Civilisation Chinoise cas
Par Orhan • 25 Octobre 2017 • 7 737 Mots (31 Pages) • 667 Vues
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- Le non-agir ou la non action (= wu wei)
Wu = ne pas avoir, absence Wei = faire, action
Le livre comporte certains aspects ésotériques mystérieux. Il tente tout de même de répondre aux préoccupations dominantes de son époque. Comme tous les penseurs de son époque, Laozi traite de la politique. Les principautés battent à mort pour l’hégémonie, tous cherchent à dominer. Le problème est de savoir comment sortir de ce cercle vicieux, de la violence. Kong zi appelle au ren. Laozi rejette la pensée confucéenne. Il veut la paix mais pas de la même façon. Il reprend les termes de Confucius et de ses héritiers et explique que ce qu’il dit est impossible. Laozi présente une image de souverain idéal et sain qui excelle à sauver les hommes et ne les rejette pas, c’est un souverain qui incarne le dao, qui fusionne avec, qui agit comme le dao sans agir, sans intervention particulière, sans interférer dans le cours naturel des choses. Non-agir signifie de façon naturelle et spontanée. Dans le livre le saint dit « je n’agis pas, le peuple se transforme de lui-même ». Il ne faut pas agir, il ne faut pas répondre par la violence car la force finit toujours par se retourner contre elle-même. « Celui qui agit détruira ». Le non-agir vise à briser le cercle de la violence, en s’abstenant d’agresser en retour pour ne pas tomber dans l’escalade sans fin. Le taoïsme n’agit pas mais il accomplie des choses.
Les valeurs confucéennes sont rejetées par le taoïsme car elles contrarient l’ordre naturel des choses. Les taoïstes parlent de la spontanéité naturelle. C’est pour cela qu’ils vivent à l’écart. Le taoïsme a contribué à l’art, la littérature, la poésie alors que le confucianisme a eu plus d’impact sur la politique etc… Confucius conseille le ren tandis que Lao zi conseille de ne rien faire, il dit « le meilleur des princes est celui dont on ignore l’existence ». Plus on entend parler de la loi, moins le pays est bien géré. Le wu wei est même proposé comme action militaire. La pratique du Dao selon Laozi est une excellence du non-agir.
- Shang shàn ruo shuei = « la bonté suprême est comme l’eau » : le paradoxe
- Yin yang zhuan (=tourner) huàn(=changer) = le mouvement de compensation, de changement
- Qing jing = quiétude et non action.
17/02/2015
Puissante vitalité du corps : qi = énergie. Cela s’entretient par une économie de dépense d’énergie > lié à l’idée philosophique wu wei = ne pas agir. Le but est de préserver la souplesse et l’énergie du petit enfant. On peut alors espérer vivre plus longtemps.
- Retour à l’origine et au naturel
Le terme de non agir implique celui de retour. Aspiration à un état de quiétude (qing = limpide jing= silence, calme)
Il s’agit d’une invitation à dépasser le mode de la conscience ordinaire. Retour à l’indifférenciation originelle, à l’Un = retour à une unité qui englobe son contraire, une unité inclusive : le yin et le yang : ce sont deux contraires mais ils sont unis, deux choses distinctes et complémentaires. Selon le Dao de jing, toute action agressive suscite une réaction contraire qui l’équilibre, toute énergie qui s’est développée jusqu’à épuisement revient à son état initial (comme le soleil par exemple, la lune, l’homme).
L’idée de retour est une loi universelle. Une action est plus efficace si elle va dans le sens même du naturel. Le thème central du wu wei conduit à cette idée du retour à l’origine et au naturel. La nature originelle est évoquée par l’image du nouveau-né. Lao zi dit : « S’unir à la vertu constante, c’est retourner à la petite enfance ». Le taoïsme appelle au naturel et au spontané > une des différences importantes entre le taoïsme et le confucianisme. L’enfant est une image qui représente le modèle d’une harmonie physique et spirituelle parfaite. Lao zi rêve d’un état primitive sans violence, sans volonté de domination ni esprit de compétition etc… Ce qui est impossible dans la société actuelle. Pour lui, une société idéale est l’absence de loi et de châtiment et de morale car elles ne conduisent pas les individus à être mauvais. Le retour à l’origine se fait en recentrant le déploiement vers le centre originel. Ce centre est à l’image de l’Un ou de l’unité. Ce retour à l’origine implique qu’il faut se défaire de la société c’est pour cela que les taoïstes se retirent.
Fan = retour (caractère : anti et contre avec la clé de la marche) > marcher dans l’autre sens. Le retour c’est le mouvement même du Dao.
Ne pas avoir ou le néant c’est l’état où rien n’est encore manifesté, c’est l’état de non dépendance totale. Zi ran (= soi-même + ainsi) = ce qui va de soi. Ce thème est valorisé par les taoïstes. Lao zi « pratiquer l’étude c’est de jour en jour s’accroître, pratiquer le Dao c’est de jour en jour décroître ». Lao zi dit « il vaut mieux ne pas remplir un vase que de vouloir le maintenir plein ». Ce que dit Lao zi nous apprend à relativiser les choses.
Quelles sont les ressemblances, les différences entre les deux courants ? Et quelles sont leur influence ?
Le deuxième fondateur du taoïsme : Zhuang zi (Zhuang Zhou). Chronologiquement la plupart des chercheurs pensent qu’il a vécu après Lao zi. On n’a pas de dates exactes de leur naissance et leur mort. Il y a peu de sources certaines en ce qui concerne leur vie. Ce n’est pas Lao zi ou Zhuang zi qui a donné le nom de taoïsme à leur école/ pensée. Ce terme apparaît très tard, vers le début de l’ère chrétienne, il a été donné par un grand historien Sima Qian (145-87 av JC). Le mot Dao existait déjà depuis longtemps, mais il n’était pas réservé au taoïsme. Le premier sens du mot n’était pas exactement le sens que lui a donné le taoïsme. Certains disent que Lao zi est une légende et qu’il n’a peut-être pas existé alors que beaucoup dise que Zhuang zi a vraiment existé. Hunan est le nom de la région où il aurait vécu. On dit que Yangtsé (le fleuve bleu) est le foyer du taoïsme.
24/02/2015
Tchouang Tseu (Zhuang Zi) Œuvre complète, Folio
360-280 av JC
Sa biographie est moins
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