Imaginez et décrivez la vie d'une classe et les groupes d'enfant qui la composent
Par Junecooper • 12 Février 2018 • 2 221 Mots (9 Pages) • 1 521 Vues
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De la même manière, l’apprentissage des fondamentaux n’a de sens que s’il s’adresse à des individus. Un professionnel se doit donc d’être pédagogue et psychologue au sein de sa classe. Il assure en cela la gestion des comportements. Le dispositif SUPER évoqué précédemment est un outil qui m’aide au quotidien.
Les comportements des enfants sont souvent la résultante de notre propre comportement. Il est important de d’installer un climat de classe, des règles de vie, de fonctionnement, des routines.
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Ainsi, quelques pratiques suivies dans la classe de CE1 :
Parler à voix basse
Dès le "bonjour" du matin il est conseillé de parler paisiblement, et doucement. En effet, si je parle bas, les élèves parlent bas. Et puis cela les apaise de l'excitation de la récréation, des bonnes blagues de leur voisin, du stress de la leçon pas très bien sue.
Facile à dire, mais cependant pas facile à faire au quotidien.. à cet exercice, on ne gagne pas toujours.
Ritualiser
Ritualiser, c'est donner à la classe des petites habitudes qui créent du confort. On est tranquille, on sait ce qui va se passer.
Des habitudes d'entrée en classe, dans le déroulement de la journée (rituel du matin, moments de décontraction entre deux séances, certaines disciplines placées toujours au même moment...). Il faut parfois laisser le temps au temps et laissez les enfants « respirer » Ce sera alors des instants de jeux, de devinettes etc..
Des habitudes aussi dans les travaux donnés : les élèves aiment faire dix fois, vingt fois le même exercice. Venir au tableau. Avoir l'impression que c'est "trop facile" tellement on l'a fait souvent... Pour tous les savoirs fondamentaux (trouver le sujet et le verbe dans une phrase, poser telle opération, analyser une phrase, mettre en ordre alphabétique...), il est important de faire des micro-exercices tous les jours avec exactement la même consigne. Les élèves ne sont pas « handicapés » par la nouveauté d’une consigne. Ils sont au travail et tous réussissent peu à peu.
Tolérer
Qui n’a jamais eu envie de rêver, de griffonner dans la marge ou de papoter avec son voisin ? hein ?
Il faut se faire une raison : comprendre que les élèves ne sont pas tous passionnés par la grammaire ou l'instruction civique. Ne pas prendre pour une injure personnelle quand ils soufflent ou grognent à l'annonce de tel ou tel évènement de la journée.
Enfin, il faut avoir les idées claires sur les moments et la durée pendant lesquels le silence complet est exigé et les moments où les élèves peuvent se permettre de chuchoter. Chuchoter ? Ah oui, ça c'est un apprentissage essentiel si l’on veut pouvoir travailler en groupe.
Sanctionner rapidement, fermement.... et aussi gentiment que possible.
Nous y voilà. Tout au long de la journée, il y a des élèves qui vont faire du bruit quand il ne faut pas.
Que fait-on dans ce cas-là ? Face à des élèves dissipés et agités, il faut aussi rester maître de la classe. L’enseignant est avant tout le gardien de la loi et des règles. Les élèves les connaissent (les élèves sont associés à une réflexion concernant les règles de la classe) et connaissent les sanctions auxquelles ils s’exposent : l’infraction à une règle entraîne obligatoirement une conséquence (geste ou regard, remarque, réprimandes)
En vrac quelques idées au quotidien :
- On se tait et on attend que l'élève se taise
- On lui demande de se taire
- On lui demande de se déplacer (une sanction favorite : on dit à l'élève "allez, viens travailler sur cette table, tu auras moins de mal à te concentrer..."). Cela a l'avantage de le séparer du voisin avec lequel il discutait. Très vite, au bout de 15 minutes, on lui propose de regagner sa place.
- Quand ce n'est pas suffisant, il faut passer, par exemple, aux contrats ou aux punitions (qui ne sont efficaces que si elles sont vraiment exceptionnelles).
Dans ma classe, notre leader a été nommé un gardien du bruit ou du silence. Il agite un "bâton de pluie" quand le bruit est trop fort. Dès l’entente, les enfants doivent se taire. Si ce n’est pas le cas, je reprends la main sur la gestion de la vie de classe.
Pour responsabiliser les enfants et renforcer leur autonomie des rôles sont définis en début d’année tel que distributeur, facteur, bibliothécaire, responsable du tableau avec la définition du fonctionnement associé. A aujourd’hui, il n’y a pas eu de demande de changement nous avons mis en place un système de délégation en cas d’absence par exemple.
Sur les aspects comportementaux individuels 2 enfants sont hyperactifs. Ils sont souvent agités, incapable de fixer leur attention, font du bruit. Ils vivent difficilement les moments collectifs... Pour les aider à progresser je maintiens une proximité physique pour les apaiser. Il faut se montrer particulièrement présent lors de la mise au travail, suivre l’avancée du travail en les interrogeant doucement. Je leur confie des responsabilités qui leur permettent de se déplacer comme par exemple distribuer les cahiers ou effacer le tableau.
En bref, il est nécessaire de leur faire jouer un rôle positif auprès de autres enfants, leur doucement et lentement faire un rappel régulier, ferme mais calme, des règles de vie (en tête à tête)
Quelques enfants sont peu autonomes et souvent en retrait. Ils prennent peu la parole, ne prennent pas d’initiative, attendent qu’on leur guide dans leur travail Pour eux, il est conseillé de les laisser, en début d’année, observer et prendre leurs marques. Il faut respecter leurs temps d’isolement et privilégier des moments individualisés pour les aider à reformuler les consignes, les étapes de réalisation de ce travail. Ils ont besoin qu’on les rassure : sourires, regard encourageant, gestes apaisants les valoriser.
Un des enfants est un opposant qui refuse souvent d’obéir. Il entraîne les autres dans la désobéissance,
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