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Analyse psychanalitique d'un conte de grimm

Par   •  11 Mars 2018  •  1 363 Mots (6 Pages)  •  954 Vues

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du personnage de même sexe qui barre le chemin entre la jeune princesse et l’amant.

Lorsque le voyage prend fin, la jeune princesse dont l’identité a été usurpée, est maintenue dans un rôle d’adolescente immature puisqu’elle devra devenir gardienne d’oies avec un enfant nommé Kurt.

Lorsque la camériste ordonne au roi d’écorcher le cheval qui parle, par peur que celui-ci ne révèle le secret, il est la représentation du moment du passage à la maturé.

Lorsque Fallada, la tête coupé, clouée a une porte dit par trois fois à la gardienne :

"oh toi ma princesse, qui par-là te rends, si ta mère savait cela, son cœur volerait en éclats"

Celui-ci la prévient certes que sa mère serait triste de la voir ainsi gardienne d’oie, mais qu’il est temps de cesser d’être une enfant, et la confronte à son inconscient et aux conséquences de ses actes (mouchoirs perdu, cheval égorgé, identité usurpé…)

Personne à ce stade ne peut l’aider à se sortir de cette situation pas même Fallada, l’histoire nous montre bien que pour atteindre la maturité, l’indépendance, affirmer sa personnalité nécessite de prendre des décisions, affronter ses peurs, mais surtout qu’il faut rester honnête, droit, avoir des convictions et s’y tenir.

Fallada, la confronte à des angoisses profondes qui l’empêchent d’avoir confiance en elle mais surtout à sa peur de l’échec.

Par la suite, nous voyons l’avancement de la princesse dans son évolution personnelle, en refusant à Kurt de prendre ses cheveux (représentation de son corps) et ainsi ne pas accepter de se soumettre à sa volonté.

Elle résiste à plusieurs reprises aux avances du jeune Kurt ce qui affirme son caractère, sa volonté d’autonomie et de décision.

Sa résistance va énerver le garçon qui va se plaindre au roi, cette résistance à ne vouloir donner son corps va la mener à une fin heureuse, même si à ce moment précis elle ne le sait pas encore.

La jeune princesse se sent incapable de réussir seule, mais grâce à l’intervention d’une force ou d’une aide elle y parviendra, cette force c’est le roi qui la lui apporte.

Elle refuse certes de se parjurer face à lui, preuve qu’elle a mûri elle se conforte dans ses convictions, pourtant dans sa tristesse elle raconte son histoire au fourneau, comme un enfant à ses peluches, mais sous l’oreille attentive du vieux roi qui se cache derrière la cheminée.

Enfin, lorsque la vérité est révélée, la princesse est habillée d’habits somptueux représentation de sa métamorphose.

Face à la devinette du vieux roi à la camériste sur la sentence d’une femme qui trompe son seigneur, celle-ci prononce son propre châtiment ce qui va permettre à la jeune princesse d’être débarrassée de la méchante, de se sentir en sécurité mais surtout que le bien l’emporte toujours sur le mal.

Nous pouvons noter que la méchante servante choisit un cheval blanc pour l’exécution de sa peine, et que le cheval blanc représente la prophétie.

Même si dans ce conte l’héroïne obtient l’aide d’une force extérieure pour atteindre le but, nous pouvons comprendre que cela n’a pas d’importance pour la conscience d’un enfant à la lecture de ce conte car, c’est le combat de la princesse dans son développement intérieur pour atteindre son autonomie qui compte.

L’usurpation est, comme je l’ai dit précédemment, l’élément fondamental de ce conte, en effet le déroulement de l’histoire nous montre deux stades œdipiens : être dépossédé par un usurpateur pour reconnaitre en fait que c’est lui l’usurpateur

En conclusion l’histoire nous explique les dangers de rester dans la situation de dépendance (ici dépendance à la mère, à la camériste, à Kurt) sans se servir de ses sentiments, ses jugements.

La morale de ce conte, montre que sa propre personnalité, en affrontant les difficultés permet d’atteindre son autonomie, son indépendance et vaincre ses peurs.

Pourtant en faisant le lien avec mon propre inconscient il apparait que j’ai aussi cette angoisse que l’on usurpe ma place (vie sentimentale, travail,…) pourtant c’est grâce à la personnalité que je me suis construite, mon autonomie et ma force de vaincre les difficultés que j’ai atteint ces stades dans mon existence.

Ce n’est pas la volonté de dépasser les autres qui est importante en finalité mais d’avoir confiance en soi.

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