Etre conscient est-ce subir ce dont on a conscience ?
Par Ninoka • 19 Novembre 2018 • 1 135 Mots (5 Pages) • 643 Vues
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La conscience de notre liberté, n’est alors que la conscience de notre effort. Nous pensons que nous sommes libres, que nous pouvons maîtriser nos désirs, faire ce que l’on veut car nous pensons que nous faisons l’effort de nos actions ou inactions comme la pierre pourrait penser qu’elle ne continue de bouger que par sa seule volonté, vu qu’elle a seulement conscience de son effort. La sensation d’être libre vient donc de l’ignorance des causes qui déterminent nos actions. Comme le dit Spinoza, les hommes se croient libres parce qu’ils sont conscients de leurs désirs mais ignorants des causes qui les déterminent.
Dans un second temps, les états de conscience d’une personne s’imposent à elle de façon nécessaire mais elle est capable de se remettre en question.
Toute conscience est aussi conscience de soi, qui nous donne donc une liberté et un libre arbitre. Il y donc là, un dédoublement de la conscience. D’une part une conscience immédiate, vu dans la première partie et dans l’autre une conscience réflexive, qui est la base de l’identité personnelle qui permet à une personne d’avoir un libre arbitre.
Cette conscience s’exprime à travers une personne par ses sens, ses goûts et lui permet de s’identifier par rapport aux autres « soit-même comme soit même » (-Locke).
Une personne se construit sur son vécu. La conscience fait le lien entre le présent et nos actions passés et nos actions futurs, que nous anticipons grâce à l’expérience. Elle peut donc être une gène pour certaines actions qui requièrent plus de l’instinct. Il faut donc parfois fuir le contenu de sa conscience, devenir inconscient pour enfin palier à l’absence de liberté et agir en fonction de la seule nécessité de sa nature.
Grâce à elle une personne peut donc prendre du recul sur ses actes. La conscience de soi, permet de mesurer les conséquences de ses actions ou inactions ainsi que prendre du recul sur ses sentiments et autres éléments externes. Par exemple, plus la conscience se développe, plus on a conscience que les actions que nous entreprenons sont inutiles. Être conscient permet de prendre de la distance, et d’agir librement. Reprenons l’exemple de la tuile : cette fois-ci avec la conscience une personne ressentira un sentiment de responsabilité car elle aurait pût ou dû anticiper la chute de la tuile contrairement à la tuile, qui ne peut être responsable car elle ne possède pas de conscience.
Grâce à la conscience nous pouvons donc nous libérer de l’ordre naturel dans une certaine mesure et faire des choix plus judicieux, basés sur nos expériences, contrairement aux animaux. Nous ne sommes donc pas toujours soumis à des causes extérieurs.
En conclusion, nous avons tout d’abord vu que qu’une personne est soumise à des facteurs extérieurs, qui vont s’imposer et le contraindre dans ses actions ou inactions. De plus, une personne ne peut être libre car elle ne connaît pas ces facteurs qui régissent ses actions.
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