Problématique sociale
Par Plum05 • 23 Août 2018 • 3 213 Mots (13 Pages) • 539 Vues
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Le cadre institutionnel de prise en charge de la personne âgée vulnérable est très diversifié ; il est tant médical que social toutefois, au vu des différents constats effectués sur les terrains de stage, on se rend compte, que les conditions de vie de certaines personnes âgées vulnérables ne sont pas acceptable. Aussi, une interrogation subsiste : il y aurait t’il des freins institutionnels à l’amélioration des conditions de vie de ce public?
- L’Approche économique
Par le passé, la prise en charge des personnes âgées était du ressort de la famille et de toute la communauté. Mais en raison des mutations sociales, cette solidarité est aujourd’hui mise à rude épreuve surtout quand il s’agit d’une personne âgées vulnérables.
- La précarité financière
En Martinique, une part significative et croissante de la population âgée dispose de revenus modestes. Selon l’INSEE, en 2003, une personne sur cinq de 60 à 74 ans, et une sur deux de plus de 75 ans étaient bénéficiaires du minimum vieillesse. En 2007, les ménages âgés de plus de 60 ans, disposent de revenus inférieurs à ceux de la moyenne française avec une précarité en augmentation depuis 2003. Cette précarité financière, conduit à une certaine pauvreté qui peut se définir comme l’impossibilité, due à un manque de ressources, de mener une vie conforme aux attentes et aux valeurs de la société. Elle est un facteur de risque de vulnérabilité chez la personne âgée, notamment lorsqu’elle est cumulée à d’autres facteurs de risque. Par ailleurs, la crise financière et économique est venue accélérer les problèmes de pouvoir d’achat de ce public.
- L’approche sociale et environnementale
La fragilité sociale des personnes âgées vulnérables comporte de multiples facettes. Elle peut tout d'abord être liée à une précarité financière. Elle s'exprime également par la dépendance physique et mentale qui ne permet pas à la personne d’accomplir tous les actes quotidiens de la vie. Outre l'aspect financier et sanitaire, l'isolement social et familial sont d’autre vecteur de fragilité chez les personnes âgées vulnérables. Paradoxalement, l'importance des liens familiaux peut être un facteur de vulnérabilité car en privilégiant un maintien à domicile permis par une aide et des visites régulières des proches, les liens familiaux limitent le recours aux établissements. En outre, assurer une fonction d’aidant familial, est un engagement individuel de première importance qui nécessite un appui financier et technique qui n’est pas toujours humainement soutenable pour les proches
Par ailleurs, la majorité des personnes âgées vulnérables qui désirent continuer à vivre chez elles sont confrontées à une inadaptation du logement qui peut constituer une source de danger. Le cumul de divers facteurs de risque de vulnérabilité chez la personne âgée peut engendrer de la maltraitance. Cette dernière reste toutefois peu connue et souvent pas diagnostiquée.
La prise en compte et le traitement de la maltraitance ou violence à l’égard des personnes vulnérables sont un enjeu de société considérable. Le Conseil de l’Europe donne une définition de la maltraitance en 1987 : La maltraitance est une violence se caractérisant par
«Tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, ou à la liberté d’une autre personne ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière.»
Tous ceci génèrent chez la personne âgée vulnérable un sentiment d’isolement, un repli sur soi, une dévalorisation d’elle-même (perte de l’estime soi) qui suscite des comportements dégressif, d’anxiété et des conduites marginalisés qui peuvent conduire à une certaine dégradation de la santé.
- L’approche sanitaire
Les personnes âgées vulnérables, sont généralement confrontées à des problèmes de santé multiples et complexes. En ce qui concerne l’accès au système de santé, la loi proclame ainsi le «droit fondamental à la protection de la santé», qui doit être mis en œuvre par tous les moyens disponibles. Les établissements de santé doivent ainsi «garantir l’égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état et assurer la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire possible». De même est posé le principe de «non-discrimination, notamment en raison des caractéristiques génétiques». Les conséquences liés à la santé physique sont due à une maladie aigue ou chronique, état de faiblesse, chutes à répétitions, perte d’autonomie, hospitalisations répétées, conduites addictives.
II. L’accompagnement de l’assistante de service sociale
Trois principes essentiels constituent la base de l’action sociale et médico-sociale en direction des personnes âgées vulnérables : l’accueil, l’orientation et l’accompagnement social dans le respect de la déontologie et de l’éthique. Dans le cadre de l’accompagnement social des personnes âgées vulnérables, l’assistante de service sociale inscrit son action en complémentarité à celle d’autres Travailleurs Sociaux ou partenaires.
Son action consiste à renforcer la prévention de la vulnérabilité et la lutte contre la maltraitance au travers de son évaluation. Son objectif est de favoriser l’autonomie sociale des personnes ou leur protection, en recherchant leur adhésion et en respectant leurs droits et leurs choix de vie.
En matière de prévention, l’assistante de service social évalue et analyse les situations sociales afin de déterminer le degré de vulnérabilité de la personne et de prévenir des risques sociaux et médicosociaux. Elle informe et donne des conseils aux personnes pour leur permettre d’accéder à leurs droits sociaux et les orientent vers les services ou institutions pouvant répondre à leurs problèmes. Par ses actions de médiation, l’assistante de service social joue un rôle important également en matière de prévention. Son action contribue certes à maintenir la personne âgée à son domicile dans les meilleures conditions possibles mais surtout à prévenir toute dégradation de sa situation risquant de l’entraîner elle et ses proches dans des formes de vulnérabilité pouvant déboucher sur des mesures plus restrictives des droits des personnes (prévention des risques, de la maltraitance...)
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