Qu’est-ce que le BREXIT et quels sont ses conséquences générales ?
Par Junecooper • 11 Juin 2018 • 1 782 Mots (8 Pages) • 730 Vues
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du marché unique, le Royaume-Uni souhaitait d’une part que la libre circulation des capitaux soit perfectionnée et d’autre part que la réglementation européenne pèse moins sur les entreprises ;
La souveraineté : Pour éviter de se diriger vers une union politique, David Cameron avait obtenu que soit ôtée des traités fondateurs la mention sur une "Union sans cesse plus étroite" si l’opportunité de revoir les traités se présentait. Il souhaitait aussi un renforcement des pouvoirs de contrôle des parlements nationaux.
Theresa May, 59 ans, l’actuelle ministre britannique de l’intérieur, devrait succéder à David Cameron à la tête du Royaume-Uni dès mercredi soir, 13 juillet
5) LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES
La portée de l’impact économique du « BREXIT » est difficile à évaluer avec certitude.
A court terme, le choix exprimé par le Royaume Uni de la sortie de l’Union Européenne est extrêmement perturbateur : dès son ouverture, la place boursière de Londres a déjà perdu plus de 7 %. A plus long terme, ce choix pèsera aussi sur la croissance et l’emploi.
Le Brexit affecte les marchés financiers à court-terme :
L’effet sur les marchés financiers est palpable. Les bourses se sont effondrées. Paris - 7 %, Tokyo - 6,67 % et bien sûr Londres - 7,5 % (24 juin).
La livre sterling enregistre sa plus forte baisse depuis 1985, elle perd près de 11 % de sa valeur par rapport au dollar US. Selon l’OCDE , la chute s’atténuera et le taux de change effectif de la monnaie britannique sera inférieur à son niveau de référence de 6 % en 2017 et de 4 % en 2018.
L’inquiétude plane sur l’Europe et rejaillit aussi sur le cours de l’euro, fragilisé compte tenu des doutes sur la cohésion de l’Union européenne, qui perd aussi 3 % de sa valeur face au dollar. Un dollar plus fort semble donc être une des conséquences directes du BREXIT.
Par effet de balancier, les investisseurs se réfugient vers des actifs jugés plus sûrs : l’or, qui voit son cours augmenter de + 8 % et atteint le 24 juin 2016 son plus haut niveau depuis juillet 2014 à 1 360$.
L’incertitude règne et les prévisions de croissance ont été revues à la baisse : au lieu d’une croissance de 1,8 % pour 2016 et 2 % pour 2017, les économistes tablent maintenant sur une croissance du PIB britannique de 1,3 % pour 2016 et 0,9 % pour 2017.
6) LA FIN DU PASSEPORT FINANCIER
Pour les acteurs financiers, le BREXIT constitue un véritable défi. En effet, la City, première place boursière mondiale interagit principalement avec l’Union Européenne, laquelle concentre 41 % des exportations de services financiers contre 26 % pour les Etats Unis, 2 % pour la Chine et Hong Kong.
Cela représentait en 2013 19,4 milliards de livres ; un montant, qui, d’après Capital Economics, pourrait être divisé par deux suite à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. De plus, le BREXIT pourrait obliger les banques britanniques proposant leurs services dans toute l’Union européenne à délocaliser de nombreux emplois sur le continent afin de continuer à y exercer leurs activités puisqu’elles ne pourront plus bénéficier des avantages du passeport européen qui leur assurait jusqu’à présent l’accès direct aux marchés des pays membres.
En effet, à l’heure actuelle, une grande partie des institutions financières utilise la City comme base arrière pour accéder au marché européen de la finance, un marché très interconnecté au sein duquel ne subsiste plus de barrières. Le BREXIT ôte donc à Londres son rôle de porte d’entrée vers l’Union Européenne.
Impacts sur le commerce :
Sortir de l’Union Européenne, c’est quitter le marché unique et un accès privilégié à ses 450 millions d’habitants. A l’heure actuelle, le Royaume-Uni réalise 45 % de ses exportations au sein de l’Union Européenne ; cette dernière étant son plus important partenaire commercial. Du fait de la mise en place de tarifs douaniers, les exportations pourraient baisser de -8,8 % et les importations de -9,4 % par rapport à une situation dans laquelle le Royaume-Uni resterait membre de l’UE. Renégocier des accords commerciaux prendra du temps et rien ne dit que Bruxelles sera aussi complaisante avec le Royaume-Uni qu’elle a pu l’être par le passé.
Or maintenir des relations commerciales préférentielles avec l’Union Européenne, malgré des normes jugées souvent trop contraignantes, est vital selon l’étude d’Oxford Economics. En effet, l’impact sur l’attractivité des entreprises britanniques d’une possible restriction de la circulation de biens, de services (et de personnes), par la remise en place de tarifs douaniers par exemple, peut être important et peut se traduire par une baisse importante des investissements (- £21,1 milliards d’ici à 2030).
Sur les conséquences économiques, les experts et les chefs d’entreprises sont incapables à ce jour de se prononcer d’une seule voix. Pour certains, la sortie du Royaume-Uni sera une catastrophe politique, pour d’autres, un épouvantail qui redonnera foi dans l’Union européenne.
CONCLUSION
L’Europe va perdre l’une de ses trois grandes puissances, une des plus importantes places financières au monde, le premier partenaire diplomatique des Etats-Unis en Europe ainsi que l’un des seuls Etats européens entretenant une armée régulière conséquente.
Au Royaume-Uni, l’Angleterre pourrait voir ses relations avec le gouvernement écossais, indépendantiste et europhile, se détériorer, un second référendum sur la sortie de l’Ecosse pouvant avoir lieu après le BREXIT.
LES SOURCES
http://www.lafinancepourtous.com/Actualites/Brexit-les-consequences-economiques
http://www.touteleurope.eu/actualite/qu-est-ce-que-le-brexit.html
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/07/11/andrea-leadsom-renonce-a-etre-candidate-a-la-succession-de-david-cameron_4967708_3210.html#0MrH6tJ8Guusc8IF.99
https://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Brexit-explique-aux-Francais-39115.html
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