Le bonheur dépend-il de nous?
Par Matt • 12 Juin 2018 • 2 076 Mots (9 Pages) • 1 518 Vues
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Cependant, dans le cas de Descartes, ne perd-on pas finalement plus de temps à chercher la certitude qu'à être heureux ? Cette quête vers la certitude ne prendrait-elle pas trop de place dans notre vie si nous la réalisions ?
En effet, de nos jours, nous aurions tant de choses à remettre en cause, que finalement cette quête vers la certitude ne pourrait certainement aboutir...
Et dans celui de Schopenhauer, en ne comportant plus aucun désir, serions-nous réellement heureux ?
En effet, une vie démunie de désirs signifierait une vie démunie d'objectifs et donc une vie sans objectif n'aurait alors plus aucun sens.
C'est pourquoi, après avoir observé que le bonheur ne dépendait pas de nous mais du monde matériel nous entourant selon Socrate, puis que finalement le bonheur dépendait de nous selon Descartes et Schopenhauer, nous allons tenter de trouver un juste milieu entre ces deux points de vue, puisque finalement nous trouvons en chacun d'eux une faiblesse nous amenant à nous poser des questions.
III ] Le bonheur ne dépend pas seulement de nous, mais aussi des circonstances extérieures.
Pour cela, nous verrons en suivant que le bonheur ne dépend pas seulement de nous, mais aussi des circonstances extérieures, tout en nous conformant au point de vue de Hobbes.
En effet, pour Hobbes le bonheur c'est la liberté qui se manifeste en nous par une augmentation de puissance. Cette puissance vitale est exprimée à travers notre conatus, c'est-à-dire à travers notre désir de persévérer dans l'existence. Cette liberté s'éprouve quand on est joyeux, notre puissance vitale augmente alors. Pour éprouver de la liberté, il faut être spontané, si nous sommes spontanés, nous sommes alors heureux. Cependant, dans certaines circonstances nous ne sommes pas spontanés, par exemple en cours car nous ne nous sentons pas libres, exceptés ceux qui aiment apprendre. Le bonheur dépendrait alors de nous, de ce que nous aimons nous rendant alors spontanés, mais aussi des circonstances extérieures qui nous entourent, puisque selon le lieu où nous nous trouvons et nos goûts, notre spontanéité va différer, c'est-à-dire qu'elle sera présente nous rendant dans ce cas heureux, ou bien ne sera pas présente nous empêchant alors d'être heureux.
De plus, la liberté selon Hobbes est d'abord question de mouvement. En effet, quand la pensée s'arrête, quand on ne comprend pas, la pensée n'est plus en mouvement. Ainsi, si être le libre, c'est être heureux, alors pour atteindre le bonheur, il faut être en mouvement. En effet, notre conatus pourra influer grâce au mouvement, car sans mouvement notre désir de persévérer dans l'existence serait inexistant. Cependant, la liberté ne se limite pas qu'à ça.
En effet, pour Hobbes, selon l'état dans lequel nous vivons, notre bonheur va différer. Dans un état dit de nature, c'est-à-dire un état dans lequel les lois ne sont pas appliquées, nous ne pouvons qu'aboutir le plus souvent à une guerre civil. Nous avons tendance a penser que les lois sont des obstacles nuisant à notre liberté. Cependant, sans loi nous serions impuissant, nous passerions notre temps à nous soucier de notre sécurité en suspectant tout le monde, nous aurions constamment peur de la peur violente. Ainsi, dans un état de nature, c'est-à-dire sans loi nos conatus seraient confrontés les uns aux autres généralement dans une situation de conflit, menant alors à une guerre civil, nous chercherions alors la sécurité. Alors que dans un état civil, c'est-à-dire comportant des lois, la sécurité est assurée, tous les conatus peuvent alors s'exprimer. Nous ne sommes alors pas là pour brimer nos libertés, mais pour les organiser au sein de la société civile. D'où notre entrée dans cet état civil, le Léviathan nous imposant alors des lois, c'est le contrat social, nous lui donnons notre sécurité à condition que l'on puisse persévérer dans notre existence, nous n'avons alors pas toutes les libertés, mais certaines sont réelles. Donc, pour être libre, il vaudrait mieux vivre dans un état civil qu'un état de nature dans lequel on aurait plutôt tendance à l'autoconservation. Comme nous l'explique d'ailleurs Nietzsche, quand nous sommes dans l'autoconservation, nous avons tendance à former des groupes instinctifs de sorte à se cacher dans la masse recherchant donc la sécurité. Cependant, nous voyons bien que les circonstances dans un état civil ne nous mène pas à la liberté absolue, ceci est dû au fait que nous avons tous une définition différente du bonheur. C'est pourquoi la liberté, donc le bonheur selon Hobbes, va ensuite dépendre de nous. En effet, il va nous dire qu'il faut réaliser tous nos désirs mais tous ceux qui sont conformes à notre conatus, nous devons alors par un travail de tri sur nos désirs atteindre notre bonheur, le but étant de se débarrasser du déterminisme culturel, pour découvrir les désirs qui sont conformes à notre conatus. Pour cela, il nous appartient de trouver en quoi nous pouvons sortir de ce déterminisme culturel. Il faudrait alors qu'on s'imprègne d'autres cultures afin de réapprendre à raisonner autrement ce qui nous permettrait de trouver notre propre chemin nous permettant alors d'être heureux.
Conclusion :
Pour conclure, le bonheur dépend de nous, mais pas seulement. Nous pouvons en effet, avoir des circonstances extérieures favorables comme défavorables à notre bonheur. Il nous appartient alors de tenter de les changer afin d'obtenir les meilleurs conditions possibles. Une fois que nous sommes vraiment impuissants face aux circonstances extérieures car en effet, nous ne pouvons tout prévoir, des évènements inattendus se mettront toujours travers notre quête du bonheur. C'est ainsi, qu'il faudrait apprendre par nous-mêmes à raisonner de manière optimiste, à mettre de la bonne volonté dans les pires situation qu'il soit, en utilisant notre plus grande liberté qu'est le mouvement pour réussir à atteindre le bonheur face à des évènements extérieures dont nous n'avons aucun pouvoir. C'est notre manière d'être qui jouera alors un rôle majeur dans notre atteinte du bonheur, il faut apprendre à raisonner comme nous l'a montré Hobbes précédemment.
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