Facebook et la vie privée

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casier judiciaire. (Source:revue internationale de CRIMINOLOGIE et de POLICE avril-juin 2010)

** Nos données,qu’on croit personnelles,sont aussi une mine d’or pour la police ."À Rosny-sous-Bois, dans le Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) de la gendarmerie, on les utilise dans les enquêtes les plus délicates : disparition de mineurs, incitation au suicide ou à la haine raciale, diffamation, deal de substances illicites et surtout dans la lutte contre la pédophilie et la pédopornographie...Pour de simples vérifications d’environnement, comme les

fréquentations d’un suspect, les enquêteurs accèdent aux informations au même titre que n’importe quel surfeur puisqu’elles sont publiques. Il en a été ainsi récemment avec le profil douteux d’un homme d’un certain âge qui comptait exclusivement des profils de jeunes filles dans ses " amis " ( Source: LDH -Toulon , réseau sociaux et vie privée).

Donc pour résumer, toutes ces données que nous fournissons quotidiennement et que nous croyons être notre propriété personnelle, peuvent être exploitées à des fins commerciales ou frauduleuses par n’importe qui.

Dans ce domaine , nous ne semblons guère plus à l’abri. Le licenciement de trois salariés de la Société Alten pour "incitation à la rebellion"sur facebook a suscité de nombreux débats et des avis bien différents . Le flou juridique sur cette question et la décision de justice prise à l’encontre des salariés doit nous faire réfléchir : la vie privée sur facebook semble être un leurre et il faut avoir conscience que, s’exprimer sur les réseaux sociaux, c’est partager de nombreuses données comme sur un média public. Nos propos peuvent être lus par des millions d’internautes et il faut faire attention avant de publier n’importe quelle opinion ou une photo qui peut compromettre notre avenir.Une charte pour le "droit à l’oubli et le respect des données privées", initiée par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’état chargée de la prospective et du développement de l’économie numérique, fin 2009 n’a pas été signée ni par facebook ni par Google. C’est ce qui explique ce que nous avons déjà exprimé plus haut dans le cadre de la vie quotidienne, à savoir que nos données personnelles sont purement commerciales et exploitables pour une durée indéterminée si Facebook le désire.

Une enquête affirme que 30 % des gens qui sont membres d’un réseau social posteraient des informations d’ordre professionnel,dont la plupart seraient des commentaires désobligeants sur des personnels ou sur l’entreprise, et les procès de ces dernières années ne règlent pas le problème.D’où la nécessité pour les entreprises de sensibiliser les salariés en definissant des règles par le biais d’une charte informatique, dans laquelle il est bon de rappeler à l’ensemble du personnel que tout ce qui est écrit sur le web reste et que critiquer son entreprise peut se retourner contre le salarié. ( Source : l’entreprise.com,gérer une équipe)

II - Facebook, un outil pour la vie publique.

II.1 Facebook un instrument de mobilisation sociale.

Facebook est aussi un instrument de mobilisation sociale trés important de nos jours, étant donné que le nombre d’adhérents ne cesse de croître chaque jour. 

** Il peut donc être intéressant d’utiliser facebook afin de se faire de la "publicité", comme l’a fait le président

Obama lors de sa campagne électorale. La facilité d’utilisation permet une communication rapide des informations aux sympathisants, et de toucher rapidement d’autres groupes. D’un clic, des liens se nouent avec des groupes indirectement liés à la politique. Bien conseillé, Obama a très bien su utiliser les réseaux sociaux.

** L’utilisation de Facebook peut aussi être très intéressant afin de mobiliser le plus de monde possible lorsqu’un évenement survient brutalement (comme une grève ou alors "les apéros géants...etc) , on appelle ça "Flash mob" (le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement.) La société Free, fournisseur d’accès internet etde téléphonie, organise ces flash mob sur facebook avec un slogan très accrocheur :"Vous désirez être acteur d’un événement national carrément Free ? Vous voulez passer à la télé ? Vous êtes dynamique et pas Freeleux ? Vous aimez passer de bons moments et Freessonner entre amis ou en famille ?", tel est le message d’invitation délivré par Free sur Facebook,et qui servirait de base pour sa prochaine campagne publicitaire.

II.2 Facebook un instrument de mobilisation politique.

Les internautes et blogueurs, adeptes de Facebook, Twitter et YouTube, ont déclenché une mobilisation populaire qui s’étend à presque tous les pays arabes après avoir

commencé en Tunisie en Décembre 2010.En quelques mois nous avons vu s’enflammer tous les pays du Moyen-Orient touchés par des régimes de dictature et de censure ! C’est une vague d’aspiration à la démocratie, qui, sans les réseaux sociaux n’aurait pas pu être connue du monde entier, car la presse a souvent été interdite ou censurée.

- Tout commence par des troubles sociaux dans plusieurs régions tunisiennes depuis le 17 décembre 2010. Ce jour-là, un vendeur ambulant de 26 ans, Mohamed Bouazizi, tente de s’immoler à Sidi Bouzid, dans le centre du pays, après que la police lui ait confisqué ses marchandises. Il décédera le mardi 4 janvier 2011 . Une guerre civile s’engage entre les Tunisiens et Ben Ali: les morts et les blessés, ainsi que les dégâts matériels sont considérables. L’économie tunisienne, en particulier le tourisme, est frappée de plein fouet.

La Tunisie devient le symbole d’un monde arabe où on appauvrit les pauvres et où on enrichit davantage les riches . Le cas de Mohamed Bouazizi et des manifestations qui ont suivi sont symptomatiques du "malaise des jeunes lié au chômage qui les frappe en très grand nombre". Ce qui fera dire à un entrepreneur tunisien: "Vos jeunes se sont soulevés et il sera difficile de les faire taire: ils s’immolent, s’électrocutent, et je ne pense pas sérieusement que des coups de matraques ou des longues nuits dans les commissariats vont leur faire peur." La censure est déjà largement pratiquée

par le régime tunisien , et la répression va