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Machiavel Le Prince Fiche de lecture

Par   •  1 Avril 2018  •  2 242 Mots (9 Pages)  •  748 Vues

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→ Cette question revient à plusieurs reprises, notamment dans les chapitres 12, 13 et 14 où Machiavel montre qu’il existe deux principales catégories d’armes : les armes propres et les armes mercenaires : il explique que ces dernières sont périlleuses et inutiles et argumente en faveur des armes propres (cette idée sera même reprise au chapitre 26, dernier chapitre du livre).

→ Machiavel aborde aussi la question des soldats auxiliaires (ceux des princes alliés) et démontre qu’ils ne sont pas d’une réelle utilité, tout comme les soldats mercenaires.

→ Au fil de l’œuvre, nous comprenons que la question de l’armement est au centre de la réflexion de Machiavel : il démontre à travers ces chapitres que les armes (et donc a fortiori la violence) sont nécessaires pour être « un bon prince ».

→ La paix doit donc être de l’ordre de « l’art » du bon prince, et doit toujours avoir une place dans ses pensées et réflexions pour bien gouverner.

Au chapitre 14, Machiavel prend même l’exemple de la chasse, qui doit, selon lui, être utilisée comme une stratégie de repérage pour les territoires belligérants des guerres futures : en effet, selon Machiavel, les temps de paix et les loisirs (comme ici la pratique de la chasse), ont pour seule utilité de s’entrainer au combat et à la guerre.

→ Enfin, au chapitre 18, Machiavel analyse le comportement et l’attitude qu’un prince doit adopter à propos des combats : Il montre notamment qu’il y a deux types de combats : -ceux liés aux hommes (dits combats avec les lois) -ceux liés aux bêtes (dits combats avec la force)

Il indique également que le prince pour bien gouverner doit s’intéresser et user de ces deux types de combats.

→ Il ajoute également à propos des combats avec la force (combats avec les bêtes), que le prince doit adopter une attitude particulière : être à la fois rusé mais également violent (il utilise la métaphore du renard et du lion).

- Les qualités et les attitudes du Prince

→ Les réflexions sur les attitudes et la conduite que le prince doit adoptées a une place centrale dans l’œuvre de Machiavel.

→ En effet, il prône que tout le monde n’a pas les capacités pour gouverner et que ce sont avant tout les qualités du prince qui lui permettent d’assurer et de garantir le maintien d’un principat.

→ Il explique tout d’abord qu’un prince doit être prudent et vertueux (notamment au chapitre 3).

Machiavel dit même que la vertu, associée à la fortune, sont les deux éléments qui distinguent le prince d’un autre homme (notamment au chapitre 6).

→ A propos de la fortune, Machiavel dit même que c’est « un cadeau du destin », une chance que l’homme ne peut pas prévoir, mais qu’il doit nécessairement saisir s’il veut être prince.

Cependant, il précise que la fortune demeure insuffisante si elle n’est pas associée à la vertu.

Machiavel définit la vertu par une aptitude, se traduisant par la capacité de maitriser ses émotions et sentiments, qui permet la constitution d’un équilibre émotionnel, favorisant le maintien du pouvoir.

→ Le prince se doit donc de maintenir un certain équilibre entre : scélératesse (qui lui est nécessaire) et bonté (idée que Machiavel développe aux chapitres 8 et 15) ; mais également entre parcimonie et libéralité (idée développée au chapitre 16) ; mais aussi entre cruauté et pitié (idée développée au chapitre 17).

→ Au fil de l’œuvre, nous comprenons que l’humanité n’a pas réellement sa place dans les qualités requises pour être un « bon prince » selon Machiavel : il développe même l’idée que le prince doit agir telle une machine, ayant pour seul objectif la conservation du pouvoir.

→ Le prince doit avoir une attention toute particulière à propos de sa bonté : il vaut mieux qu’il soit craint plutôt qu’il soit aimé et ne doit pas se baser sur l’intégrité ou sur la sincérité (idée développée au chapitre 18, où il dresse un portrait assez détaillé du caractère que doit avoir un bon prince), et il arrive même à conclure qu’« un prince voulant maintenir son état est souvent forcé de ne pas être bon. » (citation chapitre 19)= Un bon prince est donc nécessairement un manipulateur selon Machiavel : il doit savoir avoir bon usage de ses qualités et de ses émotions afin de gagner l’opinion du peuple.

Dans le cas où il serait incapable ses émotions il se doit au moins de les dissimuler : c’est selon Machiavel toute la question de « la simulation et de la dissimulation ».

→ De plus, dans le chapitre 21, Machiavel explique que le prince ne doit pas être remarquable mais plutôt « tenu pour remarquable », et qu’il doit créer de toute pièce sa renommée « de grand homme » et ainsi « donner un exemple de magnificence et d’humanité » à son peuple. Ainsi, le prince doit nécessairement déléguer les tâches nuisibles à sa renommée, à son image et à sa popularité afin de fuir le mépris et la haine, qui constituent selon Machiavel les pires adversaires et ennemis du prince.

- L’analyse du caractère des Hommes

→ Dans Le Prince, Machiavel affirme que le peuple a une grande importance dans les questions relatives au pouvoir politique et émet même l’hypothèse que c’est du peuple que naissant la majorité des problèmes du prince, et dresse donc dans son œuvre un portrait de l’Homme.

Par exemple, dans le chapitre 6, il établit que les hommes ne se préoccupent que les choses dans lesquelles ils peuvent tirer des avantages.

→ Ensuite, au chapitre 15, pour justifier l’attitude cruelle du prince, il explique que l’Homme n’est pas bon par nature, et que celui qui se voudrait bon, le dirigerait directement à sa perte.

→Plus loin, au chapitre 18, il montre que la majorité des hommes sont influençables et naïfs, et qu’ainsi il est aisé de les manipuler.

→ Au chapitre 25, il précise que les hommes ont pour seuls objectifs la gloire et la richesse et que cela représente ainsi les moyens de les contenter.

→ Au chapitre 9, Machiavel propose une analyse des relations entre le peuple et les dirigeants : il en conclut une profonde opposition résumée ici : « Le peuple désir ne pas être commandé ni opprimé des grands, et les grands désirent commander et

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