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Le Franc maçon et la mort

Par   •  23 Octobre 2018  •  1 395 Mots (6 Pages)  •  570 Vues

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Chemin de perfectionnement, d’acquisition des vertus, chemin aride pour certains, s’adoucit au contact des FF :.

La fraternité vient mettre un baume sur les épreuves de la vie, cette fraternité et cet amour qui nous lient ce soir autour de cette chaise recouverte d’un drap noir.

La mort nous a frappé encore une fois, elle affecte la vie de la loge, notre chaine d’union a été brisée mais la mort plane sur chaque existence, elle touche les maçons, qui ne sont pas immortels, mais les maçons passés à l’Orient Eternel survivent aux travers de leurs FF :.,

Un des nôtres, notre F :. Gérard, vient de passer à l’Orient Eternel, notre fraternité est en deuil.

Dans quelques instants, nous reformerons cette chaine qui s’est ouverte en plaçant le plus jeune apprenti entre les colonnes et qui prendra la place du F :. disparu.

Ainsi, la vie continue, nous nous remettrons à l’ouvrage avec dans notre cœur le souvenir des FF :. qui se trouvent à l’Orient éternel, en pleine lumière et qui nous renforcent.

La franc- maçonnerie cultive le bon vivre, qui est en définitive l’apprentissage du bien mourir.

La mort est omniprésente dans notre parcours initiatique, nous y sommes confrontés dés les premiers instants dans le cabinet de réflexion où l’image de la mort est sous la forme d’une faux, d’un sablier, d’un squelette, d’un crâne, où il nous sera demandé de rédiger notre testament philosophique, bilan de notre vie et véritable travail de deuil.

Ce moment privilégié où nous apprenons à mourir symboliquement, offrant une dichotomie totale avec notre société profane qui s’acharne à occulter la mort.

Or, chaque jour, nous laissons derrière nous un peu de notre vie, à chaque instant, nous mourrons à quelque chose.

La mort, nous n’en connaissons rien mais nous en avons une idée quand elle nous enlève des êtres chers.

La mort d’un proche nous renvoie l’image de ce que pourrait être la notre mais la disparition d’un être cher nous confirme que nous sommes toujours là, vivants, penser à la mort est un acte de vivant.

C’est la mort de proches qui nous apprend, nous questionne et donne du relief à la vie.

L’essentiel d’hier est futilité d’aujourd’hui et l’accessoire du passé prend enfin son ampleur au présent.

Nous sommes égaux face à la mort, le pauvre, le riche, le bon ou le méchant, la mort ne fait aucune différence, personne ne la corrompt. Elle est d’une parfaite équité.

La mort aura le dernier mot, elle vole la vie et nous lui appartenons déjà.

Tôt ou tard, elle tranchera le fil de nos jours et suspendra tous projets ou aspirations.

Pour nous, Francs-Maçons écossais, la mort marque de son empreinte tout le cours de notre cheminement initiatique.

Quand nous la rencontrons et la voyons à l'œuvre, quand nous la devinons présente, nous savons qu'elle est une nécessité qu'il faut regarder en face sans équivoque ni lâcheté.

La fraternité qui nous unit franchit victorieuse les barrières de la mort pour ceux d'entre nous qui savent s'en montrer dignes et assumer leurs responsabilités d'hommes libres.

Je terminerai par cette citation d’un illustre maçon autrichien, de la loge La Bienveillance, de la Grande Loge d’Autriche, Wolfgang Amadeus MOZART

« comme la mort, à y regarder de près, est le vrai but final de notre vie, je me suis depuis quelques années, tellement familiarisé avec cette véritable et parfaite amie de l’homme, que son image, non seulement n’a plus rien d’effrayant pour moi, mais m’est très apaisante, très consolante, et je remercie Dieu de m’avoir accordé le bonheur de saisir l’occasion, vous me comprenez, d’apprendre à la connaître comme la clé de notre vraie félicité »…

Mes FF :. Rien ne meurt vraiment, rien ne commence et rien ne cesse, tout se poursuit. Alors mon T :. C :. et B :. A :. F :. Gérard, au nom de notre R :. L :. La Coquille, au nom de la franc-maçonnerie universelle, nous te disons AU REVOIR mon F :. …

J’ai dit…

Loïc LE ROUX

V :. M :. De la R :. L :. La Coquille, numéro 1248 à L’Orient de PARIS

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