Le travail.

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mouvement il n’est pas un génie. Il faut que l’artiste se détache du mouvement (ex: Beethoven s’est inspiré de Mozart pour devenir ce qu’il a été)

La manière de faire d’un artiste doit faire école (servir de modèle).

III. D’où lui vient son originalité ?

L’artiste est inspiré, c’est spontané. Contrairement aux scientifiques, le génie ne peut pas dire par quelles étapes il est passé pour produire son œuvre : il travaille comme s’il suivait des règles mais est incapable de dire quelles sont ces règles, il les découvre au fur et à mesure.

« Je ne cherche pas je trouve » -Picasso. Les artistes sont presque guidé par une inspiration (presque divine) qui vient les visiter. Il y a des gens qui naissent génie et d’autres non.

Talent = savoir faire qqchose sans l’apprendre mais le génie est bcp plus fort que le talent. « La nature dicte ses règles à l’art » -Kant

4) Le génie en question

Est-ce qu’on peut vraiment qualifier l’artiste de génie ?

« La phénoménologie de l’esprit » de Hegel : il dit que le génie comporte un moment naturel où les idées surgissent en nous sans vraiment savoir pourquoi et que certains hommes possedent un don à la naissance. Mais pour lui il ne suffit pas de posséder un don à la naissance: il faut mettre ce don au service, le faire passer à l’acte. Le don (le talent) est en puissance et existe à l’etat de potentialité mais il faut le faire passer à l’acte (dans les faits, il passe de potentialité à fait). On peut travailler son talent: l’art n’est pas seulement l’expression d’un talent mais l’expression maîtrisée de ce talent.

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Il faut dominer son don naturel et l’éduquer. Il faut réfléchir au moyen approprié qu’on va utiliser pour exprimer l’idée qui nous a visité. On ne peut pas être artiste en étant juste inspiré : il faut savoir l’exploiter. Il faut incarner l’idée dans la matière.

« Je hais cette pierre qui me sépare de ma statue » - Michel Ange

« L’œuvre d’art est le fruit de la nuit de noce entre la matière et l’esprit » - Hegel = il faut que le matériau qu’utilise l’artiste épouse parfaitement son idée pour réaliser quelque chose de parfaite.

L’artiste est celui qui donne le sentiment d’une certaine désinvolture qui doit masquer tout les efforts et le travail accompli pour parvenir à être artiste. L’artiste fait croire que c’est facile alors que ça ne l’est pas vu qu’il y a un combat avec la matière. Donc Hegel reproche à Kant de penser que le génie est facile alors que non car il y a une part d’artisanat dans l’art qui suppose un certain labeur.

Nietzsche dans « humain trop humain » : il dit que le génie est un mythe qu’il faut déconstruire : si nous affirmons que l’artiste est quelqu’un de genial, c’est parce qu’ en fait nous le jalousons: l’artiste est en fait un très grand travailleur qui a un jugement très rigoureux par rapport à ces productions et comme nous nous ne voulons pas fournir une charge de travail aussi importante, on se sent incapable de produire quelque chose comme Shakespeare.

On se persuade que l’artiste est parvenu à faire son oeuvre par un miracle, qu’il a été visité par une grâce divine. Donc le génie tient à notre orgueil et notre amour propre. Le génie n’est pas le propre des artistes, c’est aussi partagé par les scientifiques, les ingénieurs, etc. Les génies sont plus laborieux que les autres et sont plus exigents avec leurs œuvre mais ce sont des travailleurs donc on ne se considère pas comme génie pour ne pas avoir une telle charge de travail. On n’a pas envie d’imaginer tout le labeur et la souffrance qui se cache derrière les œuvres donc on a envie d’imaginer que les œuvres sont produites de manière géniale.

Génie = original, exemplaire

« C’est la nature qui donne ses règles à l’art » -Kant : l’artiste est génial et découvre les

règles au moment où il crée l’œuvre d’art.

II. Reconnaitre une oeuvre d’art: la contemplation

1) Le beau

Qu’entendons-nous par « beau » ?

La plupart du temps, on dit qu’une production est une œuvre d’art parce ce qu’elle est belle.

Anna Arendt dit qu’il y a différents objets : objets de consommation et outils qui finissent par disparaître et les œuvres d’art qui sont immortelles.

On peut définir le beau comme un équilibre, une harmonie (mais il y a des œuvres d’art non harmonieuses).

Objectif (on met ses opinions et intérêts à part, conforme à l’objet, discours objectif = discours sur la réalité telle qu’elle est) ≠ subjectif (ce qui est relatif au sujet).

Imaginons que la blanc soit une valeur objectif alors on devrait tous reconnaître que le mur est blanc ; Si on imagine que le beau est objectif on devrait tous trouver que quelque chose est beau. Le subjectif implique le ressenti, c’est une affaire d’émotion, quand on parle de

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beauté, on parle de sensation et de ressenti, cela exprime le plaisir. Pourtant quand on dit « c’est beau » et pas « je trouve ca beau », on veut dire que ce sentiment de joie devrait être ressenti par tt le monde face au beau. On espère que le beau que nous décelons dans l’oeuvre d’art et qui est un plaisir que nous ressentons soit universel (Kant parle de « sens commun esthétique », il espère qu’un jour on pourra tous se mettre d’accord sur la beauté de quelque chose)

Le beau convoque à la foie notre sensibilité (et donc notre subjectivité) mais en même temps

prétend avoir une certaine universalité puisque l’on dit « c’est beau » (et donc on prétend être objectif).

Kant distingue le jugement qui est relatif à l’agréable (satisfaction seulement sensuelle) et le jugement qui est relatif au beau (satisfaction sensuelle + satisfaction intellectuelle).

La jouissance est liée aux organes corporels, elle est passagère et se consomme d’une certaine manière. L’agréable n’est que passager et personnel (ex: quand on mange une