Les pratiques de gestion du personnel ont profondément évolué ces dernières années.
Par Ninoka • 17 Avril 2018 • 3 863 Mots (16 Pages) • 585 Vues
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les Japonais recrutent des finissants et les forment directement dans l’entreprise, selon les besoins de celle-ci.
La Formation initiale et la Formation continue
Le Japon développe les compétences des employés en entreprises. La formation sur le tas est la base de la formation après le recrutement. L’employé acquiert les qualifications sociales pour pouvoir effectuer son futur mandat. La formation sur le tas est la structure utilisée et elle respecte une structure évolutive. Il aura à former les nouveaux employés dans le futur. Cette formation demeure peu transférable d’une entreprise à une autre.
« La formation sur le tas respecte une certaine structure :
• un instructeur exécute une tâche montrant ainsi à l’employé comment la faire;
• l’employé fait la tâche sous la supervision de l’instructeur;
• l’employé fait la tâche sans supervision et montre à l’instructeur le produit fini;
• l’employé exécute la tâche sans supervision et consulte l’instructeur s’il y a des questions;
• l’employé est affecté à une autre tâche ou à une tâche un peu difficile »
Cette méthode de développement est échelonnée sur plusieurs niveaux de titre et de salaire. De travailleur débutant à contremaitre, l’employé pourra cheminée sa carrière durant dans l’entreprise selon ses compétences acquises. Il aura une formation continue et sera dédié à son entreprise comme son entreprise à lui.
Un élément institutionnel important du modèle allemand de gestion est le système éducatif, et plus particulièrement le système de formation professionnelle duale. La formation se fait avec l’apprentissage professionnel, l’étudiant aura une formation de 3ans et demi en alternance avec 40 % à l’école et 60 % dans l’entreprise . Le stagiaire est rémunéré, mais il gagnera moins puisqu’il est en apprentissage. La formation professionnelle duale transforme également les salariés de l’entreprise en formateurs, « meister » , occasionnels des apprentis, ce qui les responsabilise et les sensibilise à l’identification et au transfert de processus de travail et de compétences professionnelles. À la fin de l’apprentissage, un brevet professionnel est délivré par la chambre de commerce et d’industrie locale ou par une chambre des métiers. L’état offre le système duale, mais les syndicats et la chambre de commerce y ont adhéré et ils collaborent à sa réalisation. Il ne faut pas oublier que le système donne une participation des employés au conseil d’entreprise et que ce conseil est décisionnel. La loi prévient l’impossibilité de mettre à pied les employés par l’entreprise, pour les remplacer par des stagiaires.
Les entreprises investissent dans un système de formation transférable, car il est plus économique pour les entreprises que d’embaucher du personnel qualifié. La technologie et la formation vont de pair pour la continuité de l’entreprise. Le système de stages est un bon élément d’embauche, car l’employé a déjà les compétences pour les tâches de l’entreprise.
Les États-Unis voient la formation de façon très différente aux deux autres communautés. Initialement le futur employé assume sa formation de base. Il n’y a pas vraiment d’intervention de l’état dans le domaine de la formation, les entreprises assument tous les rôles. La formation se fera sur le tas et sera laissée au besoin de l’entreprise. Comme la formation sur le tas demande peu de scolarité ou d’expériences, elle sera très souvent la seule formation offerte par l’entreprise qui n’a aucune obligation.
Certaines entreprises ont développé des GRH avec des stratégies de formation continue pour des postes qui demandent une technologie en constante évolution, mais il n’y a toujours pas d’apport financier ou de règlementation de l’état. Ces entreprises feront de la formation selon leur besoin. Cela revient à l’entreprise d’assumer sa stratégie en formation continue.
On comprendra bien que les résultats de formation continue sont meilleurs avec l’implication des trois niveaux décisionnels. L’Allemagne se concerte à trois, l’état, les entreprises et les syndicats qui mettent beaucoup d’accent sur la qualité de leurs employés. Les États-Unis différents il se sert du capital humain selon les besoins immédiats. La formation sur le tas est dirigée et donnée par l’entreprise. La formation continue devra être assumée par l’employé si l’entreprise n’y croit pas. L’état n’est pas interventionniste comme le sont l’Allemagne et le Japon.
Le Japon laisse la formation à l’entreprise, mais l’état supervisera les activités.
La Mobilité et le Système d’emploi
La mobilité au Japon est très rare et le licenciement est contrôlé par l’interne et s’il ne peut pas alors on utilise le second mécanisme le shukko . L’emploi à vie et la mobilité verticale sont une image du système japonais. Le marché interne du travail comble presque tous les besoins de l’employeur pour la main-d’œuvre. L’employé gravit les échelons en fonction des acquisitions de compétences. Il est très rare que les grandes entreprises fassent l’embauche d’employé déjà à mi-carrière, ils devront se tourner vers de moyennes entreprises à salaires moindres.
Le ringi , signifie « proposition faite par un subordonné à un supérieur » et « discussion en réunion », une méthode qui part de bas vers le haut, comme avec les cercles de qualité. Elle est aussi indirecte par les comités d’entreprises que l’on appelle le Kaizen . Ces comités consultatifs apportent à l’entreprise des processus sur l’amélioration de la qualité et de la productivité. Ces deux processus permettent l’échange d’information et permettent l’amélioration continue. Ils donnent une plus grande adaptation aux changements et une plus grande rapidité de réaction. Un échange à la verticale et à l’horizontale avec des groupes ad hoc qui regardent les problèmes et trouvent des pistes de solution.
La mobilité en Allemagne est verticale dans les entreprises. Les employés sont reconnus et ils sont certifiés avec leurs compétences, cela facilite le processus d’embauche. L’entreprise dépense moins d’argent pour l’embauche, car il est plus facile de connaitre les compétences
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