Institution familiale et son lien avec l'amour et la sexualité
Par Ninoka • 23 Février 2018 • 2 758 Mots (12 Pages) • 463 Vues
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couple de deux personnes souhaitant être liées. Même si elle est acceptée par un bon nombre de la population elle reste la forme d’alliance la plus stigmatisée encore aujourd’hui, par des associations ou des groupes de personnes, entre autre, qui ne comprennent pas cette forme d’alliance et qui ne veulent pas l’accepter car elle n’est pas naturelle. D’autres types de familles existent comme les familles adoptives, pour les parents qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avoir d’enfants naturellement, les familles d’accueil qui souhaitent aider les enfants qui en ont le besoin ou encore les familles ayant recours à l’aide médicale qui n’existait pas avant, consistant à aider un couple ayant des difficultés pour avoir un enfant.
Les transformations démographiques et structurelles ne se sont pas seulement faites dans la structure familiale propre mais ces transformations se sont aussi faites par les changements de rapport entre les membres de la famille, notamment les rapports avec la sexualité.
II - Les nouveaux enjeux entre les parents et les enfants, la sexualité
Nous allons donc nous intéresser dès à présent au contexte de la sexualité au sein des rapports familiaux. L’institution traditionnelle ayant décliné depuis des décennies, les liens entre les membres de la famille ont eux aussi changé, et leur rapport avec l’amour et la sexualité ont, contrairement à la chute de l’institution familiale traditionnelle, largement évolué. Il y a quelques décennies la question de l’amour ne se posait pas, ou du moins elle n’était pas aussi ambiguë que de nos jours, « on s’épousait entre voisins » comme le dit le document de l’INED. Par exemple, le premier rapport sexuel était le signe du début de la vie en couple et ne se faisait qu’après le mariage, alors qu’aujourd’hui il a totalement perdu cette valeur. Les parents ont vu leur rôle évoluer dans la socialisation de leurs enfants, un nouvel aspect apparait qui est celui de la sexualité, même si ils sont relayés par les professeurs, la famille proche (oncles et tantes) ou encore le personnel médical. La sexualité en France reste un sujet tabou au sein des familles, la majorité des familles n’ose pas en parler avec les enfants de peur de compromettre l’espace d’intimité de leurs enfants, ou de ne pas savoir comment réagir face à certaines situations. Les enfants, en général, ne préfèrent pas non plus parler de leur sexualité avec leurs parents, pour préserver leur intimité ou par peur, comme les parents, des réactions. Cependant, si ce rapport avec l’amour a tant changé c’est que les moeurs ont elles aussi évolué, les générations se sont vues acquérir de plus en plus de libertés en même temps que le regard des parents envers leurs enfants changeait lui aussi. Les parents s’ouvraient plus à tous ces changements même si eux ne comprenaient pas forcément ce type de rapports. Les rencontres ont commencé à s’éloigner du regard familial au profit d’un cercle social de pairs. Nous verrons un peu plus tard le lien avec les lieux de rencontres mais aussi la situation sociale. On peut exploiter ici un aspect, celui du mariage, qui comme nous l’avons expliqué n’est plus lié au premier conjoint et au premier rapport sexuel, il existe aujourd'hui différentes formes d’alliances, comme l’union libre dont nous avons parlé en première partie mais aussi une alternative au mariage qui est le PACS (pacte civil de solidarité), et s’est fortement développé depuis le début des années 2000, passant de 22 000 à plus de 170 000 en 2013. La sexualité a aussi évolué dans le sens où l’homosexualité n’est plus un comportement considéré de déviant, même si elle est toujours stigmatisée, des aménagements ont été réalisés pour les personnes de même sexe souhaitant s’unir. Ils avaient cette possibilité avec le PACS mais aujourd'hui des évolutions majeures sont apparues avec le mariage pour tous, résultant d’une plus grande ouverture d’esprit de la part de la population mais aussi de plus de libertés individuelles acquises par ses membres. Le cadre de la France est aussi très propice à parler amour et
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sexualité, notamment avec le cinéma français qui est réputé être érotique et sans tabou, de nos jours les jeunes connaissent de plus en plus tôt ce que le mot sexualité signifie. A la télévision, à la radio, avec les publicités sous toutes leurs formes qui ne cachent pas le sens qui leur est donné. Tout ceci est paradoxal, car comme nous l’avons déjà dit la sexualité est assez tabou chez certaines familles mais dans le même temps la famille est propice à toutes ces formes de diffusion de la sexualité pour ces jeunes et leurs parents.
Désormais, nous allons nous intéresser aux évolutions des lieux de rencontre avec le conjoint et le premier partenaire sexuel et leur rapport à l’institution familiale. Le lieu de rencontre du premier conjoint entre 1960 et 2006 s’est diamétralement diversifié, auparavant on se rencontrait dans les bals, lors de fêtes publiques, ou alors dans des lieux publics proches comme le voisinage, mais avec l’exode rural et l’explosion de la vie urbaine ces lieux, depuis les années 2000, ont vu leur puissance s’amoindrir. De nos jours, les lieux de prédilections les plus propices pour trouver son premier conjoint sont les soirées, les études ou encore le travail. Ces lieux communs s’expliquent notamment par l’allongement de la durée scolaire pour la rencontre du premier conjoint, car les individus passent inéluctablement beaucoup plus de temps dans l’enceinte de l’école. De même que les soirées privées se sont développées au fil des années du fait de l’élargissement du cercle social des individus. Tout comme le travail garde une place constante dans la découverte du premier conjoint, le lieu de travail favorise cette rencontre car c’est le lieu où on y passe le plus de temps après le passage à l’école. On pourrait penser que l’expansion des réseaux sociaux favoriserait cette tendance mais au final ce n’est pas véridique, même si internet s’est développé avec les générations récentes, il ne joue pas un rôle important dans la rencontre de son premier conjoint. Nous pouvons constater que le lieu de rencontre du premier partenaire sexuel est assez différent dans ses proportions de celui du premier conjoint, on le rencontre surtout pendant les études, à 39 % pour les hommes et 25 % pour les femmes. Lors de soirées entre amis ce sont
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