Evolution des prix du marché immobilier en France de 1965 à 2015
Par Ramy • 26 Novembre 2017 • 1 179 Mots (5 Pages) • 713 Vues
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- Le temps des promotions
Dès le milieu de l'année, la question n'était plus de savoir si les prix des biens immobiliers allaient reculer, mais plutôt de quelle ampleur serait la baisse. Dans le neuf, rien ne permettait de se montrer optimiste pour la fin de l'année. Face à des ventes en baisse de près de 30 %, plusieurs promoteurs ont lancé des promotions en juin pour relancer les ventes : remise de 20 000 euros chez Kaufman & Broad ou frais de notaire offerts pour Bouygues immobilier. Du côté de l'ancien, la Fnaim continuait de parler d'une « stabilisation du marché ». Pourtant, au cours des 6 premiers mois de l'année, les transactions avaient reculé de 10 % tandis que les taux des crédits immobiliers touchaient un plus haut depuis 5 ans, franchissant la barre symbolique de 5 %. Pour ne rien arranger, le volume de crédits immobiliers baissait de 11 % au premier semestre de l'année apprenait-on de l'observatoire Crédit Logement/CSA.
- La dégradation s'amplifie
Avec la rentrée, les événements se sont précipités. En septembre et octobre 2008, les bourses mondiales ont enchaîné les séances folles, allant de très fortes baisses en mini krachs. La confiance des acteurs économiques a été sévèrement touchée et le marché immobilier a été impacté. Après les mois de juillet et août marqués par deux baisses des prix de 1,5 %, la Fnaim a complètement revu son discours. La thèse de l'« atterrissage en douceur » a disparu au profit d'une « tendance baissière avérée ». Le recul des prix dans l'ancien s'est alors amplifié : -3,2 % en septembre, -1,2 % en octobre, malgré un léger rebond en novembre de 0,5 %. Dans le même temps, les notaires annonçaient une chute des transactions dans l'ancien de 25 % au niveau national.
Devant l'ampleur de la crise, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a présenté un plan de sauvetage de l'immobilier en octobre. L'État s'engageait à acheter à un prix décoté plus de 30.000 logements dont les travaux n'avaient pas été lancés faute de certitude sur les ventes.
- La tendance devrait se poursuivre en 2009
L'année 2009 ne se présente pas sous de meilleurs auspices. La crise économique a entamé le moral des ménages, les promoteurs font face à de sérieuses difficultés financières et les banques sont toujours très regardantes avant d'accorder un crédit. Pour le professeur d'économie, Michel Mouillart, « l'activité du marché immobilier devrait de nouveau se contracter avec un recul des transactions autour de 540 000 contre 580 000 en 2008 ». La Fnaim envisage un repli des prix de 6 à 9 % sur l'année prochaine. Même la capitale sera fortement touchée selon la Chambre des notaires d'Ile-de-France. Son président, Jean-François Humbert évoque une baisse de 5 à 10 % des prix dans l'ancien en région parisienne.
Camille Peyrache
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