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Herdre - philosophie de l'histoire

Par   •  10 Octobre 2018  •  1 213 Mots (5 Pages)  •  524 Vues

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Dans sa deuxième section apparurent les Romains, avec leur force et leur virilité. Connus pour leurs lois, leurs légions, leurs mœurs, etc. ils construisirent sur les ruines des autres nations, surtout celles des grecs. Après avoir exposé l’importance des Romains pour l’humanité, Herder passe à sa propre réflexion. Il considère que chaque culture a des moments de vie : la croissance, la floraison et le déclin. « Il n’y a pas deux instants au monde qui soient identiques », et ces cultures déjà mentionnées « ne sont pas restées les mêmes en tout temps ». Puis la religion chrétienne triompha, devint l’unique consolation et l’unique recours contre la détresse générale. Elle devint l’ordre et la sécurité du monde surtout après la christianisation des Barbares. Cette chrétienté fut le miracle de l’esprit humain et instrument de la Providence. L’apparition de la religion turque, selon lui, se devait à la religion chrétienne en premier lieu. Pour lui, dans l’histoire, l’unité est absente ; la complexité et la surabondance des branches existent ; « Tant de nations sœurs et pas de monarchie universelle ». Souvenons-nous de l’anéantissement de la bibliothèque d’Alexandrie par les barbares. « Tout cela, dit Herder, est un grand Destin ! Non calculé, non espéré, non-opéré par les hommes fourmi que tu es, ne vois-tu pas que tu ne fais que ramper sur la grande roue de la destinée ? », « Homme, tu ne fus jamais, presque contre ta volonté, qu’un petit instrument aveugle ».

En revanche, à propos des révolutions en quête de l’amélioration du monde, Herder considère qu’ils ne sont « qu’un fantôme échappé de nos têtes les hommes », et non pas à la marche de Dieu dans la nature » puisque chaque réforme avait eu besoin d’une révolution pour éveiller les hommes. Or, ces fausses améliorations n’ont échangé le mal que par un autre. Voici l’artillerie inventée, l’imprimerie, la petite aiguille sur la mer, la conquête de cotés pleines d’or, d’argent, de pierres précieuses, etc. Mais, en contrepartie l’Europe dépeuplée, malade, rongée par l’opulence « jusqu’en ses forces les plus intimes ». Machinalement, on monte, humainement, c’est la décadence. « La tête et le cœur sont désormais séparés » dit Herder.

Dans la troisième section, Herder se demande comment tout cela sort l’un de l’autre ? La cruauté de la bonté et vice et versa ? à quelle fin ? demande-t-il à son Dieu.

Voici cette belle, métaphore proposée par le philosophe : « le tronc est surmonté de la couronnes [dieu] ; si chaque branche, chaque rameau de cette dernière voulait être tronc et racine- que deviendrait-il de l’arbre ? Orientaux, Grecs, Romains, n’ont existé qu’une fois, ils ne devaient toucher la chaine électrique tendue par le destin qu’en un seul point, en un seul endroit ! » Et nous, continue-t-il, « si nous voulons être tous à la fois, des Orientaux, des grecs, des romains, nous sommes assurés de n’être rien ! ».

En guise de conclusion, rendons grâce donc à la Providence, il insiste. « La Divinité ne nous vient en aide qu’au moyen de notre labeur, de notre intelligence, de nos forces. Lorsqu’elle eut créé la terre et toutes les créatures dépourvues de raison, elle forma l’homme et lui dit : « sois mon image, un dieu sur terre. Commande et règne. Ce que par ta nature tu peux créer de noble et de bon, produis-le ; il ne m’est pas permis de te venir en aide au moyen de miracles, puisque j’ai remis entre tes mains humaines ton destin d’homme ; mais toutes mes saintes lois éternelles de la Nature t’aideront ». »

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