La prise en charge d'un patient agressif

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Le fait de mettre un patient dans une chambre d'isolement relève d'une prescription médicale établie par son médecin. Il ne faut pas que se soit une punition. Le patient ne doit pas être coupé du monde extérieur. L'isolement a un effet protecteur et il diminue la dispersion des contenues psychiques. Il diminue également des stimulations liées à l'environnement et aux soignants. Le patient va changer d'équipe soignantes et il va devoir se réhabituer à l'équipe. Ce changement va permettre de lui faire perdre ses repères et ainsi reprendre une prise en charge différente.

Cette situation ne m'a pas traumatisé car l'équipe est restée calme et n'a pas paniqué. Toute le personnel est resté professionnel. Sur le moment, j'ai eu le sentiment que pour eux, c'était un moment banal qui se produisait souvent.

Après le départ de Mr B, le médecin est allé voir les patients qui étaient regroupés dans une pièce au fond du service pour leur proposé des entretiens thérapeutiques individuels pour parler de ce qui s'était passé.

Pendant la pause déjeuné, tout le monde en parlait. J'ai tout de suite compris que les soignants avaient réagit de manière tout à fait banal mais que dans leur discours, cet épisode restera un moment dans leur esprit. Ils allaient resté marqués par cet épisode de violence de ce patient. J'ai pu exprimé mon ressenti face à cette situation. Je me suis sentie entourée par l'équipe. Ils ne m'ont pas laisser de côté. Ils ont pris en compte toutes les personnes impliquées dans cet événement. Je n'ai pas eu le sentiment d'être une stagiaire mais plutôt une personne de l'équipe soignante à par entière. Je n'ai jamais été mise de côté pendant et après l’événement.

Je ne pensais pas que j'allais vivre une situation de violence car je n'entendais jamais parler de soignant ayant vécu un événement pareil. Je compris qu'ils avaient l'habitude de n'en parler qu'après. Ils en parlaient pendant un jour ou deux puis passaient à autre chose pour ne pas faire de cet événement un événement marquant. Il faut que les patients passent à autre chose rapidement pour leur bien être mental et se focaliser sur eux et non sur le patient qui vient d'être violent.

Cette situation m'a appris qu'il faut toujours rester sur ses gardes car on ne sait jamais comment va réagir un patient. Il faut s'attendre à tout.