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Fiche de lecture - Race et Histoire

Par   •  15 Septembre 2017  •  2 242 Mots (9 Pages)  •  994 Vues

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mouvement de flux n’arriverait-il pas à son terme à cause du vieillissement de notre culture. Il note également que « l’occidentalisation » ne s’est pas faite toute seule. En effet, il a fallu tout changer : les modes de vie plus traditionnels et remplacer ces modes de vie par les nôtres, parfois avec force et violence. L’occidentalisation n’est pas si bien acceptée par toutes les autres civilisations. Il y a donc une réelle inégalité entre les forces. Sans entreprendre une étude de la philosophie des civilisations, Claude Lévi-Strauss s’attache à deux valeurs de la civilisation occidentale, celles qui porteront le moins à controverse. D’une part, il faut accroître la quantité d’énergie par habitant et, d’autre part, prolonger la vie de celui-ci. Il note également quelques phénomènes compensateurs comme les guerres mondiales et une mauvaise répartition de l’énergie entre les différentes classes sociales. Il faut tout de même noter que toutes les sociétés humaines ont « agi dans le même sens ». Toutes les civilisations actuelles sont basées en majorité sur les grandes découverte du néolithique : agriculture, élevage, poterie, tissage... auxquels nous n’avons fait qu’apporter des perfectionnements. On notera enfin que les inventions récentes reposent sur l’intelligence et une grande imagination tandis que les grandes inventions plus anciennes reposent sur le hasard.

Dans son huitième chapitre, Claude Lévi-Strauss nous parle à nouveau du hasard, notion déjà évoquée dans le chapitre précédent. Il tente de lier « Hasard et civilisation ». Lévi-Strauss indique qu’il a lu, dans certaines thèses ethnologiques des plus renommées, que les grandes découvertes telles que le feu, la cuisson ainsi que la poterie sont des aléas. L’intelligence et la réflexion seraient alors réservées aux découvertes modernes. Il prouve que ces techniques sont fausses car il nous est aujourd’hui complexe de réaliser des outils très anciens. D’autre part, il admet qu’un incendie puisse faire cuire de la viande, mais il existe d’autres techniques de cuisson (la vapeur, par exemple). On pourra alors distinguer deux choses. D’une part, on crée et transmet le savoir par imitation des techniques existantes que, parfois, l’on améliore. D’autre part, l’imagination et les connaissances ne suffisent pas à provoquer les grandes découvertes. Celles-ci se font dans un contexte très précis. On déduit alors que ces grandes découvertes modernes plus complexes est simplement du au cumule des anciennes découvertes. On remarque également que la civilisation occidentale s’est montrée plus cumulative que les autres. Les découvertes furent nombreuses et, parfois, on en est pas si loin que cela. Lévi-Strauss déduit alors que les inventions et les cultures aussi sont cumulatives. Après une longue illustration faite grâce aux jeux, on conclut sur le fait suivant : l’humanité n’évolue pas dans un sens unique. Si, parfois, elle semble stationnaire ou même régressive, cela ne semble pas que, d’un autre point de vue, elle est le siège d’importantes transformations.

Le neuvième chapitre de Race et Histoire traite de la collaboration des cultures. On remarque alors que les cultures les plus « cumulatives » sont toujours accompagnées par d’autres. En effet, pour différents faits, elles collaborent et ceux depuis déjà un certain temps. Elles collaborent pour des questions militaires mais aussi des questions commerciales, par exemple. Claude Lévi-Strauss nous indique que les grandes révolutions1 évoquées au chapitre précédent se sont produites au cours des 10 000 dernières années par hasard, et ce n’est sûrement pas parce que l’homme du paléolithique était moins intelligent. Il nous dit qu’il s’agissait que, dans l’Histoire humaine, une combinaison de degré n a mis un temps de durée t à sortir. Ces grandes révolutions auraient donc pu se produire bien avant, ou bien après ! Les civilisations dites stationnaires, si elles existaient vraiment (par vraiment on entend le fait qu’elle respecte absolument toutes les conditions de la définition déjà évoquée), seraient des sociétés totalement isolées. Une culture, c’est une manière d’être. Etre isolé, c’est « l’unique tare qui puisse affliger un genre humain », selon Claude Lévi-Strauss. Enfin, si l’on suit son point de vue, il ne pourrait y avoir de civilisation mondiale. Elle ne saurait être autre chose que la coalition de diverses cultures ayant chacune son ou ses originalités.

Le dixième et dernier chapitre est nommé « le Double sens du progrès ». Il permet de conclure l’œuvre. Il nous est expliqué que le progrès culturel ne peut pas venir d’un groupe humain isolé. Nous avons besoin d’une coalition de différentes cultures qui se rencontrent, collaborent et vont dans le même sens à un moment donné afin que le progrès puisse se faire. Cette collaboration entre les cultures entraîne une homogénéisation du niveau de développement de toutes ces cultures. Il devient alors inutile de poursuivre cette coalition. Il faudrait introduire de nouveau des écarts à l’intérieur du groupe (comme des classes sociales) et des nouveaux partenaires (tels que l’impérialisme et le colonialisme) pour revenir à la diversité de la situation de départ, pour le moins complexe. Il y a là une vraie contradiction qui est dite « insoluble » : comment pourrions-nous avancer vers le progrès en instaurant de nouveau des « écarts » et des « partenaires » que certains ont tant combattu. Ce serait pourtant ainsi que l’humanité devrait se maintenir afin d’assurer sa survie biologique, d’une part, mais surtout culturelle.

1Par le terme de « révolutions », il est entendu révolutions néolithiques et industrielles.

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