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Analyse com politique

Par   •  23 Janvier 2018  •  2 498 Mots (10 Pages)  •  718 Vues

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L'auteur ajoute que pour le modèle républicain, l'apport d'internet pourrait être le plus élevé et sera perçu comme outil de débat et de participation aux décisions de telle manière à ce que le réseau électronique permette l'élargissement de l'espace public et favoriserai l'engagement civique individuel.

La troisième partie de ce chapitre où l'auteur s'intéresse aux multiples usages politiques d'internet et s'attarde sur quelques uns.

Le premier usage concerne le gouvernement électronique, le sociologue avance que les instances gouvernementales (parlements et administration) sont au coeur même du dispositif de la démocratie représentative de façon à ce qu'ils soient concernés par le développement des réseaux électroniques. Du coup, les parlements sont d'une certaine manière obligés d'utiliser les technologies de l'information en vue de faciliter le travail au sein du parlement et d'en améliorer le fonctionnement interne. En d'autres termes, la mise en ligne des sites parlementaires a pour objectif de promouvoir une image de modernité et de véhiculer une certaine transparence et interactivité vis à vis de la communauté citoyenne.

Quant à la mise en ligne des administrations publiques qui se manifeste par l'amélioration de la qualité des services publics ainsi que la réduction des coûts administratifs reste un bon moyen pour accélérer toute procédure administrative entamée par les citoyens. En revanche, certains critiques restent sur leurs garde par rapport à ces pratiques car selon eux, cela risquerait de donner émergence à un Etat panoptique qui ficherait les citoyens et surveillerait leurs comportements rien qu'à travers leurs actes administratifs.

Le second usage auquel s'intéresse l'auteur concerne les villes numériques. Autrement dit, la dimension interactive des sites municipaux qui tente d'instaurer une communication entre les élus locaux et les citoyens. Mais par conséquent, l'auteur avance que ces systèmes d'informations électroniques peuvent conduire à des effets non prévus de recentralisation et de bureaucratisation.

Le troisième usage politique d'internet que cite le sociologue, se rapporte notamment aux partis présents en ligne et aux campagnes menées sur le net. Contrairement aux medias traditionnels, Internet n'est pas considéré comme étant un espace égalitaire dans la mesure où l'on retrouve sur la toile que les partis les plus importants et cela s'explique par le fait que ces derniers possèdent plus de ressources financières et humaines leurs permettant d'assurer la longévité de leur portail web.

Par ailleurs, l'auteur avance que les partis ne profitent pas largement de toutes les potentialités offertes par le réseau électronique mais se limitent à l'utiliser comme un simple vecteur de diffusion d'informations vers les électeurs ou les sympathisants, mais encore moins comme un outil de coordination au sein du parti. Cette prudence selon l'auteur,peut s'expliquer de deux façons: soit par la concurrence des autres médias mis en place par les partis depuis leurs formations, et notamment la télévision; ou bien de peur qu'Internet aide à développer des courants contestataires du leadership déjà mis en place par les dirigeants des partis.

Internet prend aussi place durant les campagnes électorales. Mais là encore, internet n'arrive tout de même pas à détrôner les pratiques politiques antérieures. Donc les partis se limitent à présenter des brochures électroniques et ne tente pas d'instaurer des relations nouvelles avec les électeurs. En revanche, internet se démarque des autres moyens de diffusions par la rapidité, les faibles coûts de transmission de l'information et les capacités interactives.

Le dernier usage concernant les mobilisations politiques où lauteur s'intéresse particulièrement au courant de recherche consacré aux forums de discussions politique existant sur internet qui sont considérés comme un nouvel espace public où se développent des monologues interactifs mais rarement de véritables discussions délibératives.

Ces forums se caractérisent par une forte homogénéité idéologique, autrement dit, les internautes choisissent d'aller délibérément aux forums qui consolident leurs opinions. Et ainsi, selon l'auteur, les forums de discussion ne feraient que fragmenter l'espace public et provoquer l'individualisme des citoyens.

Dans la dernière partie de ce chapitre consacré à Internet et ses usages politiques, l'auteur finit par exposer les différents enjeux et problèmes que rencontrent ces pratiques.

Il commence par introduire le premier enjeu et le nomme "la fracture numérique" .

Il relie cette fracture aux inégalités d'accès à internet dans le monde et avance qu'il faut tout de même considérer le fossé numérique existant entre les pays développés et les pays en voie de développement. Les causes de la fracture numérique sont de trois ordres. Elles sont d'abord économiques, surtout dans les PVD, car ne disposant pas des des ressources financières suffisantes pour posséder un ordinateur et pouvoir accéder au réseau. Et de surcroît, le gouvernement des PVD priorisent d'autres investissements à utilité plus grande ( centre hospitaliers, écoles, etc.)

Des facteurs socioculturels entrent aussi en jeu et favorisent la fracture numérique. Ce qui revient à dire que l'usage d'Internet suppose un apprentissage au préalable pour savoir comment manier l'outil informatique. Il faut aussi prendre en compte les croyances populaires autour de la technique qui prédominent dans les PVD.

Enfin, les facteurs politiques directs ou indirects. Car la lenteur de déploiement des TIC dans certains pays peut être voulue dans le sens où les détenteurs de pouvoirs perçoivent les nouveaux moyens de diffusion et le réseau mondial comme une menace pour leurs systèmes politiques de peur qu'il soit déstabilisé.

La recherche d'une citoyenneté active et éclairée dans une démocratie électronique repose sur une conception assez complexe et exigeante de la relation entre citoyenneté et information. Tel est l'enjeu auquel devrait faire face toute société oeuvrant pour la réalisation d'une démocratie électronique. Différents critiques se sont attardés sur la question. D'un point de vue sociopsychologique, les citoyens sont considérés comme étant des animaux

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