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Critique d'un article scientifique

Par   •  13 Février 2018  •  7 855 Mots (32 Pages)  •  979 Vues

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Jean Xavier a publié majoritairement dans des revues françaises, mais aussi dans deux revues britanniques (dont l’une à facteur d’impact relativement important : « Research in Autism Spectrum Disorders », 2,959 en 2011, ce qui la classe en 169e position mondiale)[6] et une revue espagnole. C’est donc un auteur qui recherche une visibilité internationale. On observe aussi qu’il n’est auteur principal que dans quatre cas, et a publié seul deux articles (en espagnol et en français) ce qui le place dans une position d’auteur encore relativement mineur. Nous reviendrons en page 17 sur la question du choix de langue et de revue ainsi que sur les questions de classement et de facteur d’impact.

Quant à Olivier Bonnot, deuxième auteur de notre article, d’après nos recherches sur deux bases de données (dont ScienceDirect et PsycINFO), il aurait publié à ce jour dix-neuf articles entre 2001 et 2013[7] C’est donc un auteur beaucoup plus publié que Jean Xavier. On constate qu’il a publié dans des revues en langue anglaise (European Psychiatry et European Neuropsychopharmacology) en plus de plusieurs revues françaises et d’une revue espagnole. La revue espagnole est d'ailleurs la même que pour Jean Xavier, ce qui laisse supposer des intérêts communs aux deux auteurs. O. Bonnot bénéficie donc en principe d’une notoriété et d’une visibilité internationale (de par la publication en anglais) bien plus importante que Jean Xavier. Nous pouvons donc présumer que le choix d’Olivier Bonnot comme co-auteur d’un article où Jean Xavier, pédopsychiatre encore relativement peu publié, confère à cet article une plus grande visibilité et assure une plus grande crédibilité à ses hypothèses et ses résultats.

Il semble aussi que ce soit la première fois que J. Xavier et O. Bonnot publient ensemble.

L’affiliation de l’auteur est ici également indiquée, bien que ce ne soit pas une obligation du genre mais seulement une instruction de la revue qui demande « l’adresse postale complète des services ou laboratoires concernés avec indication de l’appartenance de chacun des auteurs. »[8] Les affiliations sont ici indiquées sous forme de notes en italique, directement après le nom des auteurs :

- « Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France » (J. Xavier)

- « Unité universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Mère–Enfant, CHU de Nantes, 7, quai Moncousut, 44093 Nantes, France » (O. Bonnot)

Ces indications figurent donc en bonne place, de façon très visible. C’est une information importante car elle précise l’origine de la démarche scientifique, la rattache à une institution (centre hospitalier, université, laboratoire, institut de recherche,…) et à une origine géographique. Il s’agit là également de mettre en œuvre la notoriété des institutions dont émanent les auteurs. Chaque publication scientifique a donc aussi le pouvoir de contribuer à l’évolution de la réputation d’un établissement ou bien en bénéficie directement. Dans ce cas, le centre hospitalier de la Pitié-Salpêtrière est une institution qui jouit depuis de multiples décennies d’une célébrité internationale, c’est l’un des plus grands hôpitaux d’Europe et il se classe parmi les dix meilleurs hôpitaux français. En tant qu’institut de recherche, la Pitié-Salpêtrière se classe au 22e rang mondial (sous le groupe « Assistance Publique Hopitaux de Paris »)[9]. Si Jean Xavier a à ce jour publié moins d'articles qu'Olivier Bonnot, et que l'on pouvait douter de sa notoriété, son affiliation à ce centre hospitalier mondialement renommé lui confère une crédibilité et un renom indiscutable.

- Le résumé

Il doit faire habituellement « entre 100 et 250 mots suivant les revue »[10], souvent en français et en anglais. Ici les recommandations aux auteurs sont très spécifiques : le résumé doit être en français et en anglais, afin de « favoriser les échanges avec les professionnels non francophones »[11]. Le résumé en français doit comprendre 250 mots au maximum et celui en anglais entre 350 et 500 mots[12]. Ce qui signifie que le résumé anglais ne peut, en théorie, être la traduction littérale du résumé français, puisqu’il doit être plus long. On constate cependant que dans cet article les deux résumés ont à peu près la même longueur et qu’ils sont, pour l’anglais, bien en dessous de la norme imposée : 160 mots pour le français et 159 mots pour l’anglais. Le résumé anglais est en fait ici la traduction directe du résumé français. Il est précisé également dans les recommandations que bien qu’il faille aussi fournir le résumé en anglais, celui-ci « pourra être révisé par un service ad hoc en ligne ». De plus, les instructions précisent que pour les articles originaux, ce qui est le cas de cet article (voir mention au-dessus du titre), le résumé doit contenir certains sous-titres[13] ce qui n’est pas le cas ici. Il peut s’agir d’une certaine flexibilité de la part de son comité de lecture, cependant nous verrons à l'analyse du corps de l'article qu'une autre raison rend l'utilisation de cette structure impossible dans le résumé. Il ne s'agit en effet ici pas d'un article de recherche empirique mais d'un article de recherche strictement théorique. Cette grille ne peut donc pas s'appliquer telle quelle.

On constate que le choix des mots recommandés aux auteurs pour la structure du résumé correspond à la suite des questions énumérées dans la présentation de Bernard Pochet[14] :

Théorie (cours) Recommandations de la revue

Pourquoi cette recherche ?

But de l’étude

Qu’a-t-il été fait et comment ?

Patients et méthode

Qu’a-t-il été trouvé ?

Résultats

Que signifient ces résultats ?

Conclusion

L’observation de la structure du résumé peut s'imbriquer d'une certaine manière dans cette construction, mais cela semble artificiel :

- Le but de l’étude : « nous tenterons d’aborder les mécanismes inhérents aux jeux

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