Travail des enfants en Inde.
Par Plum05 • 22 Mai 2018 • 1 406 Mots (6 Pages) • 658 Vues
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Environ 70 000 mineurs ont été sauvés. Ils ont été « arrachés » difficilement à leurs patrons.
Ces enfants étaient « à demi démolis », autant physiquement que mentalement : leurs doigts étaient striés de coupures, de trous infectés pour les tisseurs de tapis, de brûlures pour les cuiseurs de briques, des cicatrices suppurantes.
Au début, les enfants pleurent, ne se nourrissent pas, ne parlent pas et sont méfiants vis-à-vis de ces étrangers qui les traitent bien et prennent soin d'eux pour la première fois de leur vie.
On les aide petit à petit à avoir des interactions sociales, à prendre goût à l'amusement comme des enfants normaux devraient en avoir, on leur donne également des « cours de rattrapage scolaire », car la plupart des enfants ne sont jamais aller à l'école.
Le réapprentissage dure environ 6mois, puis les enfants, guéris, retournent auprès de leur famille avec en plus un suivi scolaire qui leur est offert.
A Tamil Nadu, avec l'aide de l'UNICEF, le projet national du gouvernement central contre le travail des enfants a également permis à près de 3600 enfants travailleurs à quitter leur métier et à retrouver le chemin de l'école. D'autres associations locales demandent et luttent pour la fermeture définitive de certaines mines.
On célèbre notamment le 12 juin la Journée mondiale contre le travail des enfants, lancée par l'OIT (organisation internationale du travail) en 2002, afin d'attirer l'attention du monde entier sur la situation alarmante de l'exploitation des enfants. Des millions de personnes (gouvernements, employeurs, la société civile, les organisations du travail) se rassemblent afin de montrer ce qu'il faut que les gens fasse pour cela change.
En 2015, cette journée a proclamé l'éducation libre, efficaces, et de qualité de tout les enfants indiens.
Que fait le gouvernement indien pour limiter le travail des enfants ? Quel impact le travail des enfants a-t-il sur la société ?
Malgré les conditions de vie et de travail des enfants, ils ne reçoivent pratiquement aucune aide sanitaire de la part du gouvernement qui fait quelques efforts pour limiter l'exploitation des enfants mais visiblement pas assez.
Officiellement, l'Inde a mis en place un système censé assurer l'éducation élémentaire et la protection des enfants contre le travail avec une la « Loi travail des enfants » de 1986 interdisant et réglementant certains travaux pour les enfants. Avec cette loi, les enfants sont protégés contre le « travail inacceptable » (trop long, trop dangereux, trop jeune), et les autres emplois autorisés sont réglementés. Une infraction de la loi prévoit une peine de prison allant de 3 mois à 1 an ainsi qu'une amende allant de 10 000 à 20 000 roupies ( soit environ 150 à 300 euros)
Cependant, en réalité, cette loi est très peu respectée. De nombreux enfants ne vont pas à l'école, mais travaillent dans des endroits dangereux pour eux. Il n'y a aucun contrôle, aucune vérification de la part du gouvernement, cela rend le travail infantile très fréquent, les employeurs sautent sur l'occasion pour avoir une main d'oeuvre docile et leur coûtant peu.
Lorsqu'un accident ou un décès d'un enfant à lieu sur le lieu du travail, les employeurs ne réagissent en général pas et font comme si rien ne s'était passé, et l'état non plus, quelle que soit la gravité des faits.
L'âge légal pour travailler est en général de 14 ans, mais on observe officieusement près de 4 millions d'enfants travailleurs ayant moins de 14 ans, certains commenceraient même dès l'âge de sept ou huit ans.
Certaines lois sont même amendées : le 13 mai 2015 par exemple, la loi permet d'employer plus facilement des mineurs, et l'emploi d'enfants de moins de 14 ans dans certains métiers.
Une loi révoltante pour les organisations non gouvernementales luttant contre cela.
Selon les Nations Unies, 20 % du PIB de l'Inde proviendrait du travail des enfants, la production de charbon en Inde aurait augmenté de 8 % en 2009, en partie grâce aux enfants actifs, une possible raison à l'indifférence du gouvernement indien vis-à-vis de ce fléau ?
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