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La politique étrangère canadienne : la sécurité du territoire et les États-Unis.

Par   •  5 Mai 2018  •  2 580 Mots (11 Pages)  •  580 Vues

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en grande partie sur le principe selon lequel sécurité et prospérité économique vont de pair. Le Groupe interparlementaire Canada / États-Unis, crée en 1959, consiste à trouver les points de convergence dans les politiques nationales des deux pays. Le groupe est composé de délégués du Parlement du Canada et de délégués du Congrès des États-Unis. Ceux-ci tentent de trouver des pistes de solutions aux diverses questions bilatérales et multilatérales qui les préoccupent et d’en dégager les valeurs communes. L’Alliance canado-américaine sur le trafic frontalier (Canadian American border Trade alliance) se compose de plus de 20 dirigeants du secteur public et privé. Ces dirigeants sont de premier plan et hautement respectés et ils sont les défenseurs des frontières. L’alliance se rencontre annuellement afin de discuter sur le sujet des douanes, de l’immigration, du transport, du tourisme, des problèmes environnementaux et le commerce.

Le problème

Un des éléments qui embrouillent les discussions entre les deux pays concerne la différence entre leurs priorités. La philosophie de chacun des pays diffère. De notre côté, nous sommes motivés par des considérations commerciales. Nous percevons la frontière comme une porte d’entrée. Les Américains la voient comme un mur ou une ligne de défense et ils sont principalement préoccupés par des questions de sécurité. Le cadre constitutionnel canadien est fondamentalement basé sur des valeurs de paix, d’ordre et de bonne gouvernance. Nos voisins ont à cœur la liberté et la poursuite du bonheur.

Trouver un équilibre entre ces deux priorités est un enjeu pour les Canadiens. La constitution d’un périmètre de sécurité pourrait permettre d’y parvenir. Toutefois, le concept d’un périmètre dans le contexte nord-américain privilégie explicitement la sécurité au détriment des enjeux économiques et commerciaux. Une autre considération vient s’ajouter, la souveraineté. La sécurité et la prospérité sont des priorités. Elles peuvent facilement entrer en contradiction avec les considérations de souveraineté. Toute question touchant à la souveraineté de l’État devrait respecter strictement le principe de la représentation démocratique. La puissance de l’État favorise son autonomie politique, donc une plus grande chance de survie de comme entité souveraine. Le maintien de la souveraineté canadienne s’expose par un appel lancé au gouvernement à ouvrir le processus démocratique par le biais de consultations et d’engagement des parlementaires dans le débat. Le but de ses consultations et engagements serait de s’assurer que le Canada n’adopte pas automatiquement des politiques similaires à celles énoncées par les États-Unis.

Le Canada et les États-Unis ont une étendue des similitudes et d’écart entre leurs systèmes de valeurs et les croyances, probablement due soit aux circonstances distinctes qui ont entouré la fondation de chacun des pays, puis à leur parcours historique respectif ou encore être attribuables aux différences structurelles fondamentales. Par exemple, les différences au plan des cadres de réglementation restreignent les échanges commerciaux et le mouvement des investissements. Les entreprises doivent s’adapter à des exigences réglementaires différentes, ce qui entraîne une augmentation de leurs coûts.

Pour couronner, malencontreusement les décisions canadiennes ont peu d’effets sur les États Unis alors que les décisions américaines peuvent avoir d’énormes répercussions sur le Canada. Si le Canada dépend des États Unis et que ces derniers ne dépendent pas du Canada, il faut préciser que les deux pays ont quand même besoin l’un de l’autre.

DEUXIÈME PARTIE

Analyse libérale du cas

Pour résumer, l’approche libérale entraine une influence forte sur la réflexion en relations internationales. Celle-ci à donner lieu à des concepts, voire à des méthodes politiques que l’on peut se permettre d’ignorer. Les thèmes centraux de cette approche sont la paix démocratique, la paix par le marché, la place de l’éthique dans les relations internationales. L’approche est basée autour d’un héritage philosophique commun aux auteurs libéraux. Elle se décline sur le rôle marché, sur la nature du régime politique et sur l’importance des institutions internationales.

Le périmètre de sécurité va à l’encontre de l’approche libérale car cette approche se veut un monde sans frontière. L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) est un bel exemple du courant libéral. Le Canada et les États-Unis ont des avantages qui résultent de leur mitoyenneté. Ils profitent des relations prospères afin d’échanger largement sur des questions.

Au lendemain du 11 septembre 2001, une difficulté majeure a ressortie : celui de sécuriser la frontière canado-américaine pour mieux lutter contre le terrorisme. L’enjeu était imposant car il fallait maintenir la frontière ouverte au commerce. Le Canada et les États-Unis ont adopté plusieurs ententes de coopération afin de réduire les coûts économiques rattachés à la sécurité des frontières. La mise en œuvre de ces ententes respecte de l’approche libérale.

Les États-Unis et le Canada au cours des deux derniers siècles partagent un patrimoine culturel, politique et économique. Ils ont établi des liens particuliers et uniques au monde. Il ne faut pas oublié que les notions de souveraineté et de sécurité ne doivent pas être examinées comme un choix. Elles doivent plutôt s’accommoder.

Le Canada déploie beaucoup d’efforts afin de contre le terrorisme. Néanmoins, il devra continuer à collaborer avec ses partenaires internationaux et ses principaux alliés, notamment les États-Unis. Plusieurs actions ont été prises en 2011, dont une stratégie antiterroriste, un Plan d’investissement pour les infrastructures frontalières et un nouveau partenariat à long terme nommé « Plan d’action Par-delà la frontière ». Ces actions sont un bon départ afin d’améliorer la sécurité à la frontière. On peut noter que tout ceci se fait dans le respect des relations internationales. À la lumière des décisions prises par le gouvernement canadien en matière de sécurité, il est légitime de se poser la question à savoir si la souveraineté du Canada est menacée ou non. Pourtant, la souveraineté est souvent rappelée dans les négociations. Elle demeure intacte pour le moment.

Analyse réaliste du cas

Pour les réalistes, la politique internationale résulte d’actions rationnelles entreprises par

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