L'appel de Cochin

...

Toutefois, Chirac admet les aspects positifs de la communautés européennes sur l'agriculture mais qui sont menacés par l’admission du Portugal et de l'Espagne. Ainsi, la Communauté européenne n'est pas bénéfique pour ses premiers pays adhérents. Ainsi les seuls points positifs envers la France sont en dangers.

Après l'aspect économique, Jacques Chirac met en avant le risque d'effondrement du rayonnement et de la puissance de la France au profit de la communauté européenne. Chirac craint en réalité la formation d'une entité européenne supranationale qui ferait défaut aux intérêts particuliers de chaque pays. Il explique que la France risque de s'effacer, de ne plus être un pays souverain et que par conséquent les français n'auront plus mot à dire. De plus, il tente de « faire peur » et de raviver le patriotisme des français en expliquant que la France risque de perdre de sa grandeur car la communauté européenne stoppe son destin de grande nation.

Pour ces raisons, il appelle les citoyens français de rentrer en lutte contre le gouvernement au pouvoir, de refuser l'asservissement. Les français doivent aux élections de l'Assemblée européenne refuser de suivre la politique du pouvoir en place pour protéger la « grande nation française ».

Selon lui, la communauté européenne peut mener à la guerre et non à la paix comme le défendent les gouvernements pro fédéralistes. C'est pour cela que Chirac se présente comme le défenseur de la nation française, comme son représentant contrairement au gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing qui s'inscrit dans un « parti de l'étranger », un parti au service des autres nations.

Dans cet appel très symbolique qui rappelle les interventions de De Gaulle, Chirac se présente comme le « sauveur » de la nation en péril. Il tente ainsi de conserver le pouvoir au gré des élections en délégitiment Valéry Giscard d'Estaing et en appelant les français à se rallier à sa lutte pour sauver la France.