L'analyse des pratiques professionnelles

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Evaluer une compétence revient aussi à prendre en compte le contexte, l’organisation du travail et les relations au sein des équipes. Ce dernier élément nommé compétence collective suscite de plus en plus d’intérêt en recherche.

Wittorski défini la compétence comme « […] la mobilisation dans l’action d’un certain nombre de savoirs combinés de façon spécifique en fonction du cadre de perception que se construit l’acteur de la situation » [3]

Il modélise la compétence selon cinq composantes : cognitive, culturelle, affective, sociale et praxéologique.

Ces composantes s’articulent en 3 niveaux : le micro niveau qui se résume à l’échelle de l’individu, le méso niveau qui renvoie à l’environnement social immédiat et enfin le macro niveau qui renvoie à l’organisation.

Il en ressort que la compétence ne peut être sortie du contexte de l’environnement de travail. C’est ce que Le Boterf appelle le « pouvoir agir » qui est étroitement lié à l’engagement personnel de l’individu que Boterf nomme le « vouloir agir ».

Wittorski propose un modèle à cinq voies pour le développement des compétences:

- La formation sur le tas ou logique d’action,

- La formation alternée ou logique de la réflexion et de l’action,

- Les situations d’analyses de pratiques ou logique de réflexion sur l’action,

- Les situations de définition anticipée de nouvelles pratiques par des salariés ou logique de réflexion pour l’action,

- la logique de la formation initiale ou logique de l’intégration ou assimilation.

Les trois dernières voies sont à l’origine de la production de nouveaux savoirs sur l’action et du développement des compétences dites de processus.

L’auteur souligne que l’expérience ne donne pas automatiquement accès à la connaissance. Elle n’est formatrice que lorsqu’elle a été explicitée, formalisée, réfléchie et même problématisée.

Au terme de son travail de recherche l’auteur relève que la formation traditionnelle est insuffisante pour former des professionnels compétents. La mise en place de l’alternance est plus intéressante. L’APP parceque en lien avec des situations vécues va permettre d’intégrer durablement les savoirs théoriques, de s’approprier des savoirs procéduraux et de développer des compétences nouvelles liée à la singularité des situations vécues.

Toutefois des limites dans l’efficacité de l’évaluation des compétences peuvent apparaître au cours du processus car les postures indispensables telles que l’implication, le non jugement, la prise de distance tant au niveau du professionnel que de l’animateur nécessitent un réel travail sur soi. Ces limites peuvent faire l’objet de nouvelles pistes de recherche.

Le sujet dont-il est question dans cet article est toujours d’actualité car aucun professionnel n’est parfait. Seule une critique constructive permet d’améliorer sa pratique. La formation ne fait pas tout, de même que l’expérience. Comme l’a si bien dit l’auteure « La compétence est d’avantage un processus qu’un état »

4 mots clés :

-Analyse des pratiques

-Compétences

-Expérience

-Savoirs

Bibliographie référencée dans l’article : (Cf l’article en annexe)

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