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ECONOMIE INTERNATIONNAL

Par   •  26 Octobre 2017  •  4 496 Mots (18 Pages)  •  552 Vues

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Pour mieux comprendre, nous pouvons prendre l’exemple fictif suivant :

Soit 3 pays A, B et C dont les PIB sont respectivement PIB (A), PIB (B) et PIB (C) avec

PIB (A) = 100 milliards de $, PIB (B)= 150 milliards de $ et le PIB (C)=450milliards de $. Supposons également que les pays B et C soient équidistants du pays A[pic 1]

[pic 2][pic 3]

Pays A

Pays C

Comme le PIB (C) est trois fois plus élevé que le PIB (B), les échanges entre le pays A et le pays C doivent être trois fois plus élevés que les échanges entre le pays A et le pays B. Mais si les flux commerciaux entre les pays A et b sont équivalents à ceux enregistrés entres les pays A et C alors, on dirait que ramenés à leurs PIB respectifs, les échanges sont (relativement) plus élevés entre les pays A et B qu’entre les pays A et C.

Revenons maintenant à la formalisation du modèle de gravité. Comme son nom l’indique celui-ci est dérivé de la physique. Deux corps ponctuels a et b de masse Ma et Mb s’attirent avec une force intensité proportionnellement à leurs poids et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. C’est la relation universelle de Newton (1867). La formule est la suivante :

[-GM a Mb/ (ab)2 * Uab

Maintenant quelle analogie peut-on faire entre la gravité en physique et la gravité appliquée au commerce international ?

T ij =( A*Y i*Y j) /D ij

Avec :

Tij : indique la valeur du commerce entre les pays i et j

Yi : le PIB du pays i

Yj : le PIB du pays j

A : une constante

Autrement dit, la valeur du commerce entre deux pays est, toutes choses étant égales par ailleurs, proportionnelle ai des PIB et diminue avec la distance entre les deux pays.

- Les autres déterminants du commerce mondial

Parmi les autres déterminants du commerce international, on peut citer les avantages comparatifs, les dotations en facteurs, les gains de productivité et les économies d’échelle.

2.1) Les avantages comparatifs

2.1.1 – Les écarts des prix relatifs, moteur du commerce

Il faut savoir qu’à l’instar du commerce local, régional ou national, le commerce international est mu par des écarts de prix. Depuis des millénaires, des marchands s’aventurent sur de longues routes (telle la route de la soie), à travers les montagnes, dans les déserts, sur les mers…Pourquoi risquaient-ils leurs vies ? Grâce à l’appât du gain. Ce gain provient de l’écart des prix de certaines marchandises entre un pays et un autre. A titre d’exemple, dans l’ancien royaume de Numidie (actuelle Afrique du Nord), des caravanes traversaient le désert en provenance d’Afrique sahélienne pour l’échange de certaines denrées (blé, arachide, sel,…).

Donc ce qui est l’élément déterminant, ce sont les écarts de prix relatifs[8]. Comparons le prix de bien aussi hétérogènes qu’une vache et une voiture. Supposons que le prix d’une voiture neuve soit de 24 000 $ et celui d’une vache est en moyenne de 3000 $ alors on dirait que le prix relatif d’une voiture est de 8 vaches, ou le prix relatif d’une vache est de 0,125 voiture.

Donc si un prix relatif d’un bien est nettement plus élevé dans une région, des agents locaux seront incités à importer ce bien d’une autre région ou d’un autre pays ou les prix sont plus bas même en incluant les coûts de transport. Inversement, si le prix est relativement plus bas qu’ailleurs, ce sont les demandes extérieurs qui vont affluer….c’est l’essence du commerce.

2.1.2 – Les coûts relatifs ou les coûts d’option

Il faut d’emblée signaler que ce sont les avantages comparatifs et non pas les avantages absolus qui déterminent le domaine dans lequel une région ou un pays va se spécialiser. Illustrons cela par l’exemple (fictif) suivant :

Production de conteneurs de blé et de quartiers de viande (en milliers par jour)

Le Québec

Les Prairies

conteneurs de blé

quartiers de Bœuf

02

06

18

09

Les données de ce tableau nous permettent de dessiner la courbe des possibilités de productions. Dans le cas présent, cette courbe aura la forme d’une droite car il n’y a qu’une donnée (ou chiffre) par province (ou région) et par produit (Graphique)

Le long de la courbe (ici la droite), il y a les différentes combinaisons de production possibles. En utilisant toutes ses ressources, le Québec peut produire deux milles conteneurs de blé par jour et zéro quartier de viande. Ce cas représente une combinaison. Il peut également produire six milles quartiers de bœuf par jour et aucun conteneur de blé. C’est une autre combinaison. Il peut également obtenir simultanément un peu des deux produits. Dans ce cas-là, il aura un peu moins de deux milles conteneurs de blé et moins de six milles quartiers de bœuf (par jour).

Un premier regard sur le tableau nous permet de voir que les provinces du centre-ouest du Canada (Manitoba, Saskatchewan, Alberta) disposent d’un avantage absolu sur le Québec dans les deux domaines car elles produisent d’avantage de conteneurs de blé et d’avantage de quartiers de viande. L’avantage est encore plus net en ce qui concerne le blé même si les vaches «se portent mieux dans les prairies». Est-ce que ces provinces vont donc se concentrer sur les deux biens ? Avant de répondre à cette question, il faut avoir à l’esprit une donnée importante et immuable, à savoir que les ressources sont limitées. Cette hypothèse est valable aussi bien pour les matières premières, (la terre), les ressources financières que les ressources humaines même si cette rareté ne se pose pas avec la même acuité dans l’espace et dans le temps[9].

Pour

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