Les villes françaises 1870-1944
Par Christopher • 11 Novembre 2018 • 5 154 Mots (21 Pages) • 514 Vues
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- Fin de la transition démographique. Croissance forte mais irrégulière. Continue jusque sous le 2nd empire, ralentit à la fin 1860’s. Ne reprend qu’à partir de 1880 jusqu’à la WW1.
- S’explique par un solde naturel et un solde migratoire.
- Les villes au XIXe siècle ont toujours un solde naturel positif. (jusqu’à la révo fr, déficit naturel)
Taux de natalité des villes > campagnes. On se marie plus à la ville qu’à la campagne (attire les jeunes adultes). Taux de mortalité plus élevé que dans les campagnes, surtout dans les grandes villes (alcoolisme, criminalité, suicides = plus importants).
- Pop urbaine progresse surtout par le solde migratoire (ruraux et émigrés).
- Quartiers régionaux se constituent dans les villes.
Croissance et rythme de croissance font craquer le cadre hérité de l’Ancien Régime.
- La crise urbaine :
La ville gothique = du Moyen-Âge (péjoratif) craque, ne correspond plus aux nouvelles exigences de la société industrielle moderne. Les centres villes souffrent de l’entassement.
- Inadaptation à cause de la circulation des transports, des villes qui sont encore entourées de remparts.
- L’hygiène, la fluidité et le fonctionnalisme n’existent pas (pose problème au niveau de l’eau, de l’air, du mouvement).
La cohabitation entre classes sociales se fait encore (selon les étages). La ségrégation sociale n’est pas encore complètement faite.
L’industrialisation et la modernisation sont inadaptées à ce cadre urbain.
3 grands types de villes :
- La ville de province : celle qui garde ses fonctions d’Ancien-Régime (au niveau activités marchandes, administratives, avec des employés).
- Exerce un certain commandement.
- Ville petite ou moyenne, capitale régionale (Potiers). Après 45, beaucoup vont perdre de leur pop et rester des capitales que pour les campagnes.
- 1878 : plan Freycinet (double réseau ferré secondaire) permet à ces villes de retrouver une petite influence (Vierzon.)
- La ville noire : ville créée minières par la 1ere révolution industrielle. Paysage urbain nouveau surtout au nord et à l’est. Villes nouvelles peuvent apparaître (ex : Bruay-en-Artois : 200 hab 1830’s, 15 000 1901 ; Lens)
- Très marquées par l’empreinte patronale, avec un urbanisme très particulier (construction de corons = cités ouvrières dans les bassins miniers créées par les patrons).
- Les villes de villégiature : répondent au goût des populations aisées qui veulent pour un temps fuir la ville. Modèle = cité balnéaire de Bath en Angleterre. → Deauville, cote d’Azur (Nice double sa pop entre 1860 et 1911), Biarritz, Cannes (quadruplée entre 1861 et 1911). + stations balnéaires (Vichy), et séjours de montagne (plus tard, entre deux guerres) dans Massif central.
- La société urbaine :
Habitant de la ville = bourgeois, habitant du bourg. Société urbaine est dominée par la bourgeoisie qui impose son mode de vie et ses valeurs, même si cette bourgeoisie (en terme social) représente moins de la moitié des populations des villes.
Des bourgeoisies : dominées par les valeurs de la grande bourgeoisie = argent, travail, réussite sociale, réussite sociale qui fait de l’activité économique le centre de qlqch.
Idée que l’ascension sociale (devenir bourgeois) c’est pouvoir légué qlqch ses enfants : bien ou valeurs intellectuelles.
Bourgeoisie aussi objet de la haine ou du mépris, qui se diffuse du prolétaire à l’aspirant aristocrate.
Le bourgeois = anti artiste par son attachement aux valeurs matérielles. Homme des convenances.
André Gide, Marcel Proust, Octave Mirbeau (Journal d’une femme de chambre) décrit le monde de la bourgeoisie pour le critiquer.
Il y a encore dans les villes qlqs restes de l’aristocratie : déclinante (5000 familles nobles 1900 ‘s) avec un prestige social encore important. On voit encore un grand nombre de noms à particule. Jockey Club = club huppé et fermé qui n’accepte que des membres de l’aristocratie.
- Aristocrates essayent de faire des mariages avec des héritiers bourgeois fortunés : Boni de Castellane épouse Anna Gould pour redorer son blason.
- Place encore importante au niveau du mécénat. (ex : Anna De Noaille)
- 20% des généraux de l’armée sont nobles
- Diplomatie aussi.
- A contrario, la représentabilité politique des aristocrates diminue.
La grande bourgeoisie : les grands patrons (banquiers, industriels, gros négociants), forment à la fin du XIXe siècle les premiers syndicats patronaux (Comité des Forges, Comité des houillères).
Avec la 2e RI (automobile, électricité) on voit arriver une nouvelle vague de grands patrons (Peugeot). Nouvelle dynastie de patrons : famille des Boussac, Michelin, Prouvost, Descamps. Les fils vont faire des études d’ingénieurs pour continuer à gérer les usines.
- Paternalisme très présent.
Dirigeants politiques et hauts fonctionnaires : souvent issus des métiers juridiques (1/3 des élus sous la IIIe Rép = avocats). Hauts fonctionnaires souvent issus de l’école libre des sciences politiques (fondé en 1871 par Emile Boutmy).
- Méritocratie républicaine a pu jouer, on voit donc parfois des fils d’enseignants accéder à ces postes.
- Il commence à exister des concours pour cette haute fonction publique.
La moyenne bourgeoisie : (ajd classes moyennes) appellation floue, plutôt orientée vers services. En ascension sociale. C’est par le travail et les capacités qu’ils réussissent.
- Professions libérales et intellectuelles dont le prestige social est très
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