Essays.club - Dissertations, travaux de recherche, examens, fiches de lecture, BAC, notes de recherche et mémoires
Recherche

Origine et évolution de l’agressivité chez l’enfant

Par   •  20 Octobre 2017  •  2 331 Mots (10 Pages)  •  720 Vues

Page 1 sur 10

...

des pleurs ou par des gestes en apparence agressifs parce qu’ils ne sont pas encore maîtrisés pour être entendu afin d’être apaisé par ses parents. L’enfant est également dans la frustration par la mère suffisamment bonne de (Winnicott), l’attente lui est insupportable et il le fait entendre ! Mais c’est un processus essentiel pour la construction de sa personnalité.

Puis le stade du miroir de Jacques Lacan vers 8 mois, l’enfant prend conscience que c’est lui dans le miroir c’est le début du processus d’identification.

L’agressivité de l’individu selon Lacan est une expression de sa motricité. En effet lorsque que l’enfant en tape un autre, il ne veut pas l’agresser, mais il essaie de coordonner ses mouvements afin de maîtriser son corps. C’est la reconnaissance de soi et de l’autre.

Au cours des différents stades du développement de l’enfant de Freud on retrouve cette agressivité :

Au stade oral la frustration rend l’individu agressif.

Karl Abaham quant à lui, nous parle du stade sadique oral qui est lié à la morsure et à l’apparition des premières dents. L’individu est face au désir de mordre, de cannibalisme. C’est l’émergence du conflit ambivalent entre le désir de sucer ou de mordre (Signe des premières pulsions agressives).

Au stade anal qui est celui de l’acquisition de la propreté, mais également celui de l’opposition avec le ’’Non’’, l’agressivité est mise en pratique, car l’individu sait qu’il peut faire plaisir ou non à sa mère en maîtrisant son sphincter.

Au stade urétral, les pulsions sont centrées sur la zone génitale, le plaisir de miction ’’la miction revêt un aspect phallique, sadique et agressif ’’ il est annonciateur de l’entrée de l’enfant dans le stade phallique d’où survient le complexe d’Oedipe, l’individu marque son agressivité, sa jalousie, mais aussi son admiration envers le parent de sexe opposé. Mais également il a peur de l’agression de l’autre parent qu’il vit comme une castration.

Le stade phallique marque l’entrée de l’agressivité physique (mordre, taper) qui est un moyen de défense face à l’opposition des adultes, mais aussi des autres enfants. C’est également une période ou l’enfant à besoin d’être reconnu et valorisé.

Par ailleurs, le jeu symbolique va permettre à l’individu d’évacuer son agressivité, toutefois l’enfant qui n’a pas une vie imaginaire ou fantasmatique riche qui lui permettent de trouver une compensation. Il ne pourra donc pas résoudre et dépasser ses conflits internes.

Puis, l’enfant va rentrer dans l’agressivité verbale. Il va pouvoir en effet, exprimer son mécontentement, ses sentiments et ses émotions. Il va apprendre ’’des gros mots’’ et va pouvoir les utiliser pour se confronter à ses parents afin de tester leurs limites.

Enfin à la période de latence, l’agressivité de l’enfant est d’avantage tournée sur le monde extérieur. A l’école il va se disputer avec ses camarades.

De nos jours les deux parents travaillent et sont moins disponibles qu’avant. Le soir, quand la famille se retrouve tout le monde est fatigué et l’agressivité peut rapidement prendre le dessus.

Le divorce et la monoparentalité a augmenté considérablement ainsi que les familles recomposées. L’enfant a du mal à s’adapter à ses changements et d’y trouver sa place, il exprime son incompréhension comme il le peut et c’est souvent par l’agressivité.

Il n’est plus rare de pouvoir accéder à des actes de violence à la télévision ainsi que dans les jeux vidéo.

Les nouvelles générations de parents ne donnent pas le bon exemple à leurs enfants en matière de respect. Il n’est en effet pas rare d’entendre que des enseignants se sont fait agresser par l’un d’eux.

Dans une société idéale, il faudrait arriver à créer des conditions relationnelles et environnementales qui permettraient à l’enfant de s’affirmer. L’affirmation de soi évite de s’enfermer dans l’agressivité et dans l’opposition en permettant ainsi d’apprendre le respect.

L’enfant devrait apprendre à régler les conflits de façon pacifique, en se calmant, en sachant écouter l’autre, en exprimant simplement son point de vue, en reconnaissant qu’il puisse avoir tort et en cherchant une solution pour trouver un accord.

La société devrait pouvoir enseigner ces habiletés aux enfants en leur offrant des modèles de négociation pacifique.

D’après E. Antier (Je comprends mon bébé, p.100) Il existe quatre stades de l’empathie pour fonder les bases pour communiquer

 Apprentissage et choix de la non-agression et de la non-violence, en apprenant à l’enfant à maîtriser ses envies et à considérer le point de vue de l’autre.

 Structurer l’environnement pour réduire les occasions de dispute

 Définir la limite entre acceptable / inacceptable.

 Définir la limite entre négociable / non négociable.

« L’agressivité fait partie de la condition humaine. Elle joue un grand rôle dans le développement de l’enfant. Un rôle aussi grand que l’amour. La violence intérieure donne l’énergie et la motivation nécessaires au dépassement de soi. Elle favorise la réussite tant qu’elle reste dans des limites contrôlées par l’enfant. L’éducation ne consiste donc pas à l’annihiler mais à la canaliser, pour mobiliser l’énergie au service d’objectifs positifs pour soi-même et pour les autres ». Edwige Antier, L’agressivité

En tout état de cause l’enfant qui évolue au sein d’une famille ’’éducatrice’’ stable, aimante et disponible, saura transformer son agressivité en combativité et en persévérance.

L’individu aura alors suffisamment confiance en lui pour affronter et franchir les obstacles dans sa vie d’adulte.

Je terminerais mon devoir par cette citation de Léonard- Mallaval : « La violence, c’est l’échec des négociations dans les situations de conflits ou de désirs contradictoires. C’est la non-résolution du conflit. C’est l’entrée au royaume de la peur, de l’angoisse, de la négation de la vie, car au bout de la violence il y a toujours la mort, ou tout au moins la peur de la mort. »

...

Télécharger :   txt (15.3 Kb)   pdf (107.4 Kb)   docx (15.8 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur Essays.club