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Dissertation y'a t-il un mal absolu ?

Par   •  13 Septembre 2017  •  2 128 Mots (9 Pages)  •  1 188 Vues

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absolument mauvais. Anna Arendt, va alors introduire le concept de la banalité du mal avec l’exemple de Eichmann, responsable nazi, jugé à Jérusalem en Avril 1961. En effet, pour l’auteur, Eichmann était un homme dès plus banal, comme beaucoup d’homme , il était « ni pervers ni sadique ». Ainsi le mal qu’il a commis peut lui aussi être considéré comme banale : son action n’est pas un manquement à la morale, Eichmann a cru faire son devoir puisqu’il a suivi la loi. Complétement soumis à l’autorité, il n’a pas su distinguer le bien et le mal. Il est bon de préciser que pour Anna Arendt, Eichmann reste tout de même coupable, et son acte reste impardonnable. Mais, on voit bien que la vision du mal change : il n’y avait rien de absolument mal dans l’acte commis par Eichmann , cet un acte qui a été commis par un homme réduit à une certaine animalité , de qui on a enlevé toute capacité morale. Ainsi, nous pouvons constater qu’il est difficile de définir le mal de manière absolu chez l’homme, de savoir si il a agit en toute conscience, ou sous l’influence d’éléments extérieures.

Ainsi, on voit bien que le mal est avant tout relatif, dépendant du point de vue, du contexte. Il semble alors nécessaire de réduire cette idée d’injustice dans les maux, d’établir une morale, une justice, où ceux qui commettent le mal doivent en échange et de manière proportionnel le subir.

En effet, tout d’abord il semble nécessaire d’établir des règles justes, ou les règles sont en accord avec les Droits de l’homme, respectant le principe d’égalité et de liberté, réduisant ainsi l’injustice dont les hommes peuvent être victimes. En effet , nous pouvons constaté avec l’analyse du procès Eichmann, que si l’Etat établis des lois autoritaires, on peut agir mal sans même en avoir réellement conscience. Rousseau va alors établir un Contrat Social fictif ( dans Le Contrat Social, 1762) qui doit assurer l’effectivité des droits de l’homme et en particulier la liberté et l’égalité. La notion d’autonomie est très présente, c’est bien « une forme d’association par laquelle (…) chacun s’unissant à tous n’obéit pourtant qu’a soit même » . Ce principe a été principalement reprit dan La Déclaration Des Droits de L’Homme et Du Citoyen ,permettant à tout être humain d’avoir des droits universels indépendant des cultures et points de vues . Ainsi, on voit bien que cela réduit alors de façon positive la relativité des maux : on définit ce qui est bien ou mal selon des droits universels, et ainsi, on réduit le sentiment d’injustice puisqu’on protège dès lors tous les hommes de manière égale.

Ainsi, on voit que l’Etat se base sur des droits universels pour fixer des règles, et dès lors, il semble nécessaire que une personne qui les transgresse soit punit par l’Etat, en fonction de son acte. En effet, pour essayer de rétablir un équilibre entre mal commis et mal subis, il semble nécessaire que celui qui commet un mal , en subisse un, de façon proportionnel. Avec Hegel, on comprend que le criminel agit comme agent rationnel puisqu’il utilise sa liberté de ne pas respecter les règles de l’Etat. Il est alors logique qu’il tombe sur cette même loi « autant que son propre droit ». Ainsi, on voit bien que la punition est légitime et nécessaire, du moment ou les règles respectent les droits de l’homme, et que la punition du criminel soit considérée « comme partie de son propre droit ».

Enfin, si il est nécessaire pour la vie en société de respecter les règles de l’Etat, il semble également important que celles ci soient en accord avec notre morale. En effet, Kant nous explique qu’il faut « agir de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d’une législation universelle ». Ainsi il doit bien y avoir une conformité entre notre morale et la loi, que notre action pourrait « par notre volonté être érigée en loi de la nature ».. En respectant cette idée, on ne pourrait alors commettre de mal , puisque voler et mentir par exemple , sont des expériences que l’on ne voudrait pas instituer comme principe universel.

Ainsi, nous avons bien vu que l’on peut donner un sens au mal, chercher à l’expliquer et donc l’analyser comme chose en soi, comme dans certaines théodicées. Mais que, l’expérience des maux nous permet de constater que le mal est surtout relatif, dépendant des points de vue, des normes de l’époque, du contexte. C’est bien pour cela qui faudrait, pour réduire l’injuste et donc les expériences du mal, établir des règles, en accord avec les Droits de l’homme, où commettre un mal doit avoir des conséquences.

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