des tâches répétitives qui restent disponibles aux femmes avec les changements technologiques.

J’ai choisi de comparer le chapitre 14 que j’ai résumé plus tôt avec un article trouvé sur Internet intitulé « Nouvelles Technologies = nouvelles qualifications? Le cas des caissières de supermarché » écrit par Angelo Soares. Cet article fait mention de la dimension émotionnelle des femmes au travail alors que le chapitre 14 n’en fait pas vraiment mention. Ou plutôt, dans le chapitre résumé, on parle de tâches qui sont naturelles chez les femmes et qui ne sont pas reconnues comme étant des compétences. Comme l’article en ligne le mentionne, « l’invisibilité des qualifications des travaux typiquement féminins constitue un piège, d’abord parce que si on ne reconnaît pas les qualifications des travailleuses, ou si on les laisse invisibles, on ne peut pas observer leur perte ou leur transformation. [3]» Donc, les qualifications dites émotives des femmes au travail sont perçues comme étant « invisible ». Selon Kergoat les emplois non qualifiés en général de type féminin créés par l’automatisation fini par faire de la non-qualification une sorte de qualification typiquement féminine.

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Bibliographie

Travail et société : évolution et enjeux, de D.-G. Tremblay, 2004

Site Internet https://www.erudit.org/revue/rf/1996/v9/n1/057867ar.pdf

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