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À votre avis, a-t-on atteint une bonne articulation, voir un certain équilibre entre emploi et famille? Pourquoi?

Par   •  21 Octobre 2018  •  2 293 Mots (10 Pages)  •  793 Vues

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Aussi, le nombre d’heures travaillées par semaine, le nombre de jours travaillés par semaine et le fait que l’un ou l’autre ne corresponde pas aux préférences des travailleurs contribuent aux difficultés de conciliation travail-famille.

Malgré l’évolution du statut de la femme au Québec, il n’en reste pas moins que leur rôle de ménagère semble leur coller à la peau. En effet, toutes les statistiques démontrent que la femme demeure celle à qui incombe les travaux domestiques et les responsabilités parentales et ce, en dépit d’un intérêt croissant pour les pères à s’impliquer davantage. Sans ce contenter des exigences parentales en regard des enfants, on observe également «l’accroissement du nombre de personnes devant s’occuper d’un parent malade, d’une personne handicapée, etc. […]. Un employé sur quatre indique que lui ou un autre membre de son ménage dispense des soins à un membre de la famille ou à un ami âgé. […] de plus en plus de personnes demandent des aménagements de temps de travail pour pouvoir dispenser des soins à des proches, âgés ou malades, et non plus seulement pour s’occuper d’enfants. » Il faut également préciser qu’en moyenne, les femmes prennent plus de journées pour s’occuper d’obligations personnelles ou familiales que les hommes car elles sont davantage en charge des soins. «Or, la désinstitutionalisation des services publics entraîne une augmentation du poids de la prise en charge et des conséquences sur la famille. […] les employés ont plus de difficulté à demander des aménagements pour s’occuper d’un parent âgé que pour s’occuper d’un enfant. »

Les raisons justifiants généralement l’instauration d’horaires et d’emplois non standards.

Les horaires non standards, tels que le temps partiel, réduit, temporaire ou le statut de travailleur autonome, sont en constante progression surtout dans les secteurs de la restauration, de la santé et du commerce. Ce sont donc les femmes qui sont les plus touchées par ces horaires atypiques puisqu’elles y sont en majorité dans les secteurs d’activités nommés. «On observe que près de 28% des gens travaillent la fin de semaine, soit 25% des hommes et 30% des femmes. Les hommes ont plus souvent accès aux horaires flexibles. […] Ils ont aussi plus souvent accès à la semaine comprimée. »

La notion de flexibilité pour les employeurs est à l’opposé de la définition du même mot pour les parents. En effet les employeurs recherchent avant tout à rentabiliser l’entreprise en introduisant des postes aux horaires flexibles, elle souhaite d’abord à économiser sur les coûts de main-d’œuvre tout en maximisant la production. Toutefois, pour les parents cette flexibilité entraine des contraintes sur le plan de la famille en matière de conciliation travail-famille. Bien que certains individus profitent des horaires non standards, il n’en est pas de même pour tous. Le fait que certains n’ont pas le choix de s’y soumettre pose problème et c’est malheureusement la sphère personnelle et familiale qui écope. «L’intensification actuelle de la concurrence économique exerce une forte pression à la hausse sur les exigences de rendement, exigences exprimées par des formules telles que le «juste à temps», la «qualité totale» et ainsi de suite. L’heure est notamment aux compressions de personnel et aux nouvelles stratégies de mobilisation du personnel, phénomènes qui entraînent, comme le montrent diverses études, une augmentation de la pression au travail, avec pour conséquence des niveaux de stress et de fatigue plus élevés. Combiné à la progression des horaires atypiques non choisis, l’accroissement de la pression au travail ne peut avoir pour résultat que d’entraver davantage l’effort des parents en vue de concilier emploi et famille. »

Améliorer la situation.

Selon l’opinion de plusieurs parents, l’aménagement du temps de travail est la mesure de conciliation la plus recherchée. De plus, «du côté des entreprises qui l’offrent, cette stratégie se révèle la plus appropriée, la plus efficace et la moins coûteuse pour réduire la tension des parents qui doivent concilier emploi et famille. » Cependant, seulement une entreprise sur cinq offre cette mesure de conciliation tant recherchée. Il faudrait donc repenser l’organisation du travail au sein des entreprises afin de faire preuve de flexibilité en permettant aux employés d’aménager leur horaire en fonction de leurs obligations familiales. «Il peut y avoir une sorte d’échange entre la flexibilité recherchée par les employeurs et, par exemple, une réduction du temps de travail. Plusieurs exemples existent à l’appui de cette vision, notamment certains cas de négociations sectorielles en Allemagne, mais aussi des cas d’entreprises québécoises qui ont réussi à offrir une certaine flexibilité d’horaires à leurs employés, sans sacrifier leur propre organisation ou flexibilité. »

Pour ce qui est des services de santé, policiers et sécurité, la tâche semble plus ardue puisqu’il doit y avoir des postes aux horaires atypiques. Toutefois, il est possible d’imaginer certaines mesures tels que le temps partiel volontaire, des horaires souples ou variables, la semaine de quatre jours ou compressée, permettraient aux chefs de famille de souffler un peu quant à l’harmonisation de la sphère professionnelle avec celle personnelle.

Notons aussi que l’instauration des programmes d’aide aux employés, certaines offrant des garderies en milieu de travail et le remboursement des frais de garde en cas d’heures supplémentaires sont de bonnes façon pour les organisations de soutenir leurs employés. « Nous avons aussi constaté que les horaires flexibles et le télétravail à domicile sont les mesures de conciliation les plus demandées et appréciées par les parents, le télétravail n’étant évidemment pas disponible dans tous les milieux de travail […]. »

Lorsqu’on sait que le travail des mères au foyer n’est pas de tout repos, mais qu’il n’est simplement pas rémunéré même s’il s’agit d’un emploi à temps plein 24 heures sur 24, on doit se demander s’il ne serait pas bénéfique pour la société si le gouvernement allouait une certaine somme en guise de rémunération pour les mères/pères au foyer. En effet, une des problématique actuelle consiste en la difficulté pour les parents de trouver une place en garderie, d’autant plus que les garderies subventionnées se font de plus en plus rare et qu’il est presque impossible d’avoir une place en CPE. De plus, envoyer son enfant en garderie

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