Travail sur les sols
Par Matt • 11 Octobre 2018 • 6 123 Mots (25 Pages) • 522 Vues
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Ce manque de considération résulte aujourd’hui d’une multitude de problématiques dont on commence à peine à se préoccuper.
L’étude des sols permet d’en décoder les possibilités et les limites. C’est dans cette optique que la Ville de Sherbrooke souhaite mettre à jour les données dont elle dispose afin de maximiser le plan de développement municipal de l’année en cours. L’organisme C.L.A.S a donc été mandaté pour effectuer la caractérisation des sols d’une portion de la ville de Sherbrooke correspondant principalement à l’arrondissement de St-Élie-d’Orford. L’objectif du mandat consiste, tout d’abord, à caractériser les sols de cette région pour mettre en évidence les problématiques qui y sont observables pour ensuite, émettre des recommandations quant aux possibilités d’utilisation de ceux-ci. Pour ce faire, l’analyse sera basée sur des cartes monographiques, des données géospatiales, des photos aériennes ainsi que des ouvrages spécifiques de sources fiables.
La forme du rapport suivra un ordre précis afin de faciliter l’intégration de l’information transmise. Premièrement, une mise en contexte sera présentée afin d’établir le portrait globale des sols de la région de l’Estrie ainsi que celui du territoire analysé. Cette section, abordera également les problématiques affectant le territoire à l’étude. Ensuite, une caractérisation approfondie des différents types de sol sur ce territoire sera exposée afin de mieux saisir l’origine des problématiques de la région. La section suivante, quant à elle, permettra de mettre en lumière l’état de situation vis-à-vis des problématiques énoncées dans la mise en contexte, soit les limitations d’utilisation des sols en agriculture, les zones inondables et la préservation des milieux humides, la possibilité de glissements de terrain ainsi que les difficultés en matière de développement urbain sur le roc. Pour conclure, des recommandations seront émises dans le but d’assurer à la Ville de Sherbrooke une optimisation des possibilités d’exploitation de son territoire tout en évitant de se confronter aux limites de celui-ci.
MISE EN CONTEXTE
Le territoire faisant l’objet de ce rapport d’analyse se trouve en Estrie. En effet, cette région regroupe principalement des sols développés de 3 ordres, soit environ 35% de brunisol, 34 % de gleysol et 17% de podzol. Ceux-ci se sont développés en grande majorité à partir de dépôts glaciaires et possèdent une texture variant de loam à loam-sableux. Bien que les sols loameux soient plutôt pauvres en phosphore assimilable et en potassium échangeable, ils ont toutefois une bonne capacité d’échange ainsi qu’une bonne capacité de rétention d’eau et d’éléments nutritifs. (M’seffar, 2009) Pour ce qui est de la condition de drainage de ces sols, 47 % sont bien égouttés, 21 % s’égouttent difficilement, tandis que 7 % sont mal égouttés. Il est donc possible de conclure que, de façon générale, les sols de l’Estrie sont bien drainée. (M’seffar, 2009)
Il existe plusieurs problématiques en lien avec la nature des sols en Estrie et les activités anthropiques qui y sont pratiquées. Parmi ces problématiques, l’érosion hydrique est reconnue comme étant une source majeure de difficulté. En effet, le déboisement non contrôlé ayant débuté au début du 20è siècle afin de convertir les terrains boisés en terres agricoles a exposé de grandes surfaces de terres aux violentes précipitations causant des répercussions sur l’état des sols. (M’seffar, 2009)
Ceci étant dit, ce rapport d’analyse vise plus précisément un territoire comprenant une partie de la municipalité de Saint-Élie-d’Orford. Celui-ci s’inscrit dans les sous-bassins versants Magog et Saint-François. Comme il est possible de voir sur la carte ci-dessous, le périmètre de la zone est délimité en grande partie par des axes routiers: au Nord, la route 222, à l’Est, le chemin Dion reliant l’autoroute 55 et à l’Ouest, la route 249. La délimitation sud fait exception, vous pourrez en prendre connaissance à l’aide de la carte qui suit.
Diverses problématiques liés aux sols affectent ce territoire, soit: les limitations d’utilisation des sols en agriculture, les zones inondables et la préservation des milieux humides, la possibilité de glissements de terrain ainsi que les difficultés en matière de développement urbain sur le roc.
Pour ce qui est des limites d’utilisation agricole des sols, ceux-ci s’étendent sur la majorité de la superficie du territoire. En effet, mise à part certaines zones isolées déjà existantes où l’on retrouve quelques types de cultures variables, l’agriculture y est non propice.
Ensuite, si l’on considère les terres inondables, on constate qu’elles représentent un problème sporadique sur l’ensemble du territoire. En effet, ces zones inondables existent principalement en raison des terres mal drainées qu’il est possible de retrouver sur le site. De plus, le territoire faisant l’objet de ce rapport d’analyse comporte plusieurs milieux humides dont l’importance sera décrite dans la section d’état d’analyse et problématique.
D’autre part, des zones affectées par des glissements de terrain mineurs sont également présentes sur ce territoire. Plusieurs autres zones sont susceptibles de glissements potentiels.
Finalement, le roc étant près de la surface sur une grande portion de la zone étudiée, les possibilités quant au développement urbain sont nécessairement lié à un processus de dynamitage.
DESCRIPTION DES SOLS
1 Caractérisation des sols en lien avec la problématique d’utilisation agricole du territoire
Selon la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), “Les sols de bonne qualité pour l’agriculture comptent pour moins de 2 % de la superficie totale du Québec”. Ces sols sont principalement regroupés dans la partie méridionale de la province. En effet, c’est dans cette zone, correspondant à la plaine du St-Laurent, que le climat est le plus favorable à l’agriculture. (CPTAQ. 2007)
1.1 Le relief
Le relief des sols couvrants le territoire faisant l’objet de ce rapport d’analyse, est relativement plat. En effet, la carte topographique en annexe 1 démontre que celui-ci oscille entre 250 et 300 mètres d’altitude.
1.2 Le climat
Considérant que le climat est un facteur déterminant par rapport
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